vendredi 26 avril 2024
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Klaxit et le respect de la vie privée : « Il n’y a aucun frein »

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Afin de relancer le covoiturage, le gouvernement monégasque a signé en septembre 2020 un partenariat avec l’application Klaxit. Le 16 septembre 2022, Klaxit avait séduit 2 016 utilisateurs, c’est-à-dire des personnes qui font du covoiturage « au moins une fois par an. Depuis notre lancement, en septembre 2020, nous avons fait un peu plus de 50 000 trajets. En juin 2022, nous avons fait 7 830 trajets. En semaine, nous sommes autour de 400 trajets par jour », nous expliquait en juillet 2022 François Fantin, directeur régional du développement PACA-Monaco-Auvergne-Rhône-Alpes de Klaxit. Depuis le 22 janvier 2022, pour pouvoir utiliser cette application de covoiturage, une pièce d’identité est exigée par Klaxit pour authentifier le conducteur et le passager. Or, pour certains utilisateurs, être obligé de communiquer une photo de sa carte d’identité ou de son passeport peut être vu comme une atteinte au respect de la vie privée. Ils ne souhaitent donc pas divulguer leurs données personnelles. Questionné à ce sujet par Monaco Hebdo, le département de l’équipement, de l’environnement et de l’urbanisme du gouvernement monégasque n’est pas inquiet : « Les résultats de l’application sont excellents, en particulier depuis le mois d’avril 2022. Il n’y a donc aucun frein lié à cette demande de justification d’identité, bien au contraire. Peut-être que cette sécurisation du dispositif constitue un atout supplémentaire pour ses usagers. » Des covoitureurs se demandent tout de même pourquoi d’autres solutions d’identification n’ont pas été déployées, comme, par exemple, l’utilisation du numéro d’affiliation aux caisses sociales de Monaco. « Authentifier un usager par son numéro d’affiliation aux caisses sociales de Monaco serait beaucoup plus intrusif que le dispositif mis en place. Klaxit n’a aucun intérêt à disposer de certaines informations qui seraient décorrélées de l’activité de covoiturage », répond le département de l’équipement, de l’environnement et de l’urbanisme, tout en expliquant pourquoi ce type de solution a été écarté : « Pour récolter des données personnelles, il faut justifier de la nécessité pour Klaxit de les détenir : c’est le cas du nom, du prénom, et de la date de naissance pour les comparer à la pièce d’identité. Klaxit n’a pas le droit de demander un numéro d’affiliation à des caisses sociales. De plus, Klaxit n’aurait pas les moyens de rattacher un numéro d’affiliation à une personne physique. Enfin, Klaxit doit avoir un processus d’identification unique. Or, pas plus à Monaco que dans les collectivités françaises utilisant le service Klaxit, l’identification par numéro d’affiliation n’est possible. »