L’acteur et parrain de Monacollecte, Samuel Le Bihan, explique les raisons de son engagement à Monaco Hebdo.
Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter de parrainer Monacollecte ?
Je suis très heureux d’être le parrain de la première édition de Monacollecte, événement dédié à la collecte et au recyclage des déchets. C’est une cause qui me touche particulièrement, et pour laquelle je suis moi-même très investi. Ma pratique du surf, ainsi que mes voyages en Asie et en Afrique, m’ont profondément sensibilisé sur l’urgence environnementale : les ravages du plastique sur l’état de nos océans est dramatique. Il est essentiel de se mobiliser, et urgent de mettre en place des solutions efficaces et pragmatiques.
Qu’est-ce que l’association Earthwake, que vous avez créée, et qui est présente pour cet événement ?
J’ai créé en 2014 l’association Earthwake avec des camarades des grandes causes humanitaires, afin de lutter contre la pollution plastique, l’un des plus grands fléaux environnementaux et sociaux du XXIème siècle, tout en créant de l’emploi dans les pays émergents. Le postulat d’Earthwake est simple : les pays en développement sont les plus impactés par la pollution plastique, et ils ont peu de moyens pour collecter ces déchets. L’idée est ainsi née de faire émerger des solutions viables relatives à la fin de vie du plastique, avant qu’il n’atteigne les océans. La solution d’Earthwake est ainsi de valoriser ces déchets plastiques, afin d’inciter leur collecte sur terre. Concrètement, nous avons mis au point la Chrysalis, un équipement de pyrolyse mobile et capable de transformer près de 300 kg de déchets plastiques en carburant : une source d’énergie vitale pour alimenter des générateurs en électricité.
Quels résultats avez-vous obtenu avec les camions poubelles de Puget-Théniers, qui fonctionnent à l’essence de plastique ?
Depuis juillet 2020, nous avons inséré la Chrysalis au sein d’un projet d’économie circulaire innovant de Puget-Théniers, berceau de notre innovation. En partenariat avec le département des Alpes-Maritimes, nous faisons rouler les bennes à ordures ménagères de la communauté de communes Alpes d’Azur (CCAA) avec le carburant de plastique produit par la Chrysalis. Depuis le lancement de ce projet, près de 1 100 kilos de déchets plastiques ont été valorisés, et 800 litres de carburant ont été produits pour alimenter ces camions de collecte.
