Le Grimaldi forum consacre cette année sa grande exposition estivale aux Fastes et grandeur des cours en Europe. 700 œuvres à découvrir du 11 juillet au 11 septembre.
L’exposition tombe à point nommé. C’est en pleine frénésie médiatique autour des mariages princiers et autres têtes couronnées que le Grimaldi forum consacrera cette année son exposition estivale aux Fastes et grandeur des cours en Europe. Pas un choix prémédité assure-t-on – l’annonce de l’union entre le prince Albert et Charlene Wittstock ayant été faite a posteriori – mais une coïncidence heureuse sur laquelle le Grimaldi forum compte bien miser pour attirer encore plus les foules. Et battre ainsi le chiffre des 43?000 visiteurs de l’exposition précédente consacrée à Tokyo Kyoto. « L’union du prince Albert et de Charlene crée forcément une connivence avec cette exposition et l’on espère une influence bénéfique sur les visiteurs. D’autant que la fascination pour les cours royales est énorme actuellement. Le mariage de Kate et William l’a démontré », reconnait volontiers la commissaire de l’exposition Catherine Arminjon qui travaille sur ce projet depuis juillet 2010.
Pas moins de 700 œuvres seront ainsi réunies à l’espace Ravel. Pêle-mêle?: portraits, sculptures, objets d’art, meubles, porcelaines, orfèvrerie, costumes ou bijoux… 70 prêteurs, palais royaux et musées nationaux, ont accepté de livrer quelques-unes de leurs pièces emblématiques. « Nous avons effectué un tour d’Europe des palais royaux et des musées. Certains objets sortent pour la première fois hors de leurs murs. Les pièces ont été choisies avec l’aide des historiens et des responsables des collections de chaque musée. De manière à choisir les pièces les plus représentatives de chaque cour », rajoute la commissaire. Dans la liste des « prêteurs » se mêlent ainsi le palais Royal de Stockholm en Suède, le palais Grand-Ducal au Luxembourg, le château de Versailles, ou encore le Victoria and Albert Museum de Londres.
Immersion dans 20 cours européennes
A peine les portes du Grimaldi forum franchies, les visiteurs seront d’emblée immergés dans l’ambiance des cours européennes. Où ils découvriront de grandes figures impériales, royales et princières du XVIIème au XXème siècle. « C’est la première fois qu’une telle exposition a lieu. Quatre siècles d’histoire seront condensés à Monaco. Le visiteur aura l’impression de feuilleter un grand livre d’Histoire, précise à son tour Patricia Bouchenot-Dechin, commissaire adjointe de l’exposition. Le parti pris a été de suivre la géographie de l’Europe en partant du Portugal, de l’Espagne puis la France et la Grande-Bretagne, le Luxembourg, la Belgique et les Pays Bas. En poursuivant la visite par l’Europe du Nord avec le Danemark, la Suède et la Norvège. Puis l’Est avec la Russie, la Pologne, et l’Allemagne. Avant de terminer ce tour par l’Autriche, l’Italie et Monaco ». Chaque pièce sera ainsi un témoin de l’histoire. A la fois de l’intimité de ces personnages et de ces couples célèbres, de leurs liens familiaux et de leurs rôles historiques. De Napoléon et Joséphine, à Victoria, reine de Grande-Bretagne et d’Irlande, en passant par les princes de Monaco. De Honoré II au XVIIème siècle jusqu’à Charles III, fondateur de Monte-Carlo. Sans oublier le prince Rainier III et la princesse Grace. « L’exposition couvre 20 monarchies. Dont 10 sont encore actives. Toutes seront représentées », précise encore Catherine Arminjon. Parmi les pièces maîtresse de cette exposition, la commissaire cite volontiers le grand diadème de la grande duchesse de Luxembourg, datant de 1829 ou encore les portraits de Louis Ier, roi de Bavière ou de Philippe V, roi d’Espagne. Côté scénographie, quelques détails ont également filtré. L’exposition débutera sur une grande place centrale sur laquelle seront juxtaposées individuellement les vingt cours européennes.
Pour profiter de l’engouement post mariage princier, le Grimaldi forum a d’ailleurs prévu d’exposer une douzaine de clichés inédits de la cérémonie en grand format pendant toute la durée de l’exposition.
Des clichés qui devraient montrer des instants du mariage qui n’auront pas été publiés dans la presse.
