vendredi 26 avril 2024
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Zoom sur trois valeurs de qualité

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Emeric Préaubert, gérant chez Sycomore Asset Management, détaille pour Monaco Hebdo trois de ses fortes convictions sur les actions européennes.

BMW?:

« une valeur de qualité décotée qui fait exception dans son secteur »

Pour Emeric Préaubert, le constructeur allemand BMW présente des fondamentaux de qualité qui ne sont pas encore intégrés dans son cours de Bourse. « BMW fait exception dans un secteur automobile qui peine à sortir de la crise, souligne-t-il. En Europe, le constructeur allemand bénéficie de son positionnement haut de gamme. Mais la vraie histoire se situe dans les pays émergents où les perspectives de croissance sont très fortes. » L’an dernier, les ventes de BMW en Chine ont progressé de 100 %, qui plus est sur des modèles comprenant beaucoup d’options et donc très rentables. « BMW est par ailleurs très bien géré avec une vision stratégique de long terme, ajoute le gérant. La famille Quandt, aux commandes du groupe, a cherché très tôt à diminuer le bilan carbone des différents modèles et le groupe bénéficie aujourd’hui d’une avance technologique incontestable en matière de motorisation. Elle a également fait évoluer la gamme vers des véhicules plus petits, comme la série 1 ou le quatre-roues motrices X1, tout en conservant un positionnement premium. BMW a donc une forte capacité à imposer ses prix à ses clients dans une industrie qui dégage structurellement de faibles marges. » La marge opérationnelle de BMW a ainsi été de 7 % en moyenne au cours des dix dernières années, contre moins de 3 % pour les constructeurs généralistes. Et le groupe vise désormais une rentabilité de 10 %. Le bilan financier du constructeur est par ailleurs excellent avec quelque 15 milliards d’euros de trésorerie qui pourraient, tôt ou tard, être redistribués aux actionnaires. « L’histoire de BMW ne fait que commencer, conclut Emeric Préaubert. La valeur recèle encore du potentiel de hausse malgré son rebond depuis mars 2009. »

Sanofi-Aventis?:

« une valeur défensive de rendement délaissée »

Les grands laboratoires pharmaceutiques ont vu leur valorisation boursière se réduire continuellement depuis une dizaine d’année parallèlement à la montée de la concurrence des génériques et de la moindre croissance induite des résultats de ces groupes. « Leur valorisation se situe à des niveaux historiquement faibles et présente désormais des opportunités d’achat, souligne Emeric Préaubert, gérant chez Sycomore Asset Management. Le développement des génériques sur leurs molécules phares a en effet obligé les grands laboratoires à opérer un virage stratégique pour trouver d’autres relais de croissance. » Sanofi-Aventis se diversifie ainsi depuis plusieurs années dans les vaccins, domaine non « généricable » dans lequel le laboratoire possède des positions de leadership, dans la santé animale, dans les médicaments sans ordonnance, dans les pays émergents où le laboratoire réalise déjà 20 % de son activité, et également dans les génériques. « Ces cinq leviers de croissance devraient permettre à Sanofi de retrouver un rythme de croissance à deux chiffres dès 2012, autour de 10 % en moyenne par an », fait valoir Emeric Préaubert. Par ailleurs, la situation financière du groupe reste très saine. « Le laboratoire aura remboursé d’ici douze mois sa dette, ponctuellement gonflée par l’acquisition fin 2010 de l’américain Genzyne. La croissance du dividende devrait donc s’en trouver renforcée alors que Sanofi offre déjà un rendement de quelque 5 % », conclut le gérant.

Imtech?:

« une valeur de croissance dont le potentiel n’est pas épuisé »

Leader européen de l’installation et la maintenance de systèmes de chauffage/climatisation, ce groupe néerlandais se distingue dans des métiers traditionnellement peu rentables. « Imtech intervient, certes, en aval du secteur de la construction dont les perspectives restent incertaines. Mais cette société est très bien gérée avec qui plus est un historique de performances remarquable et une rentabilité particulièrement stable, fait valoir Emeric Préaubert. Imtech bénéficie par ailleurs d’une tendance de fonds avec la nécessité d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments en Europe. Or, le chauffage des bâtiments est la première source d’émission de CO² au monde. » Imtech a acquis des positions de leadership en Europe grâce à une politique d’acquisitions très ciblées, sur des sociétés de petites tailles, plus faciles à intégrer. « Les perspectives de croissance restent très bonnes à moyen terme, ajoute le gérant. Le groupe se paye moins de 11 fois les profits attendus cette année ce qui est très raisonnable pour une valeur de croissance. »

Les Français apprivoisent progressivement la publicité en ligne
Selon une enquête nationale de L’Atelier BNP Paribas-Ifop, auprès d’un échantillon de 1?010 personnes âgée de 18 ans et plus, 41 % des Français ont déjà acheté des produits ou services sur Internet après avoir cliqué sur un support publicitaire tandis que près de trois personnes sur quatre ont déjà cliqué sur des contenus sponsorisés par des marques ou des produits. Les publicités par mail apparaissent de loin comme le vecteur le plus attractif pour les Français parmi les différents supports publicitaires sur Internet et sur téléphone mobile. Ils préfèrent à 47 % les liens ou bandeaux classiques situés à coté du contenu, plutôt que le contenu sponsorisé. Mais 83 % des Français interrogés estiment que la publicité sur Internet dérange la navigation et la trouve plus intrusive que la publicité classique à 69 %, et même moins créative à 62 %. Contre toute attente, la publicité conventionnelle est même jugée plus ludique (69 %), plus agréable (71 %) et davantage personnalisée (73 %) que la publicité web et mobile?! L’effet incitatif de la publicité sur Internet est donc réel mais peut encore progresser, selon les conclusions de l’enquête.