Deux anciens salariés de Carrefour ont été condamnés le 22 novembre pour avoir soustrait de la charcuterie à leur employeur.
Du saucisson, des saucisses, du jambon cru, du chorizo et du figatellu. C’est le « butin » alimentaire qu’ont soustrait, entre février et mars, deux anciens employés de la grande surface Carrefour située à Fontvieille. Les deux hommes ont comparu ce mardi devant le tribunal correctionnel pour répondre de leurs actes. Le préjudice causé à l’enseigne était estimé à une centaine d’euros. Les faits se déroulaient de nuit. Le premier employé détournait des produits du rayon charcuterie tandis que le second orientait volontairement les caméras de vidéo-surveillance du rayon vers le plafond. Les deux hommes avaient été dénoncés par un autre salarié et l’ensemble des victuailles avait été récupéré par la direction du magasin.
« Difficultés financières »
« Vous aviez besoin d’autant de charcuterie?? », a demandé le président du tribunal, Marcel Tastevin. « On devait diviser par deux », a répondu l’employé qui mettait de côté le jambon et autres saucissons. Et le prévenu, père de famille, d’ajouter qu’il avait commis ces vols en raison de « difficultés financières ». Le second employé, qui a reconnu avoir été complice des vols, a affirmé avoir agi « par amitié » et n’avoir rien reçu.
L’enseigne Carrefour, qui s’était constituée partie civile, a réclamé 500 euros de dommages et intérêts à ses deux anciens salariés. « Il est vrai que les produits de charcuterie sont relativement chers. Etait-ce pour faire l’économie de ces achats ou pour revendre ces produits?? Les infractions sont caractérisées. Son complice a beau l’avoir aidé à titre gratuit, ça ne change rien », a souligné la substitute du procureur, Cyrielle Colle. Le parquet a requis 500 euros d’amende pour chaque prévenu. Me Bernard Sivan, qui défendait l’ancien employé à la vidéo-surveillance, a demandé que la peine d’amende soit assortie d’un sursis. Les deux anciens salariés de Carrefour ont écopé de huit jours d’emprisonnement avec sursis. Toutefois, leur délit bénéficiant de l’amnistie ordonnée à l’occasion du mariage princier, la peine ne sera pas inscrite à leurs casiers judiciaires. Ils devront en revanche s’acquitter de 200 euros de dommages et intérêts à leur ex-employeur.