Monaco Hebdo a décidé de donner la parole à l’ensemble des présidents de commission du Conseil national. Cette semaine, c’est Daniel Boeri qui s’exprime. Le président de la commission culture et patrimoine évoque les missions et la composition du futur institut du patrimoine. Le doyen du Conseil national réclame aussi une offre culturelle plus riche pour la jeunesse.
Avec la destruction du Sporting d’Hiver, de la Rotonde ou encore du Palais de la plage, certains affirment que « la Principauté perd son âme » (1). L’artiste Patrice Woolley a même parlé de « génocide mémoriel » : vous partagez cet avis ?
Clairement, non ! Je comprends que la destruction d’une partie du patrimoine immobilier pose question et suscite une émotion légitime dans la population. En revanche, je considère que la préservation, nécessaire mais univoque, du passé ne doit pas bloquer le développement de Monaco. Je me fais parfois chahuter lorsque j’affirme cela. Mais cela me paraît une position raisonnable sur un territoire de seulement 2 km2.
C’est l’éternel conflit entre tradition et modernité ?
Le patrimoine immobilier vit en effet dans un monde kafkaïen. Pour reprendre la parabole de Franz Kafka (1883-1924), avec d’un côté, la vague de la tradition qui veut avancer, et de l’autre, la vague de la modernité qui veut lui barrer la route. Ces deux mouvements se télescopent. Parfois, ces deux vagues sont douces. Parfois, elles sont sauvages. On voit cette semaine en France, la confrontation tourne à la Jacquerie, avec « l’Uberisation de l’économie. » A Monaco, elle s’est traduite par deux pétitions de plus de 1 000 signataires et des communications sur Facebook. Nous sommes sans doute un peuple plus raisonnable.
Où est l’équilibre pour Monaco entre ces deux tendances ?
Je pense que l’équilibre doit être un subtil mélange entre ces deux courants. Mais c’est une tâche complexe. Le patrimoine immatériel au sens large, parce que moins visible, n’a pas cet « excès d’honneur ». Sa sauvegarde est néanmoins indispensable.
Pourquoi vous être battu pour que le Sporting d’Hiver ne soit pas rasé ?
Le Sporting d’Hiver était une œuvre représentative de l’Art Déco. J’ai pensé un moment qu’il pouvait être préservé, tout en permettant la nécessaire modernité, à l’instar de la tour Hearst à New-York. Ce ne fut pas le cas. Alors maintenant, nous devons être pragmatiques. Le nouveau projet doit réussir !
Que pensez-vous du projet de la Société des bains de mer (SBM) qui remplacera le Sporting d’Hiver ?
La SBM a opté pour la construction de 7 immeubles fonctionnels et transparents. J’espérais une œuvre remarquable, plus marquante, plus futuriste, que les touristes du monde entier aient envie de voir pour sa conception. Ce qui n’empêchait pas d’ailleurs d’en faire un espace commercial lucratif pour la SBM. Le projet ne me semble pas d’une architecture assez ambitieuse. Quoi qu’il en soit, ce projet doit réussir pour le prestige de Monaco.
Quels sont les bâtiments qu’il ne faut surtout pas détruire ?
Il est inenvisageable de toucher au Musée océanographique. Pour le reste, je préfère me ranger derrière l’avis des experts pour évaluer la valeur patrimoniale d’un site ou d’un bâtiment.
Une liste des éléments bâtis remarquables répertoriés dans un document d’urbanisme existe : à quoi sert cette liste ?
Cette liste contient 93 bâtiments. Elle impose qu’avant de détruire les bâtiments qui y figurent, on se questionne sur la préservation dudit bâtiment, sa valorisation et le projet futur qui sera construit en lieu et place. Mais dans cette liste, ne figurent ni l’hôtel de Paris, ni le Sporting d’Hiver, ni l’hôtel Hermitage.
Cette liste doit donc être mise à jour ?
Absolument. Ce sera l’une des missions du nouvel institut du patrimoine, qui sera créé avec la nouvelle loi.
Pourquoi avoir écrit un communiqué très critique sur la destruction du Palais de la Plage ?
