jeudi 28 mars 2024
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Le Conseil national des jeunes se mobilise pour le bien-être à l’école et le lien intergénérationnel

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Après une année de travail, les 12 conseillers nationaux de la deuxième promotion du Conseil national des jeunes ont présenté, mercredi 10 mai 2023, leurs idées dans l’hémicycle. Au total, 21 propositions ont été évoquées. Elles concernent à la fois le bien-être à l’école et le lien avec les aînés. Pour la première thématique, Samantha Frascari, rapporteure de la proposition de résolution visant « à promouvoir le développement du bien-être des élèves à l’école », a présenté oralement les idées avancées par ces jeunes conseillers. Pour le cadre de vie des scolaires, elle a proposé une série de mesures concrètes avec en tête des préoccupations, le harcèlement scolaire qui n’épargne pas la principauté [à ce sujet, lire notre article Violences et harcèlement scolaire : la prévention avant la sanction]. Les conseillers juniors ont demandé un renforcement de l’information dans ce domaine, « afin de le prévenir et d’en résoudre les cas, en communiquant plus largement sur le nom du référent, personne spécifique à chaque établissement qui doit être proche des élèves et sur les moyens de le contacter ». Ils militent par ailleurs en faveur de la scolarisation inclusive, « en apportant une attention particulière à l’anxiété des jeunes, et en renforçant les outils d’apprentissage en fonction du parcours des enfants ». Mais aussi en assurant un accompagnement personnalisé des élèves, et en veillant à une meilleure répartition des devoirs et des contrôles. En ce qui concerne les liens avec le monde professionnel, la rapporteuse a proposé de développer les contacts avec les entreprises « notamment avec des associations de jeunes professionnels, des journées portes ouvertes, ou des tables rondes au sein des établissements », et de généraliser les stages en seconde, « une année sans examen », souligne-t-elle. Pour les outils numériques, de plus en plus utilisés en milieu scolaire, la jeune conseillère nationale suggère la mise en place de formations à destination des familles, ainsi qu’une dématérialisation du carnet de correspondance, pour ceux qui le souhaitent. Samantha Frascari s’est enfin attardée sur la diversification alimentaire, réclamant notamment l’élaboration des repas avec des « produits frais, locaux, et de saison », et la multiplication des potagers bio au sein des établissements de la principauté.

Autre grand thème abordé cette année, le lien intergénérationnel a été abordé par la rapporteure, Laurie Bellinzona. On retrouve pêle-mêle la mise en relation des associations avec les établissements pour personnes âgées, la réalisation d’une campagne de communication pour motiver les jeunes à s’engager dans le volontariat et le bénévolat au profit des aînés, ou encore la création d’une plateforme en ligne recensant toutes les associations monégasques. Les conseillers nationaux juniors se sont enfin penchés sur le bien-être animal et les loisirs, réclamant, entre autres, des « espaces plus grands et mieux entretenus pour les chiens afin de pourvoir leur laisser plus de liberté », et la création d’un ou plusieurs lieux multi-activités. Cela permettrait selon eux, d’« inciter les familles à rester en principauté, de limiter les déplacements dans les villes voisines et d’attirer une clientèle étrangère », et in fine de « participer à l’attractivité et à l’économie » du pays. Toutes ces idées soulevées par ces jeunes conseillers seront reprises par les élus, comme l’a rappelé la présidente du Conseil national, Brigitte Boccone-Pagès : « Le travail ne s’arrête pas là. Nous allons prendre le relais pour trouver les moyens de contribuer à faire aboutir vos propositions. Certaines peuvent se concrétiser rapidement, d’autres s’inscrivent dans un temps plus long. Toutes méritent d’être défendues ». En attendant, le Conseil national des jeunes prépare déjà la suite. Une troisième promotion de jeunes conseillères et conseillers nationaux sera sélectionnée à la rentrée 2023, « sur un rythme un peu différent, mieux calqué sur le calendrier scolaire », a d’ores et déjà annoncé Brigitte Boccone-Pagès.