Un nouveau modèle chez Renault ? On pourrait le croire, en regardant le travail du design élaboré sur cette nouvelle Clio. Un nouvel esprit, plus animé, souffle sur la petite citadine, qui s’affiche désormais à partir de 20 400 euros. Le test de Monaco Hebdo, c’est par ici.
Au fil des années, la Clio est devenue un modèle iconique. La petite citadine de Renault a fait du chemin, depuis son apparition en 1990 sur les routes françaises. A époque, elle avait comme objectif principal de remplacer la R5 vieillissante. Tout le monde a encore en tête le slogan publicitaire : « Elle a tout d’une grande. » Après cinq générations, qui se sont succédées sur une trentaine d’années, la Clio s’est transformée. Elle a évolué avec son temps, s’adaptant aux changements intervenants dans la société. Ce qui est sûr, c’est qu’elle a pris du volume, au même titre que les concurrentes, comme les Peugeot 205, 206, 207, les Citroën C3, ou encore les Opel Corsa. Signe des temps, peut-être. Cependant, il suffisait de croiser une Clio pour la reconnaître instantanément. Cette petite citadine avait un petit minois caractéristique, à l’origine aussi de son succès. Cette voiture est entrée dans la vie de nombreuses familles, et a laissé des souvenirs, tout en s’actualisant. La cinquième génération en est la preuve vivante. Un design marqué très différent des anciennes interprétations, montre une véritable rupture par rapport aux générations précédentes. Le « restylage » de la Clio V n’a plus rien à voir avec son aînée, et c’est très bien. Après quatre ans de bons et loyaux services, la Clio V revoit sa copie. Une nouvelle mouture beaucoup plus proche des derniers modèles de la marque au losange, comme la Megane. Elle est très différente de son aînée, au point de la confondre avec un nouveau modèle. Elle arbore le nouveau logo Renault sur sa face avant, qui a fait son apparition sur l’Espace, l’Austral, et la Megane E-Tech.
Un nouveau regard
Mais ce qui est surtout frappant, c’est la calandre entièrement redessinée. Les optiques à Led ont subi une véritable opération chirurgicale. Ils sont désormais plus fins, et une partie de la signature lumineuse est verticale sur les extrémités d’une calandre élargie, flanquée d’un bouclier retravaillé. Ce nouveau design sera repris sur les futurs Scenic et Captur. A l’arrière, un bouclier imposant, surmonté de feux translucides, apporte une touche sportive. Ce design dynamique apporte un souffle nouveau, une bouffée d’oxygène dans un créneau très concurrentiel. Il faut défendre sa place, et son rang, face à la Peugeot 208 qui a su rapidement imposer un style dynamique. La petite lionne, en tête des ventes en France depuis 2021, avait relégué la Clio dans la catégorie des voitures atones, presque invisibles. Renault a rebattu les cartes, en prouvant à l’occasion d’un « restylage » qu’elle a les capacités de sortir, elle aussi, les griffes. A l’intérieur, en revanche, c’est la déception. Les nouveautés sont beaucoup plus rares. Seul le logo au centre du volant a été retravaillé. La planche de bord reste identique. Elle reprend le système Easy Link d’infotainment, sur un écran toujours horizontal de sept ou neuf pouces. On remarquera que la liaison Android Auto ou Apple CarPlay se fait désormais sans fil. Une instrumentation numérique est proposée de série, sur un écran de sept ou dix pouces. L’ensemble des tissus, des sièges, et des contre-portes sont recouverts d’un tissu qui provient de matériaux recyclés.
Motorisations inchangées
Sous le capot, quatre blocs essence de 65 à 100 chevaux. Une motorisation E-Tech de 145 chevaux associe deux moteurs électriques et un bloc thermique de 94 chevaux. Un seul moteur diesel de 100 chevaux est au catalogue. Sur la route, la Clio E-Tech est bien équilibrée. Elle reste très saine sur tous les types de routes. La boîte à crabots accompagne bien les montées en régime, et malgré une allure soutenue, cette Clio hybride n’est pas trop gourmande en essence. Les démarrages se font en mode électrique. Les passages de vitesse sont précis et sans à-coups. Plus agressive, saura-t-elle être une concurrente féroce face à la lionne de Sochaux, la 208 Peugeot ? Pour le savoir, Il faudra attendre l’automne 2023, et les chiffres des premières ventes.
Note globale : 4/5
A conduire : 4/5
A financer : 3/5
Valeur CO2 : 3/5
Technologie : 5/5
Les plus : Look avec du caractère, confort et insonorisation, volume intéressant
Les moins : Un coffre un peu juste, un habitacle inchangé
