vendredi 26 avril 2024
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Electrique, hydrogène… Quel avenir pour les bus de la CAM ?

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Vers des bus électriques ou des bus hydrogènes ? C’est, en substance, la question qui est revenue le 8 octobre 2020, un peu après 22 heures, dans l’hémicycle du Conseil national. Une discussion qui fait écho à une actualité récente, puisqu’en France, la métropole du Mans vient d’investir 21 millions d’euros dans des véhicules fonctionnant à l’hydrogène. Le réseau Setram des transports publics de la métropole du Mans a lancé son premier bus à l’hydrogène le 16 mars 2020, et d’autres suivront, ainsi que des bennes à ordures ménagères. En principauté, plus globalement, l’objectif est toujours une baisse des gaz à effet de serre de 50 % d’ici 2030. Il reste donc 10 ans pour que les 42 bus de la CAM se mettent totalement au vert et participent ainsi à l’effort collectif. « Sur 42 bus, on a déjà 22 bus hybrides, au Diester B30, et ils permettent déjà d’atteindre -50 % sur les gaz à effet de serre. Six minibus qui ne font pas les grandes lignes que sont les lignes 1, 2, 4 et 6, seront achetés en 2021. Nous finalisons l’étude pour les grands bus. D’ici fin 2020, on saura quels bus acheter », a indiqué la conseillère-ministre pour l’équipement, l’environnement et l’urbanisme, Marie-Pierre Gramaglia. Mais cela ne sera pas miraculeux. « Une étude de la CAM a démontré qu’entre les bus électriques dont nous disposons actuellement, les bus hybrides qui fonctionnent au Diester, et avec la transformation du parc de bus restants, cela entraînera une diminution des gaz à effet de serre d’un peu moins de 1 %. En revanche, cette transformation aura un impact sur les nuisances sonores. C’est d’ailleurs pour cela que les bus électriques fonctionnent essentiellement la nuit », a ajouté Marie-Pierre Gramaglia. Au-delà de la technologie, c’est la question des délais qui a agité l’assemblée. « Une fois que vous aurez le meilleur choix de bus adapté à la topographie de la principauté, on devra se donner un objectif un peu plus ambitieux qu’une flotte 100 % électrique d’ici 2030, soit dans 10 ans, a prévenu le président du Conseil national, Stéphane Valeri. Je ne pense pas que le chef d’Etat de ce pays nous reprochera d’investir quelques millions d’euros de plus dans ce beau projet, pour avoir un jour des bus non bruyants et non polluants. » Le ministre d’Etat, Pierre Dartout, a indiqué que son gouvernement et lui-même partageaient « l’ambition du Conseil national pour l’électrification des bus de Monaco. Mais cette technologie est encore expérimentale. De plus, il faut aussi examiner les expériences de bus hydrogène qui existent. Monsieur Franck Julien, vous avez cité Pau. Je connais une expérience de trains à l’hydrogène à Brême, en Allemagne. Et puis, il y a aussi la question du remisage de ces bus et de leur approvisionnement. Mais fixons-nous un objectif ambitieux, car la principauté doit être exemplaire sur ce sujet ». Pour assurer le stockage des bus, une piste a été évoquée par le conseiller-ministre pour les finances, Jean Castellini : « Des études sont en cours pour un éventuel transfert de l’atelier de la CAM, qui est actuellement au niveau -2 du parking du centre commercial de Fontvieille. Il pourrait être déplacé au niveau -3 du parking étendu sous l’avenue Albert II. Ceci dans le cadre des projets présentés par le groupe Socri (lire Monaco Hebdo n° 1132) dans le cadre de la restructuration de ce centre commercial. »