vendredi 26 avril 2024
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Précarité : « le gouvernement doit légiférer »

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Devant BorgWarner et la direction du Travail, l’Union des syndicats a milité contre la précarité. Suscitant une réaction immédiate du gouvernement.

Le symbole est fort. C’est devant la société BorgWarner que l’Union des syndicats s’est mobilisée le 24 mars. Une centaine de délégués syndicaux s’étaient donné rendez-vous devant le site frappé par un plan social et dont la fermeture est annoncée à l’horizon 2015. Les représentants de l’USM ont alors dénoncé « le nombre important de salariés récemment touchés par des licenciements à Monaco dans l’hôtellerie et l’industrie ». En pensant à Mécaplast, l’Hôtel de Paris ou le Columbus. Et de militer en faveur des CDD et intérimaires de BorgWarner, « exclus du plan social » : « Cette situation inacceptable conduit à la détresse de salariés pour lesquels les perspectives deviennent dramatiques… » Une intérimaire de l’équipementier a en effet entamé une grève de la faim le 18 mars dernier, comme le relatent nos confrères de  Monaco-Matin . C’est pourquoi l’USM, reçue par la direction du travail dans la foulée, a réitéré ses revendications — les mêmes depuis 30 ans — pour que le gouvernement légifère « sur un texte réglementant l’utilisation des CDD et de l’intérim. »

La représentativité d’abord
De son côté, le gouvernement a immédiatement réagi. En faisant savoir qu’il regrettait « l’action menée par les dirigeants de l’Union des Syndicats de Monaco (USM), au sein des locaux de la direction du Travail. » Selon lui, au travers du département des affaires sociales, « il s’est beaucoup investi pour aboutir à un plan social de qualité au sein de la Société BorgWarner, allant bien au-delà des obligations légales. » Notamment en recevant « dans l’urgence, les délégués syndicaux et du personnel ». Dénonçant les « allégations des responsables de l’USM, qui refusent d’admettre l’évidence », le gouvernement estime ainsi que « le résultat est avéré puisque les représentants du personnel, eux-mêmes, ont admis en réunion que, tant sur le plan des indemnités de licenciement que des mesures en faveur de la réinsertion professionnelle des 153 salariés titulaires de contrats à durée indéterminée (CDI), de grands progrès avaient été accomplis depuis l’ouverture des discussions. »
S’agissant des CDD, « l’USM ne peut revendiquer pour ces contrats, la garantie à long terme de l’emploi. Mais fort heureusement, l’économie de la Principauté ayant encore créé plus de 1 000 emplois nouveaux en 2013, offre la possibilité de retrouver un travail à la fin d’une mission », juge l’exécutif. Qui ne compte pas légiférer sur la question dans l’immédiat : « L’ouverture de la concertation sur le contrat de travail et sur l’intérim, est prévue dès que les échanges en cours sur la représentativité syndicale, voulus par l’USM elle-même, seront achevés. »

Une couleur pour l’autisme

Afin de lutter contre l’autisme, qui frappe près de 650 000 personnes en France et 67 millions dans le monde entier, une journée mondiale lui est dédiée le 2 avril. Et à cette date, à 19h45, le palais sera illuminé en bleu, comme d’autres monuments emblématiques dans le monde entier. C’est la princesse Charlène, présidente d’honneur de MONAA (Monaco Against Autism) qui lancera les illuminations, depuis la Place du Palais. Pantone offrira à cette occasion la couleur « MONAA Blue », spécialement imaginée et créée pour l’association.