vendredi 26 avril 2024
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Crèches : « Une quarantaine de familles dans l’attente »

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Opérationnelle depuis le 18 mai, une deuxième micro-crèche a ouvert ses portes rue Honoré Labande. Une solution de garde alternative en attendant 55 berceaux supplémentaires à la Condamine en 2013.

Des appartements domaniaux transformés en lieu de garde pour les tout-petits. La formule des micro-crèches lancée par la mairie en 2010 continue de faire son nid à Monaco. Après A Ribambela inaugurée en mai 2010 rue Honoré Labande, une deuxième micro-crèche de 9 berceaux baptisée A Riturnela, est opérationnelle depuis le 18 mai. Et ce, dans le même immeuble (la Villa Les Pins) et sur le même palier. Une solution de garde alternative pour dégonfler, au compte-gouttes, les listes d’attente. « C’est un mode de garde à mi-chemin entre la crèche collective traditionnelle et l’assistance maternelle », a résumé le maire de Monaco, Georges Marsan, lors de l’inauguration aux côtés du prince Albert.

Une troisième micro-crèche à l’étude

L’inauguration de cette structure a été aussi l’occasion de faire un bilan entre l’offre et la demande. A l’heure actuelle, Monaco compte au total 276 places en crèche. Avec 6 crèches collectives de 233 places, des crèche familiales (25 places) et 2 micro-crèches de 18 places. « Une quarantaine de familles sont encore en liste d’attente », rappelle Yann Malgherini adjoint au maire, délégué à la petite enfance. Pas question pour autant d’être alarmiste pour l’avenir. « La crèche de la Condamine est actuellement en construction. Elle proposera 55 berceaux supplémentaires à l’horizon 2013. Et nous sommes en train de rechercher des appartements pour créer une troisième micro-crèche. Nous sommes donc sereins », rajoute l’adjoint. Avant de préciser, pour éviter toute polémique : « L’objectif n’est pas de prendre des appartements aux Monégasques. Ce sont des appartements qui n’ont jamais été occupés. » Autre bonne nouvelle pour les parents : la crèche de Monaco-Ville accueillera dès le mois de septembre prochain 45 enfants, soit 10 de plus qu’en 2010.

90 000 euros

Ce nouveau mode de garde semble donc faire ses preuves. Il faut dire qu’il présente des avantages non négligeables. A la fois sanitaires et financiers. Les risques de contagion entre enfants sont d’une part davantage limités que dans les crèches traditionnelles. Et pas moins de 4 assistantes maternelles veillent constamment sur les 9 enfants. Une attention sans doute plus soutenue qu’en crèche traditionnelle. Côté financement, ce sont jusqu’à présent de généreux donateurs externes qui ont mis la main à la poche. « C’est la fondation Cuomo qui a financé cette deuxième micro-crèche à hauteur de 90 000 euros. Plusieurs associations se sont d’ailleurs manifestées pour financer ce type d’initiatives. Car elles préfèrent effectuer des dons pour un produit fini et concret », rajoute Yann Malgherini.

L’adjoint au maire conseille par ailleurs aux familles de faire leur demande dès les premiers mois de grossesse pour que leur dossier soit pris en compte dans les meilleurs délais. Côté prix, que vous optiez pour une crèche collective, familiale ou micro, les tarifs sont les mêmes et calculés en fonction des revenus des parents. Des tarifs pouvant aller de 172 euros par mois pour les revenus les plus faibles, à 691 euros pour les revenus les plus élevés. Reste toutefois à régler un problème de taille : trouver des modes de garde pour les bébés des milliers de pendulaires qui viennent travailler chaque jour en Principauté…