Le système de classement des restaurants de la principauté a fait l’objet d’une refonte, actée au journal officiel début février*. Avec notamment la création d’une catégorie cinq losanges luxe.
Les losanges, qui classent les 110 restaurants de Monaco, ont connu un léger lifting, fin janvier. La direction de l’Expansion économique a dépoussiéré ce système, dont les premières normes – réactualisées au fil du temps – ont été établies en 1944. Plusieurs critères entrent en compte pour l’obtention d’un à cinq losanges de l’administration?: le niveau d’agrément et de confort de l’établissement, la maintenance en parfait état des installations techniques, du matériel de cuisine et du mobilier des salles et terrasses. La qualité des plats, contrairement au guide Michelin, ne s’inscrit pas dans cette liste. « Dans la nouvelle version du classement des restaurants, nous avons modernisé certains critères totalement désuets. Par exemple, le fait d’avoir un revêtement sur les tables. Certains restaurants ne mettent pas de nappe ou de set de table », explique Brigitte Robini, chef de la division des enquêtes financières et économiques à la direction de l’Expansion économique.
Cinq losanges luxe pour « les étoilés »
Aussi cette nouvelle classification se fend-elle d’une catégorie inédite?: le 5 losanges luxe. En plus de réunir les critères nécessaires à l’obtention des 5 losanges, les établissements concernés par ce nouveau palier doivent être « situés dans un cadre et un environnement prestigieux ». « Il s’agit notamment de faire une distinction avec les restaurants étoilés au guide Michelin », précise Brigitte Robini. Le Yoshi, le Joël Robuchon, le Louis XV, le Vistamar ou encore le Mandarine sont éligibles à un tel classement. Sous réserve qu’il soit accepté par la commission de l’hôtellerie et le ministre d’Etat.
Le reclassement des restaurants de la principauté devrait ainsi s’opérer dans quelques mois. « Nous avons envoyé des formulaires à l’ensemble des restaurants de Monaco. Nous attendons encore les réponses de certains établissements. Les propositions de reclassement seront ensuite soumises à la commission de l’hôtellerie en mai ou en juin et devront être approuvées par le gouvernement », indique la chef de division à la direction de l’Expansion économique. Deux restaurants, le Beefbar et le Baobab, qui ne faisaient, jusqu’à présent, pas l’objet d’un classement, devraient également obtenir leur(s) losange(s). Auparavant, ces établissements ne disposaient pas de porte-manteaux ou n’offraient pas gratuitement la carafe d’eau à sa clientèle. « Le 0 losange n’existe pas en tant que catégorie. C’est davantage une sanction. Les deux établissements seront en règle pour obtenir un ou des losanges », affirme encore Brigitte Robini.
