vendredi 26 avril 2024
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A Beausoleil, fermeture d’une salle de prière

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Le préfet des Alpes-Maritimes, Adolphe Colrat, a ordonné par arrêté préfectoral le 17 novembre la fermeture immédiate et provisoire d’un lieu de culte musulman rue Pasteur à Beausoleil.

 

C’est une salle à quelques encablures des premières villas monégasques. En plein quartier des Moneghetti, la rue Pasteur hébergeait au rez-de-chaussée du numéro 26 une salle de prière pour le culte musulman. Soupçonné d’abriter un repère discret de l’islam radical, le préfet des Alpes-Maritimes, Adolphe Colrat, a décidé de faire fermer immédiatement cet espace jusqu’à la fin de la période d’état d’urgence. Instaurée dans toute la France par le président de la République François Hollande après les attentats survenus le 13 novembre à Paris. Les répercussions s’enchaînent dans la région Provence Alpes-Côte-d’Azur. Cette fermeture provisoire en est une. Mardi 17 novembre, une opération de police d’envergure a réuni une trentaine de policiers pour procéder à la notification de l’arrêté préfectoral. A ce moment-là, le lieu de prière était vide. Aucune interpellation n’a été effectuée.

 

« Vérifications »

Le lendemain, Adolphe Colrat convoquait une conférence de presse où il expliquait « avoir le devoir de prendre toutes mesures préventives ». A ce stade, il estime ne pas avoir les garanties suffisantes pour que le lieu rouvre. « Le préfet assume ses responsabilités et procède à toutes les vérifications nécessaires. Pour le rouvrir, j’aurai besoin d’avoir des garanties » insiste t-il. Derrière cette petite porte rose, des fidèles se réunissaient tous les jours afin de prier. Des mouvements qui ne passaient pas inaperçus auprès de la population. Les riverains n’ont donc pas appris l’existence de ce lieu de culte par l’opération policière. « Tout le monde était au courant ici. Ils étaient discrets et ne créaient pas de problème » raconte une dame croisée sur le trottoir. Un peu à l’écart, un passant ajoute : « Ils venaient prier tous les soirs ». La préfecture des Alpes-Maritimes, dans sa communication officielle, insiste sur la prise « d’actions préventives, qui ne sauraient préjuger d’une culpabilité. Il convient donc de respecter pleinement le principe de présomption d’innocence ».

Mosquee-radical-Beausoleil-@-Kristian

« Radicale »

Contactée par Monaco Hebdo, la mairie de Beausoleil n’a pas souhaité s’exprimer. La municipalité était toutefois consciente de l’existence sur sa commune de ce lieu de culte discret. Cet espace aurait même été identifié depuis des mois par les services de police français. La fermeture aurait été accélérée par la procédure d’état d’urgence. Selon RTL, des livres de propagande y auraient été retrouvés. La préfecture a justifié officiellement cette fermeture immédiate et provisoire « considérant que les lieux de cultes qualifiés de “clandestins” en ce que les réunions pour la célébration de culte ne sont pas publiques, ce qui ne permet pas une surveillance des autorités dans l’intérêt de l’ordre public. Considérant que des individus appartenant à la mouvance islamique radicale se réunissent dans le local situé au 26 rue Pasteur à Beausoleil ». L’arrêté signé par le secrétaire général de la préfecture, Frédéric Mac Kain, a été placardé sur la porte d’entrée du local. Il a aussi été affiché en mairie de Beausoleil.

 

Des rumeurs « infondées »

Le cabinet de la préfecture des Alpes-Maritimes a publié un communiqué pour tordre le cou à toutes les fausses informations qui sont diffusées actuellement. « Après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et les événements de Saint-Denis le 18 novembre 2015, des rumeurs circulent dans le département sur d’éventuelles menaces concernant des centres commerciaux, des rassemblements de personnes, etc. Ces informations sont parfaitement infondées et la préfecture les dément formellement. Le préfet des Alpes-Maritimes appelle chacun à garder son sang-froid et à ne pas relayer les messages de ce type qui circulent par SMS ou sur les réseaux sociaux. » Pour s’informer, la préfecture conseille d’utiliser les sites institutionnels officiels tels le site internet de l’Elysée, le site du gouvernement français ou celui du ministère de l’Intérieur. On peut aussi utiliser les réseaux sociaux, notamment les comptes Twitter ou Facebook de la police et de la gendarmerie nationale, de la sécurité publique départ.