Parce que le problème a été double. D’abord, la destruction a été opérée de façon sauvage, avec une démolition en pleine nuit, à l’insu de tous. Alors que l’opération était tout à fait légale, sa mise en œuvre a été calamiteuse. Le deuxième point est encore plus absurde et dangereux.
C’est-à-dire ?
Seul, semble-t-il, un petit cénacle de personnes aurait vu le projet futur. Mais on ne sait pas ce qu’il est !
Le Conseil national a réagi ?
Le Conseil national n’a eu aucun pouvoir, puisqu’il s’agit d’une opération privée. Seul le Comité Consultatif pour la Construction (CCC) avait son mot à dire. Les deux élus représentants le Conseil national n’étaient pas favorables à la destruction. Cela n’a rien changé. Puisque, de toute manière, le CCC n’a qu’un pouvoir consultatif !
Quel est le nouveau projet ?
Je ne sais toujours pas à l’heure actuelle. Si l’on propose un projet architectural du 21ème siècle, assez futuriste, de type Opéra de Sidney, on n’a pas à se poser de questions. On fonce ! Mais est-ce que ce sera une cage à lapins ? On peut aussi se poser légitimement cette question : pourquoi le Palais de la Plage n’était pas inscrit sur la liste des bâtiments remarquables ?
Le texte sur la préservation du patrimoine est très attendu. Quand sera-t-il voté ?
Ce texte fait des navettes entre le Conseil national et le gouvernement depuis 2010. Pour ce projet de loi, la commission culture et patrimoine a auditionné une trentaine de sachants. Depuis la mi-mai, il a été transmis au gouvernement avec de nouveaux amendements. J’espère qu’il reviendra pur et sans tache et que nous pourrons le voter rapidement.
Une échéance ?
L’idéal serait d’ici la fin de l’année. Mais je pense qu’un vote interviendra plutôt début 2016. Toutefois, ce long délai a été un mal pour un bien, car le texte a muri.
C’est-à-dire ?
La philosophie du texte a changé. A l’origine, le texte était essentiellement tourné vers la préservation et la conservation du passé. Or, la nouvelle version parle aussi de la valorisation du futur. Autrement dit, les décisions que nous prenons aujourd’hui de destruction ou de construction, engagent la valeur patrimoniale de Monaco, demain. La meilleure des garanties en matière de patrimoine immobilier c’est l’intelligence. Et non une loi fermée, dans 2 km², qu’on cherchera à contourner. Il s’agit d’un texte modéré et moderne.
Dans l’ancienne version du projet de loi, qu’est-ce qui vous dérangeait le plus ?
Il y avait une trop large place faite aux ordonnances souveraines. Or, ce qu’une ordonnance souveraine a fait, une ordonnance souveraine peut le défaire. Et comme chacun sait « quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limites. » Le patrimoine est une question durable. Il doit être à l’abri des décisions conjoncturelles.
Comment faire alors ?
Nous avons proposé la création d’un institut du patrimoine. Son rôle sera de donner des orientations, des impulsions et une vision à long terme du Monaco de demain. Bref, de proposer une politique générale d’avenir sur le patrimoine matériel et immatériel de la Principauté. Il a en charge une vision globale. Ce sera d’ailleurs l’enjeu le plus compliqué
Cet institut aura un pouvoir décisionnaire ?
Non, il sera consultatif. Sa vocation n’est pas de contrôler ou de bloquer un projet, mais de donner son expertise, sa vision et d’orienter.
Quelle sera sa composition ?
L’institut du patrimoine est composé d’un directeur assisté par un secrétariat et des experts. Ces huit experts sont désignés par les différentes institutions et organismes du pays, hors de leur sein. Leur mandat sera de 3 ans renouvelable.
Etant donné sa composition, on peut donc affirmer qu’il ne sera pas indépendant ?
La composition n’a rien à voir avec l’indépendance. Le législateur ne l’a pas souhaité tout simplement. L’institut travaillera en collaboration avec les organismes existants. Mais son indépendance, l’institut va la gagner par la qualité, ses projets, ses contributions et la reconnaissance intellectuelle que ses avis connaîtront. Son objet n’est pas d’être un ayatollah. Monaco est un pays de consensus. L’institut n’a pas vocation à tout bouleverser et à tout contester, mais à donner des impulsions.
Le gouvernement est pour ?
