vendredi 26 avril 2024
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255 000 euros détournés dans une filiale de la SMA

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Tribunal
© Photo Monaco Hebdo.

Trois prévenus étaient cités à comparaître, le 8 février 2011, devant le tribunal de première instance, dans une vaste affaire de fausses factures, survenue dans l’entreprise Alizé.

A la barre, seul manquait le “cerveau” de l’affaire, Christian Leven. Cet ancien directeur de la société Alizé environnement services (AES), filiale de la Société monégasque d’assainissement (SMA) créée en 2000, est accusé d’avoir détourné la somme de 255 568 euros à son profit entre 2003 et 2006. Avec pour complice présumé, l’ex-comptable de l’entreprise (de 2001 à 2003). Alors qu’un conducteur de travaux comparaissait pour avoir, en 2006, signé une fausse attestation produite par Leven.

L’affaire débute lorsqu’en 2006, la filiale est reprise en main par la SMA. Plusieurs irrégularités dans les comptes d’AES sont pointées du doigt par un audit. Lors de l’audience, le président du tribunal a détaillé cinq moyens utilisés par cet ancien inspecteur de la Sûreté publique pour détourner des fonds destinés à l’entreprise : double facturation, fausses factures, vente de véhicules, avances sur salaires et encaissement direct de chèques de clients sur son compte. « Le directeur avait la main sur le chéquier. Je n’avais pas moyen de vérifier ce qu’il faisait. Je ne m’occupais que des opérations courantes », explique l’ex-comptable. « Il s’octroyait des avances sur salaire en disant qu’il s’agissait de commissions sur ses ventes », poursuit-il. « Vous saviez que vous enregistriez des opérations qui ne correspondaient pas à la réalité ? », a insisté le président. L’ancien comptable a affirmé « avoir répondu aux ordres de son supérieur » mais a reconnu avoir touché une prime de départ versée en espèces à hauteur de 3 300 euros.

Dix huit mois de prison avec mandat d’arrêt requis contre le “cerveau”

Quant au conducteur de travaux, c’est un stylo qui l’a amené à la barre. En 2006, il lui était reproché d’avoir paraphé une fausse attestation produite par Christian Leven pour des travaux de rénovation d’un local à Cap-d’Ail effectués par son entreprise Renov’A 9. Ceux-ci ont, en réalité, été réalisés par les salariés d’AES. « J’ai signé cette attestation sans la lire car M. Leven m’a avancé qu’il s’était arrangé avec un autre employé de Renov’A 9, décédé entretemps. Tout était en règle pour moi », s’est défendu le conducteur de travaux. Le liquidateur de la société, partie civile, a demandé la somme de 260?000 euros à titre de dommages et intérêts. Tandis que les avocats des co-prévenus présents ont plaidé la relaxe, le procureur général a requis, à leur encontre, respectivement quatre mois de prison ferme et un mois avec sursis. Quant à Christian Leven, une peine de dix-huit mois ferme et un mandat d’arrêt ont été demandés. La décision sera rendue le 2 mars.

Un danseur des ballets échappe à la prison
Un artiste faisant partie de la compagnie des ballets de Monte-Carlo comparaissait mardi pour conduite en état d’ivresse survenue courant 2010. L’homme était tombé, seul, de son scooter sur la place Sainte-Dévote. En état de récidive, il conduisait son véhicule avec 2,88 grammes d’alcool dans le sang, soit plus de six fois la norme autorisée en principauté. A la barre, l’artiste, âgé de 43 ans, a affirmé avoir rechuté, reconnaissant un problème avec l’alcool. Depuis son accident, il a indiqué être « suivi par un psychiatre » et avoir « pris conscience » de sa situation. Le danseur a été condamné à deux mois de prison avec sursis, assortie d’une mise à l’épreuve de trois ans et d’une amende de 1 000 euros.