jeudi 25 avril 2024
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Audi Q8 e-tron : une nouvelle identité

Publié le

Pour son « restylage », le SUV électrique d’Audi adopte une nouvelle identité. Devenu Q8 e-tron, ce SUV imposant se voit doté de nouveaux équipements et d’une grosse batterie, pour un ticket d’entrée à 86 700 euros. Monaco Hebdo a pu le tester pour vous.

 

Pour marquer un renouveau à mi-carrière, quoi de mieux que de changer de nom. Ainsi, apparu sur le marché en 2018, le Q8 s’offre une nouvelle jeunesse, et en profite pour changer d’identité. Autrefois dénommé e-tron, il est renommé Q8 e-tron pour une image plus forte, et afin de bien préciser son identité, le plaçant définitivement dans la case des SUV. Il se décline en trois gammes 50, 55, SQ8. Une version Sportback, plus étirée, est également disponible. Il était temps de clarifier les choses, pour ne pas le confondre avec la berline e-tron GT, ou encore avec le Q4 e-tron. Cela ne l’a pas empêché de devenir le leader des SUV électriques en Europe. La marque allemande peut se flatter d’en avoir écoulé 150 000 exemplaires dans le monde. Mais, au bout de quatre ans, il fallait bien lui redonner un coup de jeune. La concurrence n’a pas chômé pendant tout ce temps. Les cousins allemands ont suivi la tendance, et chez Mercedes l’EQE et le iX Bmw ont fait parler d’eux, mettant en lumière les quelques défauts de l’Audi. Car, si le premier a l’avantage de capter l’attention des clients potentiels, il a aussi le défaut de vieillir plus vite. Dans le domaine très sélectif des marques premium, les lacunes sautent très rapidement aux yeux. Alors, pour ne pas se faire distancer, Audi contre-attaque et propose un renouveau esthétique, une charge plus rapide, et un comportement routier amélioré.

© Photo Audi

Plus agressif

C’est surtout la face avant qui profite du « restylage ». Elle a été redessinée pour lui donner un air plus agressif. L’aérodynamisme a été revu, grâce au nouveau design du bouclier avant et du carter de protection. Ainsi le Q8 e-tron améliore sa pénétration dans l’air, c’est-à-dire son Cx. La charge a aussi été améliorée. Ce SUV électrique peut accepter des charges rapides de 170 kW, contre 150 kW sur l’ancien modèle. Mais elle n’égale pas celle du BMW iX, qui culmine à 195 kW. Pour donner un ordre d’idée, il lui faut donc 30 minutes pour passer de 10 à 80 %, grâce à une batterie de 106 kWh. Par ailleurs, les différentes puissances des moteurs restent inchangées. Comptez 340 chevaux pour le Q8 e-tron 50, 408 pour la gamme 55, et 503 chevaux pour SQ8. Côté autonomie, les choses s’arrangent, mais les progrès sont encore timides. Le Q8 e-tron 55 peut parcourir 532 kilomètres, et 513 en version SQ8 Sportback. Cependant, il se rattrape sur les chronos qui restent époustouflants. Le 0 à 100 km/h est abattu en 4,5 secondes, et les relances qui mobilisent l’intégralité du couple sont remarquables. Mais, à ce petit jeu des départs canon pour impressionner la galerie, les pneus en subissent les conséquences. Ils s’usent à une vitesse, elle aussi, très impressionnante. A l’intérieur, pas de révolution. Les agencements et les matériaux font toujours honneur à la rigueur et à la réputation du constructeur.

Audi Q8 e-tron
© Photo Audi

Une autonomie en panne

Ce qui change et qui ne se voit pas de l’extérieur, c’est le comportement général de l’auto. Sur le SQ8, les liaisons au sol sont en progrès, grâce notamment à des amortissements plus fermes. La direction profite également de plus de précision. Le châssis permet d’obtenir un compromis entre fermeté, surtout en mode « dynamic », et « confort ». Les mouvements de caisse sont bien filtrés, et les enchaînements à allure soutenue sont limpides, sans que les 2,5 tonnes ne se fassent sentir. On se laisse griser par les capacités du SQ8. Deux rappels cependant à prendre en considération : l’autonomie qui fond à vue d’œil, et les gommes qui crient de douleur. Les gammes 50 et 55, plus sages, permettent une autonomie plus importante, même si le poids limite les possibilités. A force de vouloir suivre la concurrence en gardant un esprit sportif et une carrosserie de type SUV, les performances sont intéressantes, mais elles pénalisent l’autonomie. Il faudrait peut-être revenir à des autos plus adaptées aux contraintes électriques, à savoir des coefficients de pénétration dans l’air plus bas, des kilos en moins, et donc, par conséquent, un tarif moins élevé. C’est peut-être le secret. Car aller vite pour s’essouffler rapidement, n’a pas véritablement d’intérêt.

Note globale : 3,5/5

A conduire : 3/5
A financer : 
2/5
Valeur CO2 : 
5/5
Technologie : 
4/5

Les plus : Performances, comportement routier, finition haut de gamme, confort
Les moins : 
tarifs élevés et en hausse, poids élevé, autonomie