samedi 20 avril 2024
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Violences faites aux femmes : 33 victimes en 2022, contre 23 en 2021

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Le Comité pour la promotion et la protection des droits des femmes et l’Institut monégasque de la statistique et des études économiques (IMSEE) ont publié, lundi 23 janvier 2023, leur rapport annuel sur les violences faites aux femmes en principauté. Et la tendance n’est pas bonne, puisqu’il en ressort une augmentation des cas de violences en 2022 par rapport à l’année précédente. Trente-trois victimes ont en effet été recensées par la sûreté publique en 2022, contre 23 en 2021. Parmi elles, 37 % résidaient à Monaco, contre 74 % un an plus tôt. L’étude de l’Imsee nous apprend également que les victimes sont relativement jeunes, 41 ans en moyenne. L’âge moyen des auteurs étant, lui, de 48 ans. « Dans 55 % des cas, il s’agit de violences physiques, et pour 15 % de violences sexuelles », précise encore le rapport. Dans près de 40 % des cas, les faits sont commis au domicile de la victime ou de l’auteur des faits. Et dans 53 %, le conjoint, ou l’ex-conjoint, est en cause. L’étude fait aussi état de 41 procédures judiciaires pour des cas de violences envers les femmes, dont 13 pour des faits commis en 2022. Seize font actuellement l’objet de poursuites judiciaires, dont quatre pour des faits commis en 2022, quatre pour des faits commis en 2021, et huit pour des faits commis avant 2021. À ce jour, deux condamnations ont été prononcées, et aucune ordonnance de protection n’a été prise pour des faits commis en 2022. Enfin, huit affaires ont été classées sans suite l’année dernière. Cette tendance à la hausse ne se dément pas au centre hospitalier princesse Grace (CHPG), où 56 femmes ont déclaré avoir subi des violences en 2022 (contre 41 un an plus tôt), dont 68 % de violences physiques. Même constat à l’Association d’aide aux victimes d’infractions pénales (AVIP), avec 44 victimes reçues en 2022, dont 11 pour des faits commis dans l’année, contre 36 en 2021. Et ces chiffres ne reflètent que la partie émergée de l’iceberg estime la déléguée interministérielle pour le droit des femmes, Céline Cottalorda qui tient à rappeler dans un communiqué qu’« aucune victime de violence n’est seule, et qu’il n’est jamais trop tard pour en parler, ni pour être entendue […]. Il faut continuer à lutter contre les violences faites aux femmes et à mettre en œuvre toutes les mesures possibles pour y parvenir ».