vendredi 26 avril 2024
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« Il faut maintenir
la plage publique »

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Le conseil communal a adopté à l’unanimité le dossier de la construction du nouveau complexe balnéaire du Larvotto. Avec toutefois deux réserves : le maintien, voire l’augmentation de l’espace public, ainsi que l’augmentation de la surface de la structure du jardin d’éveil-mini-club. 

C’était le 25 juin 2019 en séance publique. Le premier point à l’ordre du jour concernait le futur visage de l’Est de Monaco. Les élus ont examiné le projet de reconstruction du site balnéaire du Larvotto. Si leur avis — uniquement consultatif — s’est révélé positif, plusieurs d’entre eux ont fait part de remarques, avec, en toile de fonds, deux « réserves ». La première concerne l’emplacement de plages privées au sein de l’unique plage ouverte au public de Monaco. « J’ai connu le Larvotto pratiquement à sa création. Je l’ai vu évoluer avec sa plage publique se réduisant à peau de chagrin », a souligné le maire de Monaco, Georges Marsan. « Cela fait des années que nous insistons pour que cette plage soit rendue au public. Je suis totalement opposée à ce qu’un millimètre supplémentaire de sable soit donné à un établissement gérant une plage privée. Je demande vraiment au gouvernement de prendre en considération notre requête dans l’attribution des nouveaux locaux commerciaux, et de ne pas autoriser l’ouverture d’une plage privée supplémentaire, ni d’étendre les occupations des quatre déjà présentes. Ce qui existe aujourd’hui est de grande qualité et répond parfaitement à la demande. Cela me semble largement suffisant », a lancé Marjorie Crovetto Harroch.

Jardin d’éveil et mini club

« D’après le plan prévisionnel qui nous a été présenté, le nombre de plages privées devrait se limiter à quatre, et maintenir ainsi un bon équilibre », a ajouté Nicolas Croési. Le maire a bien pris le soin de préciser « que les décisions n’avaient pas été arrêtées », mais il a appelé son équipe à la « vigilance ». Ses différentes réserves n’empêchent cependant pas les élus du conseil communal de plébisciter le projet du gouvernement. « Je trouve le projet très harmonieux, homogène et esthétique. Ce projet est écolo, avec sa pergola et sa piste cyclable que l’on réclamait depuis longtemps », a, par exemple, souligné Georges Marsan, qui demande cependant à « maintenir la plage publique ». L’autre point principal de méfiance est l’emplacement du jardin d’éveil-mini-club. Cette structure accueille toute l’année une trentaine d’enfants de 2 à 3 ans, puis l’été 50 par jour âgés de 3 à 12 ans. De plus, pendant la période estivale, c’est l’unique structure publique d’accueil des enfants localisée en principauté. « Il s’agit d’un soutien très apprécié pour les parents de jeunes enfants travaillant l’été », a réagi le conseiller communal en charge de la petite enfance, Chloé Boscagli Leclercq.

Attractivité

Parce qu’il « fait partie de l’attractivité de Monaco », le conseil communal a solennellement demandé — outre son maintien — que « sa surface soit augmentée ». « Il est primordial que notre structure d’accueil pour les enfants soit relocalisée dans ce projet. Il serait donc tout à fait judicieux que le gouvernement considère l’accueil des enfants comme une priorité et nous attribue donc une surface plus importante, afin d’anticiper les besoins futurs », a expliqué Nicolas Croési. Le gouvernement a déjà fait savoir à la mairie qu’une « solution de relogement » pendant la période des travaux, dès le début 2020, sera aménagée au sein de la Ni Box. « Le conseil communal considère indispensable que cet établissement qui accueille de nombreux enfants tout au long de l’année soit bien maintenu, voire élargi, dans la zone du Larvotto à l’issue des travaux », a souligné Chloé Boscagli Leclerq. « J’insiste : la petite enfance c’est l’intérêt général, c’est un point fort de l’attractivité de Monaco et ce n’est pas un caprice, une lubie, que de demander de nouvelles structures de petite enfance », a renchérit Georges Marsan.