jeudi 25 avril 2024
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Nuisances et chantiers : le Conseil national promet de ne pas relâcher la « pression »

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On se souvient que la question de la qualité de vie a animé les débats entre le gouvernement et les élus dans l’hémicycle du Conseil national en décembre 2019, au moment du vote du budget primitif 2020. Parfois musclés, les échanges ont notamment débouché sur la mise en place d’une série de décisions pour atténuer les nuisances (lire Monaco Hebdo n°1132) des chantiers, qu’ils soient publics ou privés. Mais depuis, la pandémie de Covid-19 a bouleversé le monde entier. Le 4 mai 2020, une fois le déconfinement débuté à Monaco, la question de la relance économique a été assez rapidement évoquée. Mais pas question de laisser faire n’importe quoi. « L’objectif partagé entre nos deux institutions doit être celui de la recherche permanente d’un équilibre entre relance économique et respect des mesures limitant les nuisances notamment sonores, liées aux chantiers publics et privés », indique le Conseil national dans un communiqué publié le 31 juillet 2020, tout en indiquant que le président du Conseil national, Stéphane Valeri, et le président de la commission environnement et qualité de vie, Guillaume Rose, ont rappelé cette position au ministre d’Etat Serge Telle, dans un courrier daté du 29 juin 2020. Dans la foulée, le conseiller interministériel auprès du ministre d’Etat en charge du cadre de vie et des relations avec les usagers, Albert Croesi, a annoncé la création d’une cellule d’information « cadre de vie et urbanisation en ville ». Cette décision a été jugée « nécessaire » par les conseillers nationaux, qui rappellent que « la reprise massive des chantiers provoque une vague de mécontentement chez de nombreux résidents, et particulièrement les riverains ». Dans ce contexte tendu, il est donc plus que nécessaire d’informer davantage. Fin juillet 2020, certains résidents de l’immeuble les Mélèzes se sont plaints des nuisances liées au terrassement de l’opération Grand Ida, qui se trouve en face de chez eux. Sur les réseaux sociaux, vidéos à l’appui, des résidents ont exprimé leur ras-le-bol. Poussière, bruit parfois avant 8 heures du matin, et donc avant l’heure légale, chacun a détaillé son vécu et, sur les réseaux sociaux, les commentaires ont abondé. Du coup, les élus ont une nouvelle fois insisté pour que « tout soit mis en œuvre pour limiter les nuisances sonores, en particulier par l’obligation d’utiliser des engins insonorisés de dernière génération, et pour mettre en place des dispositifs de protection acoustique lorsque cela est possible. Bien évidemment, il ne s’agit pas de placer les immeubles voisins des zones de travaux sous des bâches, ce qui ne pourrait qu’augmenter un sentiment de malaise très compréhensible chez les habitants ». De plus, le Conseil national demande à ce que les contrôles diligentés par le gouvernement deviennent « plus systématiques », tout en souhaitant que les différents opérateurs poussent davantage leurs ouvriers à mettre en œuvre des « comportements plus que jamais exemplaires ». Les élus promettent qu’ils ne relâcheront pas la « pression sur les responsables en charge de ces chantiers au gouvernement. Tout doit être mis en œuvre pour trouver le juste équilibre entre la réalisation d’opérations indispensables, et la préservation du bien-être des habitants de la principauté ». Dans ce contexte compliqué, les élus s’engagent donc à continuer de réclamer au gouvernement des « chantiers modèles ».