Le 9 décembre 2021, en début de séance budgétaire, l’élu Priorité Monaco (Primo !), Pierre Bardy, a évoqué des problèmes de délais concernant l’obtention, ou le renouvellement des cartes de résidents. « J’ai eu un espoir avec la possibilité de faire ces demandes sur Internet. Malheureusement, on a réussi la prouesse d’allonger les délais, par rapport au moment où ce service en ligne n’était pas en place », a ajouté cet élu, en estimant que les délais d’obtention sont actuellement compris entre « quatre et six mois ». « C’est quatre ou six mois pendant lesquels la personne qui attend continue de payer son loyer. C’est aussi quatre ou six mois pendant lesquels il est impossible, par exemple, de créer son entreprise », a rappelé Pierre Bardy. Avant de détailler le parcours suivi par chaque demande : « Une fois le dossier déposé, il faut attendre trois à quatre semaines, le temps que le personnel de la section des résidents revoie les documents. Puis, on vous rappelle pour fixer un rendez-vous, qui est convenu dans quatre à six semaines. Une fois ce rendez-vous effectué, il reste huit à dix semaines d’attente. Ce n’est pas une critique du personnel, qui fait ce qu’il peut avec ce qu’il a. Ce n’est pas non plus une critique de l’outil numérique. Mais il y a là un problème d’attractivité. On essaie d’attirer des résidents. Mais quatre à six mois, c’est très long. Aujourd’hui, la plupart des baux sont d’un an. Le temps que la personne soit installée, et on repart sur la négociation d’un nouveau bail. On doit, et on peut, faire mieux. » En réponse, le conseiller-ministre pour l’intérieur, Patrice Cellario, a rappelé que le gouvernement a « fondé beaucoup d’espoir dans la carte sécurisée numérique, par rapport à la cyber sécurité. De plus, elle offre une reconnaissance à l’international. Elle permet aussi de disposer d’une identité numérique. » Face à ces lenteurs administratives, Patrice Cellario a reconnu que les services concernés ont rencontré des « soucis » pour la délivrance de ces cartes : « Plusieurs milliers de cartes doivent être délivrées par la direction de la sûreté publique. Or, la mise au point de la machine [qui permet de les fabriquer — NDLR], qui est une imprimante particulière, a été plus compliquée que prévu. Il y avait deux problèmes. Il y avait le cas des primo-arrivants qui font leur première demande de carte et le cas des personnes qui résident déjà en principauté et il y avait le cas de ceux qui veulent faire renouveler leurs cartes, qui ont une durée de validité limitée à un, trois ou dix ans. Nous avons donc renforcé nos équipes pour faire face à la demande. Depuis trois ou quatre semaines, ces problèmes semblent être maîtrisés. » Autre problème pointé par le président du Conseil national, Stéphane Valeri : des résidents anglais seraient pénalisés par un changement de nom : la carte de résident est devenue « carte de séjour ». « Or, le gouvernement britannique estime que « séjour » ce n’est pas « résident ». Du coup, il contesterait la résidence en principauté, à cause du titre apposé à ce document », a expliqué Stéphane Valeri. « La dénomination de cette carte est celle qui figure dans les textes, a répondu Patrice Cellario. Un certificat peut être délivré aux personnes qui en auraient besoin, notamment les résidents anglais. »
Cartes de séjour : des problèmes bientôt réglés ?
par Raphaël Brun
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