mardi 23 avril 2024
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Monaco surfe sur la toile

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Après avoir pris un train de retard, la Principauté est de plus en plus présente sur les réseaux sociaux.

Facebook, Twitter, Instagram, Foursquare, Linkedin… Autant de réseaux sociaux où le partage d’informations et de photos se pratiquent au quotidien. Monaco l’a bien compris et se met au diapason de l’AS Monaco. Avec près de 80 000 abonnés sur Facebook et presque 56 000 sur Twitter, l’ASM se place comme le compte monégasque le plus en vue sur le net. Un envol qui s’explique aussi par les derniers mois vécus par le club, avec la remontée et l’arrivée de quelques stars de la planète football comme Falcao. Au niveau plus « local », le musée océanographique se porte bien, avec près de 34 000 abonnés sur le réseau créé par Mark Zuckerberg. Même le gouvernement s’est mis à « gazouiller » sur Twitter, dans une logique beaucoup plus institutionnelle, auprès de 4 200 abonnés.

Tourisme et nouveauté
La Direction du tourisme et des congrès (DTC) s’est, elle, aussi lancée dans l’aventure au début de l’année, comme l’explique Jean-François Gourdon, directeur presse et relations publiques. « On s’y est mis assez tard, mais avec une vraie stratégie. On s’est surtout focalisé sur Facebook, qui représente une grosse partie des réseaux. On a donc ouvert une page par bureau qu’on a à l’étranger, en visant notamment les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). » Résultat, de belles surprises, avec l’Inde qui comptabilise plus de 25 000 fans ou le Moyen-Orient et ses 22 000 abonnés. La page francophone a passé la barre des 20 000 personnes. Pour alimenter ces pages, qui réunissent plus de 137 000 « fans » au total, Gourdon et son équipe misent sur un contenu « avec une actualité permanente, une actualité percutante ». Les photos sont aussi un bon moyen de glaner de nouveaux abonnés, et donnent également des indications de ce qui marche. « L’instantané plaît beaucoup, et on s’aperçoit aussi de la force des titres ou des images. Les publications qui cartonnent ne sont pas forcément celles que l’on croit », précise le directeur des relations publiques. Si les réseaux sociaux sont un moyen de toucher une nouvelle clientèle, d’aller chercher de nouveaux touristes, impossible pourtant d’en mesurer les effets.

Réseau pro
Le constat est le même chez les entreprises qui ont misé sur les réseaux sociaux. C’est le cas de Monaco Telecom, dont la portée est forcément plus locale que la DTC. Pour une société commerciale, les « social networks » permettent de nouer une nouvelle proximité avec les clients sans les saturer en publicité (d’autant que cette dernière se fait de plus en plus présente sur Facebook). « Le but est de se rapprocher un maximum de ce que les utilisateurs ont dans leur fil actu », explique Benoît Ulrich, community manager de l’opérateur monégasque. Pour créer une communauté d’utilisateurs, Monaco Telecom organise alors de temps en temps un chat sur un sujet assez large, mais aussi des jeux concours pour gagner des téléphones. Une volonté de se rapprocher du grand public partagée désormais par les ONG, même si elles n’ont pas la même logique commerciale. La Fondation Albert II, au même titre que la Croix-Rouge monégasque, assure ainsi désormais sa communication via Facebook et Twitter. Signe que la communication 2.0 se fait une place au soleil à Monaco, dans tous les secteurs.

Partis en sommeil

En période de campagne électorale, les comptes Twitter des partis en lice ont été un outil de communication rapide et efficace. Mais depuis le 10 février dernier, c’est le désert sur les « timeline » des abonnés Horizon Monaco et Union Monégasque. Pas un tweet chez les vaincus, tandis que la nouvelle majorité au pouvoir n’a lâché que 4 gazouillis. Un abandon de poste qui se vérifie sur Facebook, sauf pour Horizon Monaco qui a publié quelques liens vers des reportages ou articles consacrés aux actions du conseil national. Le parti Union des Monégasques communique lui essentiellement sur sa page Facebook, en relayant son AG et ses billets d’humeur.