vendredi 26 avril 2024
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e-Prix de Monaco 2021 : Antonio Felix da Costa s’impose

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La victoire assurée par le Portugais Antonio Félix da Costa (DS Techeetah), le 8 mai 2021 lors du e-Prix de Monaco 2021, a démontré une fois de plus que la Formule E était largement capable d’assurer le spectacle, sans rougir de ses différences de performances avec la Formule 1.

Pas de « roow » ni de « vroaaw », mais beaucoup de « Oh » et de « Ah ». Si les onomatopées propres aux bandes-dessinées de Michel Vaillant ne se calqueront probablement pas un jour à celles de la Formule E, le spectacle livré lors du dernier e-Prix de Monaco, samedi 8 mai 2021, était clairement à la hauteur d’une course de Formule 1 (F1). Mais qui se pose encore la question ? Depuis la première saison de 2014-2015, la compétition ne cesse de provoquer des palpitations au public, et aux téléspectateurs, à grands coups de beaux dépassements et de stratégies d’équipes bien ficelées. Car il faut bien le répéter : la performance est au rendez-vous en Formule E. Le bruit des moteurs, un brin futuriste, ne plaît généralement pas aux puristes des courses de F1, mais il n’enlève rien aux capacités des monoplaces électriques. La vitesse de pointe atteint aujourd’hui l’équivalent de 280 km/h et, grâce au mode attaque de la Gen2 (deuxième génération) de Formule E, dit “attack mode”, les pilotes peuvent muscler leur puissance d’accélération à partir du deuxième tour, pour une courte durée. De quoi offrir de beaux retournements de situation durant la course. Si bien que, cette année, le tracé du e-Prix de Monaco a évolué.

© ACM Monaco

Pour la première fois dans l’histoire de la discipline, les 24 pilotes se sont affrontés sur l’intégralité du circuit urbain, le même qu’en Formule 1

Nouveau circuit

Pour la première fois dans l’histoire de la discipline, les 24 pilotes se sont affrontés sur l’intégralité du circuit urbain, le même qu’en F1. La course électrique s’est en effet déroulée sur la totalité du circuit de 3,3 km, et plus seulement une partie. Cela, grâce aux progrès assurés en termes de spectacle et de performance par la Formule E. Les pilotes ont ainsi gravi la colline par Mirabeau, la place du Casino et ont négocié, comme en Formule 1, la très célèbre épingle à cheveux du Fairmont Hôtel, le fameux « virage du Loews », avant d’attaquer le tunnel et la chicane du port Hercule. C’est finalement le Portugais Antonio Félix da Costa (DS Techeetah) qui a décroché la victoire (26 tours en 47’20’’697). Ç’aurait pu ne pas être une surprise, puisque le pilote, vainqueur du championnat l’an passé, était parti en pole position de ce e-prix de Monaco 2021. Mais, cette pole position, il ne l’a arrachée qu’à 12 millièmes d’écart seulement du Néerlandais Robin Frijns (Envision Virgin racing), trois heures plus tôt, lors de la séance de qualifications. La bataille promettait donc de faire rage, et c’est précisément ce qui s’est passé. Dès le troisième tour, Frijns a savamment piqué la première place à da Costa dans l’embouchure de Sainte-Dévote. Puis, au fur et à mesure de la course et des stratégies des écuries, le classement a fait du yo-yo. Le Néo-Zélandais Mitch Evans (Jaguar Racing) a pris la tête de la course dès le 18ème tour en accélérant sur l’avenue d’Ostende.

© ACM Monaco

Le bruit des moteurs, un brin futuriste, ne plaît généralement pas aux puristes des courses de Formule 1, mais il n’enlève rien aux capacités des monoplaces électriques

Venturi se loupe

Ce n’est qu’à dix minutes de la fin, après l’intervention de la safety car (voiture de sécurité) suite à l’abandon de l’Allemand René Rast (Audi Sport Abt Schaeffler), qui a percuté le rail de sécurité avant d’aborder Sainte-Dévote, qu’Antonio Félix da Costa a enfin repris le contrôle de la course. Plus téméraire que jamais, le pilote portugais, qui n’avait pas encore remporté de course cette saison, a opéré une superbe manœuvre à la chicane du port pour dépasser la Jaguar de Mitch Evans qui, peut-être à bout de souffle, a fini par se faire dépasser à nouveau, par Robin Frijns cette fois, lui faisant perdre la seconde place dans la foulée. L’écurie Rokit Venturi Racing, bien qu’évoluant à la maison, n’a pas vraiment assuré quant à elle sa meilleure course. Edoardo Mortara, 13ème au classement, et Norman Nato, 14ème, ont fait de leur mieux, mais les essais qualificatifs se sont trop mal passés pour que l’issue de la course ait pu se conclure autrement. Norman Nato, qui avait pourtant terminé cinquième en Espagne, lors de la course précédente, a malheureusement subi une crevaison lors des essais libres et n’a pu partir qu’en 12ème position au départ de la course. Son coéquipier italo-suisse, parti en 18ème position, a tout de même réalisé une belle remontée. Au classement constructeurs cette saison, Rokit Venturi Racing occupe pour le moment la dernière et dixième place, avec 43 points, contre 105 pour Mercedes EQ Formula E Team, en tête du classement.