A priori oui. En revanche, il était question de placer cet institut au « 28ème sous-sol » du boulevard des Moulins… Je dis non. Compte-tenu de son ambition, il doit avoir pignon sur rue. Cet institut doit être rattaché directement au ministre d’Etat, comme l’est l’Institut de la statistique et des études économiques (IMSEE). Ce sera le petit frère de l’IMSEE.
Vous prônez une vision à long terme : peut-on imaginer un Monaco très futuriste ?
Pourquoi pas. Je pense qu’il sera nécessaire de consulter de grands urbanistes qui réalisent des schémas visionnaires. Aujourd’hui, nous avons une politique de tacons. On fait du coup par coup…
Pour faire de Monaco un mini Dubaï par exemple ?
Comparaison n’est pas raison ! Monaco a une histoire, un patrimoine et une culture propre. Nous devons créer à partir de ce socle permanent de valeurs. Celle de Dubaï est différente. Je pense que l’on pourrait faire même mieux que Dubaï. Ou plutôt différent…
Comment ?
On ne peut pas soudainement se dire qu’on ne va construire que des tours modernes partout. La vie des quartiers est essentielle. C’est elle qui donne le « la. » Il faut parvenir à un mélange harmonieux. On ne voit pas des tours à la Condamine.
A combien se chiffre le budget des institutions culturelles ?
A 60 millions d’euros.
Les acteurs culturels considèrent que c’est assez ?
Les institutions culturelles, par définition, en voudraient toujours plus.
60 millions d’euros, c’est suffisant ?
Oui ! Il s’agit de 6 % du budget national. Ce qui est énorme par rapport aux autres pays. La France se bat depuis des années, sans jamais parvenir à atteindre 1 % !
Vous avez toujours milité pour la mise en place d’un plan triennal : ça avance ?
Oui, courant juillet nous allons avoir une première réunion Conseil national-gouvernement pour réfléchir à ce plan culture. C’est-à-dire un plan triennal.
C’est important pour les acteurs culturels ?
C’est essentiel. Les institutions culturelles ont besoin d’avoir une projection à long terme pour constituer des programmations et faire appel à des personnalités connues.
Vous souhaitez aussi la gratuité des musées : pourquoi ?
Je vais être clair. La vocation d’un musée n’est pas de faire du business. L’essentiel, c’est de limiter les coûts et d’être en mesure d’investir : rénovation, achats d’œuvres… Mais surtout, c’est un élément fort de l’attractivité et de l’éducation. Un test est actuellement en cours au Nouveau Musée National de Monaco (NMNM), avec la gratuité totale tous les dimanches.
Et ça marche ?
Les premières évaluations semblent être un succès. La fréquentation est en hausse, multipliée par près de 10. Seules les recettes « boutiques » ne changent pas ce jour-là. C’est sans doute la preuve que cette mesure attire un public qui ne serait peut-être pas venu sans cette gratuité. Ça reste à confirmer et à développer au cas par cas.
Avec un budget qui dépasse le milliard d’euros, on a encore besoin de faire appel à du sponsoring privé ?
Ces sponsors sont intervenus lors de la crise de 2008, lorsque Marco Piccinini, alors conseiller aux Finances, a opéré des coupes dans les budgets. Le gouvernement s’est alors approché des sponsors privés, un peu le couteau sous la gorge, il faut bien l’avouer, pour compenser cette perte financière. Depuis, beaucoup de sponsors sont restés fidèles. Le sponsoring culturel participe à l’image de l’entreprise.
L’indépendance des institutions culturelles a été remise en cause ?
Les sponsors ne dictent pas la culture. A ma connaissance, il n’y a eu aucune pression exercée sur les programmations. De plus, nous avons des directeurs d’institutions culturelles de niveau international. Quelle erreur ce serait de seulement penser leur imposer quoi que ce soit…
Comme Jean-Louis Grinda, vous êtes pour la création d’un poste de conseiller de gouvernement pour la culture ?
Dans un monde qui change tous les jours, s’interroger sur les structures de pilotage est naturel. Pour ce qui est de l’organisation de l’Etat, la décision appartient au Prince.
La politique culturelle à Monaco est trop élitiste ?
