mercredi 24 avril 2024
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Un cas de variole du singe détecté à Monaco

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Après le Covid-19, faut-il craindre une nouvelle épidémie ? Les experts avaient prévenu que la fréquence et la gravité des épidémies mondiales pourraient bien s’accélérer dans les années à venir, et la récente arrivée de la variole du singe semble leur donner raison. S’il est pour le moment trop tôt pour parler d’épidémie, cette maladie rare tropicale continue de gagner du terrain. À tel point que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dû déclencher son plus haut niveau d’alerte, samedi 22 juillet 2022, pour tenter de juguler la propagation de ce virus considéré désormais comme une urgence de santé publique mondiale. Depuis début mai 2022, quelque 17 000 cas ont en effet été recensés, principalement sur le continent européen. À Monaco, un premier cas a été détecté et trois autres sont suspectés. Le docteur Olivia Keïta-Perse, cheffe du service épidémiologie et hygiène sanitaire au centre hospitalier princesse Grace (CHPG) l’a confirmé au micro de Monaco Info, le 20 juillet 2022. Cette maladie se manifeste généralement par l’apparition de lésions cutanées, comparables à la varicelle, au niveau du visage, de la paume des mains et de la plante des pieds. Des lésions qui « font des petites bulles, se transforment en croûtes, et finissent par tomber », complète le Dr Olivia Keïta-Perse, précisant que, dans de rares cas, des complications du type pneumonies ou encéphalites peuvent être associées. Si la variole du singe reste moins dangereuse et contagieuse que sa cousine la variole, éradiquée en 1980, il convient d’être vigilant et de « se manifester auprès de l’hôpital ou de son médecin traitant » en cas de symptômes. « Tout le monde peut attraper cette maladie qui se transmet lors des rapprochements, des contacts de peau à peau ou de muqueuse à muqueuse. Il y a aussi un volet de transmission par gouttelettes ou par l’air. Si le virus est présent sur une surface et que vous la touchez, vous pouvez être contaminé », met en garde la cheffe du service épidémiologie et hygiène sanitaire au CHPG. Un vaccin baptisé Imvanex a été approuvé par l’Union européenne (UE) ce lundi 25 juillet 2022 pour lutter contre la propagation de ce virus. Il était auparavant utilisé depuis 2013 contre la variole humaine. Pour le moment, impossible de savoir quand il sera disponible en principauté. Mais « le gouvernement a demandé des vaccins. Il est donc tout à fait possible d’envisager la vaccination à Monaco », indique Olivia Keïta-Perse, qui refuse, pour le moment, de se prononcer sur la propagation de cette maladie. « Le Covid nous a appris à être extrêmement prudents. Nous ne tirons pas de conclusions pour l’instant. On surveille, mais on n’est jamais à l’abri ».