Face à la pollution des navires de croisière, comment réagissent les élus du Conseil national ? Du côté d’Horizon Monaco (HM) Béatrice Fresko-Rolfo et Jacques Rit souhaitent un durcissement de la réglementation.
Que faire face à la pollution générée par les bateaux de croisière à Monaco ?
En tant qu’élus, et tout simplement en tant que résidents monégasques, nous nous sentons tous deux hautement concernés par ce sujet. Nous apprécions la précision technique et la grande pertinence de vos questions, qui couvrent pratiquement l’ensemble du domaine. Néanmoins, nous estimons que notre rôle doit rester essentiellement politique, et nous ne souhaitons pas nous substituer, dans un domaine qui touche à une technologie de pointe, aux experts en la matière.
Quelle est votre position sur ce dossier ?
Le gouvernement princier doit impérativement poursuivre les efforts qui nous semblent avoir déjà initiés, suite aux propos du conseiller-ministre pour l’équipement, l’environnement et l’urbanisme, Marie-Pierre Gramaglia, en réponse aux questions du Conseil national.
Que sait-on des effets sanitaires de la pollution des navires de croisière à Monaco ?
Vous vous doutez probablement que l’évaluation d’un impact sanitaire, directement lié à la pollution des navires de croisière, est illusoire, le trop faible nombre d’habitants sur le territoire monégasque empêchant toute évaluation statistique fiable. La principauté est donc amenée à se baser sur des chiffres concernant des populations beaucoup plus importantes, chiffres que seuls des pays tiers sont en mesure de fournir.
Monaco doit-il durcir sa réglementation pour punir les navires de croisière qui polluent ?
Il est clair que nous y serions favorables. Ce type d’évolution législative ou règlementaire implique au préalable l’établissement de normes et de taux maximum admissibles, lesquels, et c’est là une question de bon sens, devraient être en harmonie avec ceux adoptés par nos deux voisins européens.
Quelles sont les pistes les plus crédibles et les plus innovantes pour s’attaquer à ce type de pollution ?
Nous n’entrerons pas dans le débat concernant les recherches sur le bateau à hydrogène. C’est là le rôle des scientifiques, comme c’est le rôle de notre gouvernement d’apporter au Conseil national une synthèse objective des recherches de ces derniers. A nous, élus, d’adopter alors une position politique sur ce préoccupant thème de la pollution due aux navires de croisière.