samedi 20 avril 2024
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Pas de balkanisation à l’UP

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Victoire au elections en 2008
Au moment de la victoire en février 2008, l'heure était encore à l'union. © MH

Après un été chaotique, sous le signe de la division, l’UP veut se remettre en ordre de bataille et montrer un semblant d’union avant les débats budgétaires. Prochain rendez-vous?: un comité directeur le 23 septembre.

Il n’y a pas de quoi fouetter un chat, plaisante Jean-François Robillon. Contrairement à ce qu’on raconte dans les cercles privés, il n’y a eu ni explosion, ni balkanisation de l’UP pendant l’été, et encore moins de dissolution de l’assemblée à l’ordre du jour. » Pour le président du conseil national, le message est clair?: circulez, il n’y a rien à voir… Même son de cloche du côté d’Anne Poyard-Vatrican. La présidente de l’UP « ne veut pas mettre d’huile sur le feu avant la réunion du comité directeur le 23 septembre. Il faut lever les ambiguïtés et se remettre en ordre de bataille. »

Les deux parlementaires ont beau jouer la réconciliation, il est difficile d’y croire. Surtout quand on retrace le feuilleton de l’été. Flash back?: dans une interview publiée dans nos colonnes, Jean-François Robillon donne un coup de canif au bilan de son prédécesseur, Stéphane Valeri, mais surtout annonce qu’il mènera la liste UPM en 2013. Une bombe?: visiblement, tout le monde à l’UP n’était pas totalement au courant de cette candidature au sein du premier parti monégasque. Du moins c’est ce que le bureau exécutif de l’UP laisse croire dans un communiqué où il renvoie Robillon à ses chères études. Pour l’organe du parti, les déclarations du président du conseil national sont « anticipées » puisque seront organisées des primaires internes au mouvement pour désigner les candidats. Résultat, l’électorat UP est perdu, les militants de l’opposition sont aux anges et sous le manteau, chacun affiche ses préférences, soit pour Robillon, soit pour Poyard-Vatrican et Cucchi. Logique?: « Montrer à l’extérieur une division à l’intérieur du parti nous affaiblit et c’est du pain béni pour nos adversaires », a rappelé immédiatement Jean-Charles Gardetto à ses collègues. « Ce communiqué, c’est un peu fort de café, surtout que Stéphane Valeri avait fait la même chose avant les élections de 2008… », commente un autre parlementaire UP.

“Deux logiques légitimistes”

Du coup, pour l’UP, en cette rentrée politique, l’objectif semble être de calmer le jeu. Avant que les séances publiques budgétaires, dont le coup d’envoi est prévu le 11 octobre, ne deviennent le théâtre de crêpages de chignons… Reste que pour certains observateurs, la “brouille” de l’été a eu du bon?: « Il y a deux logiques légitimistes qui s’affrontent à l’UP?: celle des élus et celle du parti, analyse un proche du parti. Il ne faut pas résumer les choses à un froissement d’egos mais à une préparation du scrutin de 2013. C’est plutôt sain. »

Pour Alexandre Bordero, président de la commission des finances, en revanche, il n’y a pas 36 solutions?: « Soit les choses finissent par s’arranger d’une manière ou d’une autre, soit ça va péter. Je trouve cette situation politique regrettable. Il faut se mettre au travail et faire appliquer notre programme. » Les priorités de l’automne sont d’ailleurs fixées avec, « après l’étude des budgets rectificatif et primitif, l’amendement de la loi d’organisation du conseil national et le texte sur la transmission de la nationalité par le mariage instaurant l’égalité entre hommes et femmes », ajoute Jean-François Robillon. D’ici là, on y verra peut-être plus clair. Mais en attendant, l’opposition compte les points.