mardi 16 avril 2024
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L’ASM sur les chapeaux de roues

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Joueurs recruté en 2012
Avec Poulsen (extrême gauche) et Ndinga (extrême droite), l'ASM a recruté des internationaux confirmés. © Photo Monaco Hebdo.

Malgré sa première défaite en championnat face au Havre (2-1) le 31 août dernier, le club de la Principauté se montre conforme à ses ambitions. Retour sur les premiers matchs des rouge et blanc.

L’ASM n’a qu’un seul objectif. La saison 2012/13 doit être celle du retour parmi l’élite du football français. C’est pourquoi le président russe Dmitry Rybolovlev a sorti l’artillerie lourde. Exit Marco Simone, bonjour Claudio Ranieri. Un Italien pour en remplacer un autre, mais avec un CV autrement plus riche comme entraîneur. En passant notamment par Chelsea, Valence, la Juventus, l’AS Rome ou encore l’Inter Milan, le technicien asémiste possède une expérience digne des plus grands. Sa préparation estivale a été ponctuée par l’arrivée de renforts aux noms ronflants, doublés d’un statut d’international pour certains (Bajrami et Poulsen ont joué l’Euro avec la Suède et le Danemark). A été ainsi rapatriée une ancienne gloire de la L2, en la personne de Sebastian Ribas, tandis qu’un pari sur l’avenir est tenté avec l’arrivée du jeune (18 ans) Lucas Ocampos. Un effectif pléthorique pour une équipe qui veut également aller loin en coupe. D’autant que l’ASM a fait de belles performances dans ses 5 matchs de préparation.

Premier match, première victoire
Le vendredi 27 juillet marque le retour aux affaires en L2. L’ASM reçoit Tours. Score final, 4-0. Un festival offensif qui s’est déroulé lors du dernier quart d’heure de la première mi-temps. Un premier match qui s’annonce plus révélateur que l’on ne le croit. Malgré cette large victoire, l’ASM n’a pas eu la vie facile au cours de cette opposition, tout du moins pas autant que ne le laisse penser le score. La première demi-heure n’a pas forcément été à l’avantage des rouge et blanc, et un coup franc salvateur du jeune Yannick Carrasco-Ferreira est venu débloquer la partie. Issu du centre de formation, il délivra ensuite une passe décisive, une nouvelle fois sur coup de pied arrêté, pour le néo-asémiste Andrea Raggi. Touré et Germain aggraveront le score avant la mi-temps. Mais plus que cette première victoire, il faut y voir les prémices d’un début de saison réussi, où le scénario va se répéter sur les matchs suivants.

L’apport des jeunes
Nous le disions plus haut, l’ASM a effectué un recrutement de masse sur les deux derniers mercatos. Peu de départs ont été enregistrés, ce qui donne une grosse profondeur de banc à Claudio Ranieri. Un banc de touche qui semblait promis aux jeunes pousses formées au club, comme Valère Germain, Tristan Dingome ou Yannick Carrasco-Ferreira. Cependant, la donne a changé. Aucun passe-droit n’étant accordé par le coach italien, c’est lors des entraînements qu’il faut gagner sa place. Et force est de constater que les jeunes ont faim de ballon. Valère Germain a participé à l’ensemble des matchs de championnats comme titulaire. Déjà auteur de 3 buts et 3 passes décisives, il s’impose comme un élément essentiel de la ligne offensive de l’ASM. Titulaire lors des 4 premières journées, Yannick Carrasco-Ferreira est la surprise de ce début de saison. Avec un but et deux passes décisives, il s’est approprié l’aile gauche de l’attaque. Blessé à une cheville depuis le match face à Guingamp, nul doute qu’on le reverra sur les prés une fois rétabli. Seul Tristan Dingome peine à s’exprimer, lui qui n’a pris part qu’à deux rencontres de championnat.

Des entames difficiles
Ces réjouissances ne doivent tout de même pas masquer les points noirs du début de saison. L’ASM peine à rentrer dans ses matchs. C’est une équipe à réaction que les supporters voient chaque weekend. Menés au score à trois reprises en championnat (4 fois en tout si l’on rajoute les matchs de Coupe de la Ligue), les rouge et blanc ont tendance à réagir plutôt qu’à agir. Une tendance qui se vérifie également lorsqu’elle n’encaisse pas de but. Un point que Claudio Ranieri va devoir rectifier s’il veut éviter d’avoir à courir après le score un match sur deux (moyenne en cours). Heureusement, Ibrahima Touré est parti sur des bases très solides cette saison. Déjà auteur de 6 buts en 6 matchs, il est leader du classement des buteurs, et logiquement meilleur buteur du club. A l’image de son avant-centre, le club de la Principauté affiche de belles statistiques dans la zone de vérité, avec déjà 13 buts inscrits en 6 journées.

L’énigme défensive
Meilleure attaque et deuxième défense du championnat, voilà de quoi en ravir plus d’un. Cependant, c’est cette même défense qui suscite le plus d’interrogations. Les buts encaissés ont été le fruit d’erreurs individuelles ou de laxisme derrière. Si pour l’instant, (hormis face au Havre), l’ASM a réussi à marquer plus de buts qu’il n’en a encaissés, il faudra voir à rectifier le tir par la suite. La paire Wolf (promu capitaine cette saison)-Raggi, qui avait laissé une bonne impression en ouverture face à Tours, a depuis montré quelques signes de faiblesse. La présence de Kagelmacher sur l’aile gauche de la défense a de quoi interroger. N’étant pas un spécialiste du poste, et vu ce qu’il a démontré dans l’axe la saison dernière, il serait intéressant de l’y revoir aux côtés d’un des deux nouveaux tauliers de l’axe central asémiste. La récupération au milieu n’a pas non plus été épargnée, 4 paires de récupérateurs ayant été mises en place par le coach asémiste sur les 6 premières journées de L2. La doublette Dumont-Ndinga, utilisée lors des deux dernières sorties, semble quant à elle s’installer.
Tout ceci ne doit en tout cas pas entacher le très bon départ pris par l’ASM. Actuellement deuxièmes, à un point de Dijon (qu’ils affronteront lors de la 7ème journée au Louis II le 14 septembre prochain), et qualifiés pour les 1/16ème de finale de Coupe de la Ligue (face à Valenciennes le 25 septembre), les joueurs de Claudio Ranieri semblent bien partis pour mener à bien leur mission.