Pour simplifier, je dirais que c’est une culture pour personnes âgées… Lorsque je me rends à certains évènements, je plaisante sur l’idée que c’est moi le plus jeune de la salle… Plaisanterie à part, il manque véritablement des évènements culturels pour les jeunes.
C’est-à-dire ?
Il n’y a pas assez de place pour les musiques nouvelles, pour des artistes dérangeants ou pour la culture contemporaine, un peu plus « underground. » Bien sûr, les offres culturelles doivent correspondre à l’image de Monaco. C’est ce qui donne aussi à la Principauté une certaine aura. Mais cette culture « élitiste » peut aussi être dangereuse. Toutefois, il ne faut pas oublier, par exemple, les événements tournés vers le jeune public et organisés par l’orchestre philharmonique, le cinéma ou les musées.
Pourquoi la culture élitiste peut être « dangereuse » ?
Car cela concerne finalement un nombre limité de personnes. Si on regarde les chiffres globaux de fréquentation, on arrive à une jauge de 15 000 à 25 000 spectateurs par an et par entité culturelle. C’est ce que j’appelle « l’attractivité passive. » L’offre culturelle est brillante pour les résidents. Seules les institutions comme, par exemple, le musée océanographique, le jardin exotique ou les expositions du Grimaldi Forum sortent de l’ordinaire, si j’ose dire. Je vois bien qu’on a la même philosophie pour les croisières.
C’est-à-dire ?
On ne veut maintenant attirer que les croisières luxueuses. Or, les croisières plus populaires ont aussi leur propre intérêt. Ainsi, chemin faisant, le nombre global de croisiéristes a baissé de près de 40 % depuis 2010, quand bien même le segment « luxe » a lui augmenté.
Vous pensez vraiment qu’il existe un public à Monaco pour une culture plus décalée ou « underground » ?
Un public, ça s’éduque et ça s’acquiert. Avec le Printemps des arts, Marc Monnet essaie déjà de bousculer les lignes. Son festival attire 11 000 spectateurs chaque année. Il s’agit d’un public acquis. Il faut en attirer un plus large. On a tellement habitué et clivé les spectateurs dans la tradition, qu’on n’arrive plus à remonter la « vague de la modernité. »
La fréquentation dans les musées et les festivals culturels se porte bien ?
Globalement, il y a une stabilité, autour de 200 000 spectateurs par an. Mais, évidemment, qui n’avance pas recule. Il convient d’être prudent pour une analyse plus fine.
C’est-à-dire ?
Pour des raisons de tous ordres, la fréquentation dépend du nombre de spectacles présentés. Plus il y a d’offres, plus il y a des spectateurs ! Mais, comme je l’ai souligné, ce sont souvent les mêmes. C’est comme sur les sites internet : se focaliser sur l’ensemble des visiteurs et pas sur les visiteurs uniques est trompeur.
Quels sont les festivals ou les musées qui ont perdu le plus de spectateurs ?
Pour les raisons que je viens de souligner, il faut être prudent avec les chiffres annuels. Ils peuvent varier fortement d’une année sur l’autre. Mais on peut néanmoins dégager des tendances
Des exemples ?
Par exemple, le Jardin Exotique glisse doucement. Il attire tout de même autour de 125 000 visiteurs. Or, il était arrivé à dépasser les 200 000 visiteurs. Le musée océanographique était sur une pente ascendante et dépassait les 700 000 visiteurs en 2013. La baisse de 2014 est probablement liée à la diminution du nombre de croisiéristes. Ce sont deux institutions excellentes.
Et le Grimaldi Forum ?
La dernière exposition de la collection Pinault Art Lovers a attiré 31 000 visiteurs. Si l’exposition de 2008 avait attiré 73 000 personnes, celle de Picasso a attiré 58 000 visiteurs. D’abord, chaque exposition dépasse la jauge moyenne. Ensuite, et c’est toute la difficulté de l’art contemporain, selon l’offre, on attire le grand public ou les seuls connaisseurs. C’est encore une question d’éducation. Il faut du temps.
Vous êtes membre du conseil d’administration du NMNM : pourquoi ce musée n’a jamais vraiment marché ?
