Mécontents de leur niveau de rémunération, des salariés de la Société des bains de mer (SBM) des secteurs « sécurité et sûreté », ont débrayé trois heures, jeudi 28 avril 2022. Ils pourraient entreprendre une action pendant le Grand Prix, si leur requête n’aboutit pas.
Jeudi 28 avril 2022, dans l’après-midi, des salariés de la Société des bains de mer (SBM) issus des secteurs « sécurité et sûreté », ont débrayé pendant trois heures du côté de la place du Casino pour réclamer une hausse de leurs revenus. Comme l’avaient déjà expliqué, quelques semaines plus tôt, l’Union des syndicats de Monaco (USM) et la Fédération des syndicats de salariés de Monaco (F2SM), le niveau de rémunération des salariés du privé serait insuffisant, selon eux. Pour l’Institut monégasque de la statistique et des études économiques (IMSEE), le salaire médian du privé est estimé à 2 276 euros net. En revanche, l’IMSEE n’est pas en mesure de communiquer le salaire médian du secteur public à Monaco. Ces salariés, qui étaient 80 selon l’USM, et une quarantaine selon la direction de la SBM, mettent en avant le fait qu’en début de carrière, la rémunération ne dépasserait pas 1 500 euros net par mois pour les secteurs de la sécurité et de la sûreté. C’est notamment ce que pense Mickaël Rosellini, secrétaire général de la SBM Syndicat : « La crise est passée et la situation économique est revenue à la normale, a-t-il indiqué à la presse. Les hôtels sont pleins, les restaurants aussi. Nous estimons qu’il n’y a pas de motifs valables à ne pas nous écouter. » Mickaël Rosellini assure également que des salariés du secteur de l’hôtellerie de la SBM, pourraient rejoindre le mouvement, et qu’une action pourrait être envisagée pendant la période du Grand Prix.
Colère
De son côté, la direction de la SBM a exprimé son incompréhension par le biais d’un communiqué de presse, publié le soir-même : « Il convient de rappeler que les salariés de la SBM bénéficient de dispositions conventionnelles particulièrement favorables en ce qui concerne l’évolution des rémunérations. Ainsi, l’ensemble des salariés du groupe bénéficient de l’indexation régulière de leurs salaires, en fonction de l’évolution positive de l’indice INSEE des prix à la consommation. En conséquence, en particulier pour les métiers concernés ce jour, les salaires augmenteront de plus de 2 % le 1er mai 2022. » La direction estime également que « le dialogue social a été maintenu », et assure que « plusieurs projets sont à l’étude pour permettre aux salariés de retrouver de la sérénité. » Reste à savoir si ces déclarations suffiront pour apaiser la colère des salariés contestataires.
