La nouvelle bretelle d’autoroute baptisée « Monaco Est », qui va relier La Turbie à Beausoleil sur l’autoroute A8, a été officiellement ouverte mercredi 10 janvier 2024. Près de 3 000 voitures pourraient emprunter cette nouvelle voie, et réduire un peu plus les bouchons vers Monaco.
Elle doit aider à fluidifier la circulation, toujours plus dense en direction de Monaco en heures de pointe. La tant attendue nouvelle bretelle d’autoroute baptisée « Monaco Est », qui va relier La Turbie à Beausoleil sur l’autoroute A8, a été officiellement ouverte mercredi 10 janvier 2024, à 6 heures, après trois années de travaux. La veille, elle était inaugurée par les officiels monégasques et français : le ministre d’État Pierre Dartout, la présidente du Conseil national, Brigitte Boccone-Pagès, Blaise Rapior, directeur général d’Escota et membre du comité de direction de Vinci Autoroutes, Hugues Moutouh, préfet des Alpes-Maritimes, Jean-Jacques Raffaele, maire de la Turbie, Yves Juhel, maire de Menton, et Charles-Ange Genesy, président du département des Alpes-Maritimes. D’après leurs estimations, près de 3 000 voitures devraient emprunter cette nouvelle voie menant à Monaco. De quoi faciliter le trafic sur l’autoroute A500, et notamment éviter les fermetures ponctuelles du tunnel qui mène à la Brasca. Mais cette solution a un coût : 6,06 millions d’euros hors taxes, cofinancé par Monaco à hauteur de 2,14 millions. Le département des Alpes-Maritimes, la Communauté de la Riviera Française (Carf) et l’entreprise Vinci Autoroutes Réseau Escota, ont, quant à elles, participé au financement, à hauteur, respectivement, de 1,23 million, de 200 000 et de 2,48 millions d’euros. Cette somme sera, en partie, amortie par les automobilistes, qui devront débourser trois euros pour emprunter cette sortie d’autoroute.
Cette solution a un coût : 6,06 millions d’euros hors taxes, cofinancé par Monaco à hauteur de 2,14 millions
« La fin d’une tourmente »
« Après 25 ans de refus, c’est un jour inespéré, a déclaré Jean-Jacques Raffaele, édile de La Turbie, lors de l’inauguration du 9 janvier 2024. C’est la fin d’une tourmente routière dans notre village de La Turbie, qui a une configuration un peu spécifique, puisque tous les commerces sont situés le long de l’axe principal. Traverser la route est toujours un combat entre 7 h 30 et 9 h 30. » Elle est surtout le résultat d’une coopération entre États, comme l’ont rappelé les officiels monégasques, Pierre Dartout en tête, qui entend poursuivre cette dynamique, à l’avenir : « L’État monégasque est prêt, et est disposé, à contribuer à l’émergence d’autres opérations qui doivent bénéficier à tous, en assurant une meilleure mobilité des salariés qui viennent tous les jours à Monaco ». Même chose pour Brigitte Boccone-Pagès, qui en a profité pour pousser quelques appels du pied au gouvernement monégasque au sujet de la mobilité : « L’aboutissement de ce chantier stratégique pour Monaco et pour notre région résulte d’une volonté politique partagée entre les élus français et monégasques. La mise en service de cette bretelle est un pas supplémentaire vers une meilleure mobilité entre Monaco et les Alpes-Maritimes. Il nous faut, bien sûr, aller plus loin. Je pense notamment au lancement des travaux de la trémie de Cap d’Ail, ou encore d’un giratoire au bas du mont des Mules. Mais ce sont surtout les transports publics qui doivent concentrer nos efforts, comme la mise en place d’une navette maritime, et d’un métro express entre Nice et Monaco, que le Conseil national appelle de ses vœux. » Le message est passé.
« C’est la fin d’une tourmente routière dans notre village de La Turbie, qui a une configuration un peu spécifique, puisque tous les commerces sont situés le long de l’axe principal. Traverser la route est toujours un combat entre 7 h 30 et 9 h 30 »
Jean-Jacques Raffaele. Maire de La Turbie
