vendredi 26 avril 2024
AccueilActualitésSociétéAlerte au Larvotto

Alerte au Larvotto

Publié le

maîtres-nageurs sauveteurs
© Photo Monaco Hebdo.

Jusqu’au 25 septembre, les sauveteurs du Larvotto veillent sur les vacanciers. Ils sont formés pour intervenir au plus vite et au mieux. C’est donc en sécurité que vous pouvez nager, mais avec prudence et quelques conseils.

Par Aline Lambert.

1?000 soins, 500 brûlures de méduse, 50 malaises importants avec transfert à l’hôpital, 1?000 contrôles d’identité. C’est en moyenne le nombre d’interventions du poste de secours de la plage du Larvotto, chaque saison. Le brigadier Eric Ghiggino est entouré de 3 autres fonctionnaires de la police maritime, de 5 maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) et d’une infirmière. Chaque jour, 6 en moyenne sont présents. Leur temps se partage entre patrouilles au sol, en mer et présence constante par roulement au poste ou dans la tour centrale. Les fonctionnaires de police veillent également au respect des lois et des arrêtés municipaux. Fin juillet, rien de grave à signaler. La bobologie domine, avec les coupures ou les piqûres d’insectes.

Se former pour sauver

Si un malaise survient lorsqu’une personne se baigne, elle risque de se noyer. Si la baignade est surveillée, il ne faut pas intervenir. Mais prévenir immédiatement les sauveteurs ou appeler police-secours au 17. L’appel sera alors relayé vers une des radios des secouristes. « Si la personne n’est pas formée, en voulant sauver la personne, elle risque elle-aussi d’y rester, met en garde le brigadier. Celle qui se noie risque par panique de s’accrocher à l’autre et de l’entraîner. » Frédérique, MNS, surenchérit?: « Il faut éviter le suraccident et n’intervenir que si l’on s’en sent capable. La priorité reste l’alerte aux secours. »
Chaque MNS et policier est titulaire du BNSSA (brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique). La formation est recyclée tous les 5 ans, avec l’aide de la Croix-Rouge française. Les fonctionnaires de police possèdent le permis bateau et ont été formés, par la Croix-Rouge monégasque, au PSE2 (deuxième niveau de la formation aux premiers secours en équipe), avec un recyclage annuel. S’il est donc déconseillé d’intervenir lors d’un malaise grave, quelques petits trucs sont à savoir pour éviter bien des désagréments.

maîtres-nageurs sauveteurs
© Photo Monaco Hebdo.

A savoir

En cas de brûlure de méduse, rincer à l’eau de mer et non pas avec de l’eau douce. Et l’astuce de grand-mère qui préconise le vinaigre?? « C’est une idée reçue?! s’exclame le brigadier. Il faut rincer à l’eau de mer seulement. Nous pouvons apposer une crème anti-piqûre d’insecte. Et on rassure la personne, on la sécurise. » Et après la brûlure, surtout ne pas l’exposer au soleil. « Cela laisserait une marque à vie. »
Si l’on se sent emporté par un courant un peu fort, « ne pas lutter. Il faut signaler si possible que l’on est en difficulté et se laisser dériver en attendant que les sauveteurs viennent vous chercher. Ici, à la plage du Larvotto, les courants ramènent toujours vers les côtes. »