Je crois que votre question est excessive. Le NMNM se heurte, du point de vue des visiteurs, à la cible « art contemporain. » En revanche la renommée du musée national se développe à l’international dans la littérature consacrée à l’art. Ça ne se voit pas beaucoup forcément, mais ça existe. Il faut le souligner.
La situation du NMNM s’améliore ?
Le nombre de visiteurs annuel progresse : 22 000 en 2014, contre 18 000 en 2013. Il n’y avait que 13 000 visiteurs en 2008. L’autre point positif, c’est que le musée est artistiquement reconnu.
Vous avez aimé le pavillon monégasque à Milan ?
Je ne vais pas utiliser la langue de bois et je m’engage à titre très personnel : avouons qu’il est tout de même assez décevant. La vitrine monégasque n’est pas à la hauteur. C’est regrettable. Je ne crois pas qu’on puisse faire passer un message écologique — je ne parle surtout pas d’attractivité — dans une ambiance claustrophobe. Ou alors, on développe l‘idée d’une écologie punitive. Je ne crois pas que ce soit le but. Par ailleurs, je n’ai pas vocation à me prosterner devant des tuyaux ! Bon, toutefois on peut se consoler. Car le pavillon a été conçu pour ensuite pouvoir créer une école au Burundi. Qu’on me comprenne bien. C’est le concept que j’interpelle. Pas les équipes.
L’organisation d’une Nuit blanche à Monaco est toujours d’actualité ?
Bien sûr. Ce sera un grand évènement culturel exceptionnel dédié à l’art contemporain au sens large qui devrait avoir lieu en avril 2016. L’objectif est de faire venir à Monaco des personnes qui n’ont pas l’habitude de s’y rendre. C’était inscrit dans notre programme Horizon Monaco (HM).
Quels types d’artistes allez-vous inviter ?
Le choix du curateur est en cours. Je crois qu’on perd beaucoup de temps, alors que le budget est voté. Il a été initialisé en 2014, développé en 2015, pour atteindre 600 000 euros. Un directeur du projet a été nommé. Il va être temps d’agir ou il sera encore trop tard. Ce ne serait pas raisonnable du tout. Le curateur devra indiquer les grandes lignes, tant au niveau de l’art plastique que des autres formes d’art. J’insiste en plus sur la nécessaire prise en compte des racines monégasques. J’espère qu’un comité de pilotage va être très vite nommé. J’ai un cahier des charges… Je le dis à tout hasard !
Pourquoi avoir créé une maison des associations ?
Les associations, qui sont plus de 800, avaient besoin d’un lieu de réunion de rencontres et même d’évènements. Elle existe depuis un an. Sa mission est de la responsabilité de la mairie.
En 2015, la Principauté célèbre la culture russe : c’est une bonne idée ?
Oui c’est une bonne chose. Ce n’est évidemment pas fait innocemment… L’idée sous-jacente est aussi d’attirer de futurs résidents russes.
Marc Monnet a dénoncé le fait que plusieurs gros concerts soient organisés le même soir à Monaco par différents acteurs culturels. Ce qui créé une sorte de concurrence interne : vous partagez son avis ?
Il y a eu un couac cette année. Chacun doit savoir qu’il y a à Monaco autour de 260 évènements officiels, auxquels s’ajoutent les évènements privés qui ne sont pas pour autant négligeables. Au point que, par période, il y a jusqu’à 4 évènements simultanés ! Alors je trouve qu’on ne se débrouille pas si mal en matière de coordination.
Vous serez candidat aux élections de 2018 ?
Le doyen se pose forcément toujours la question de l’Alzheimer… Mais si ce dernier n’est pas au rendez-vous, alors je serai candidat. Et puis on verra !
Laurent Nouvion sera candidat en 2018 : qu’en pensez-vous ?
Ce n’est pas un scoop ! Laurent Nouvion est le candidat naturel de la majorité HM. Ce qui va sans dire, va mieux en le disant. Nous faisons ensemble du bon travail pour Monaco. Cela ne va pas sans anicroches, mais c’est le boulot. Il nous appartient d’obtenir des résultats pour que les Monégasques nous fassent à nouveau confiance.
(1) Extrait d’un discours de Jean-Michel Rapaire, candidat sur la liste Un regard neuf, lors des élections communales de mars 2015.