jeudi 25 avril 2024
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Les taxis de Monaco ne pourront plus prendre de course en France, pendant trois mois

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La règle change, pour les trois premiers mois de 2023, à compter du 1er janvier 2023 prochain. Les taxis, VTC et grandes remises de Monaco ne pourront plus prendre en charge des clients en France. Ils pourront uniquement déposer leurs passagers, depuis Monaco, puis revenir « à vide ». La décision a été prise fin octobre 2022, après une réunion au ministère d’État, en présence du préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzales. Le but étant d’assainir les relations entre les professionnels du transport des deux États, après une série de manifestations et de coups de sang ces dernières années. On se rappellera notamment du blocage de l’accès du terminal 2 de l’aéroport de Nice aux professionnels monégasques, par les chauffeurs français, en septembre 2020. Ou encore l’opération « escargot » menée par les chauffeurs taxis de l’association des exploitants de taxis indépendants de Monaco (AETIM) en mai 2021. Puis un an plus tard, en mai 2022, lorsque les chauffeurs français ont voulu bloquer plusieurs axes menant à Monaco pendant les quatre jours de Grand Prix de Formule 1 (F1), avant que le gouvernement français consente à augmenter le nombre de vignettes, de 130 à 210. À l’origine de la discorde, toujours le même problème : les professionnels français doivent débourser 750 euros pour acquérir une vignette monégasque les autorisant à prendre en charge des clients en principauté pendant huit mois, ce que ne sont pas forcés à faire, à l’inverse, les professionnels monégasques, pour travailler sur le territoire voisin. Mais ce dispositif de vignettes est arrivé à échéance le 31 octobre 2022, ce qui a permis de renégocier les termes entre les deux États. Il est prorogé jusqu’au 31 décembre 2022 par le gouvernement, sans surcoût pour les 210 titulaires actuels de macaron, afin de leur laisser le temps de s’adapter aux nouvelles règles, qui entreront en vigueur dès le début d’année 2023. « Provisoirement », rappelle toutefois le gouvernement princier. Les professionnels français devront, eux aussi, se limiter à la dépose de passagers, uniquement sur le territoire monégasque. Pour les chauffeurs de type Uber en revanche, rien ne change : ils sont toujours interdits d’exercer sur le sol de la principauté. Ils peuvent uniquement déposer à Monaco des clients chargés depuis la France. Contactée, l’AETIM n’a pas répondu à notre sollicitation avant le bouclage de ce numéro, le 8 novembre 2022.