jeudi 28 mars 2024
AccueilActualitésSociétéDe Niro inaugure Nobu… au saké

De Niro inaugure Nobu… au saké

Publié le

En présence du couple princier, la vedette hollywoodienne est venue inaugurer au Fairmont le restaurant Nobu dont il est actionnaire.

A Monaco aussi, on peut désormais s’offrir le « paradis sur terre et du sexe dans l’assiette », selon la formule de l’actrice Kate Winslet. La chaine de restauration Nobu, décrite comme « la plus tendance du moment » par Vogue, s’est en effet implantée au Fairmont. Le 8 janvier, l’établissement a été inauguré en grande pompe en présence de ses célèbres actionnaires. Le chef Nobuyuki Matsuhisa alias «Nobu» était accompagné de ses associés Robert DeNiro et Meir Tepper. En présence du couple princier, de l’ancien pilote Coulthard et du propriétaire de l’hôtel Ian Livingstone, deux cents personnes ont assisté à la la Sake Ceremony. Un cérémonial qui consiste à forcer le couvercle d’un baril par un marteau en bois pour ensuite servir « l’amour et la joie représentés par le sake qu’il contient ». « C’est une façon amusante d’ouvrir officiellement le restaurant. C’est assez folklo ! », s’exclame le chef exécutif du restaurant Philippe Joannès. Folklo, à l’image de l’histoire de Nobu, ce chef japonais qui a assouvi son rêve d’ouvrir un sushi bar au Pérou et de marier la culture et cuisine traditionnelle japonaise aux subtils mélanges d’épices et d’arômes d’Amérique du Sud. Un mariage des saveurs qu’il a perpétué à Beverly Hills auprès des stars d’Hollywood. C’est là que Robert De Niro le rencontre et lui propose en 1993, d’être partenaires dans Nobu, qui compte aujourd’hui 27 restaurants à travers le monde (Tokyo, Milan, Londres, Honolulu, Pékin, Moscou, Dubaï et Budapest, etc). « Gourmand et gastronome, De Niro adore cette cuisine. Nobu, c’est son bébé », estime Joannès qui l’a trouvé « très abordable », lors de la soirée d’inauguration.
Pour le chef du Fairmont, « Nobu, c’est une référence au plan international. Il est capable de décrocher des étoiles au Michelin, à Londres notamment, alors qu’ils servent chaque soir 200 couverts. C’est une performance et ce n’est pas un hasard pour cette machine bien rodée. »

150 couverts par soir
Au Fairmont justement, l’aventure Nobu a démarré il y a environ deux ans. Après son arrivée au Fairmont, Philippe Joannès, ex-Lenôtre, se rend à Milan pour voir le produit de plus près. « Agréablement surpris », le meilleur ouvrier de France 2000 est ensuite missionné par son patron, Xavier Rugeroni, le directeur général du Fairmont, pour partir à Dubaï durant une semaine en formation en mars 2013. C’est décidé : l’hôtel fera une opération Nobu pendant le Grand Prix. Un resto éphémère équivalent des « Pop up » ouverts au Ritz ou au Royal Monceau à Paris. Pour ce test grandeur nature, le restaurant L’Argentin mixe les équipes avec Nobu, passant alors de 7 à 18 personnes. C’est alors le carton plein. Pendant 3 semaines, le restaurant ne désemplit pas. La recette du succès ? « La qualité et la fraîcheur du produit bien évidemment. Avec la technique “New style”* ou des plats signature comme le Black cod yuzu miso, qui est une vraie gourmandise. La réussite de Nobu vient également du fait que tout est fait à la minute », insiste le chef Joannès, qui voit un autre atout à la méthode Nobu : « Les serveurs sont également passés par la cuisine et savent donc parfaitement renseigner les clients sur les plats puisqu’ils les ont fabriqués eux-mêmes ! »
Pour le Fairmont, le pari s’avère payant depuis l’ouverture du restaurant, avec 150 couverts par soir. « Et il n’y a aucune raison que cela s’arrête », juge le chef.

*La technique “New style” permet au chef de travailler la viande ou le poisson en sashimi dans une sauce « yuzu soy », ail, gingembre, ciboulette et graines de sésame. Avant de saisir le plat légèrement.