vendredi 29 mars 2024
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Paris ne mord plus

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Livres

On comprend mieux pourquoi la droite a triste mine. Son chroniqueur mondain, Bertrand de Saint-Vincent, du Figaro, s’est endormi. L’ex-reporter de guerre, reconverti dans la fréquentation des cocktails parisiens, rend compte chaque jour dans sa chronique de la faune qu’il fréquente la veille au soir. Généreux, Monsieur de Saint-Vincent en a tiré un livre, Tout Paris (Grasset). Mais il nous prévient?: comme il recroise très souvent tous ces gens, « je fais en sorte d’écrire un papier qui plaise à tous… » A l’image de ce passage sur Christine Angot?: « Entrée en littérature avec L’inceste et, depuis, toute personne qui conteste ses qualités est considérée comme un violeur potentiel. »

Pour le reste, son grand fait d’armes est d’avoir comparé Alain Delon à un « vieux samouraï ». L’acteur lui a fait savoir qu’il goûtait peu l’un des deux termes et, depuis, le journaliste se tient coi. Pour le passage de pommade, préférez pourtant le Spa des Elèves, sis 24 rue de Montmorency, Paris 3ème, dont les apprentis masseurs vous proposent leurs papouilles à des prix imbattables. Soit seize euros les 50 minutes, sur abonnement.

A suivre?: le match de Rachida Dati contre les époux Halter. La première, maire du septième arrondissement, s’enorgueillit d’une pétition de 4?000 signatures contre le Mur de la paix, l’un des rares œuvres connues de Clara Halter, épouse de Marek. Installée en 2000 sur le Champ-de-Mars pour trois petits mois, la chose est toujours là, alors qu’elle « gêne la perspective classée » du lieu, selon Madame Dati.

Le conteur Marek Halter a constitué lui aussi une pétition, certes moins fournie mais autrement plus prestigieuse, qui explique peu ou prou que la paix mondiale sera assassinée si l’on déloge l’œuvre de son épouse. Un grand conteur.