mercredi 24 avril 2024
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Jardins d’Apolline :
« Une émotion légitime »

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Les sinistres occasionnés par des fuites d’eau aux Jardins d’Apolline ont monopolisé les débats du 7 décembre au Conseil national pendant une heure. Le gouvernement a exposé ses mesures immédiates pour rassurer les élus.

Les dégâts des eaux de la résidence des Jardins d’Apolline n’en finissent plus de faire jaser (1). En ouverture des débats pour la première séance de budget primitif 2017 mercredi 7 décembre, beaucoup d’élus du Conseil national se sont émus du sort de leurs compatriotes et ont réclamé des explications au gouvernement. C’est l’élue Horizon Monaco (HM) Béatrice Fresko-Rolfo qui a lancé les hostilités la première avec une série de chiffres plutôt alarmistes. Dénonçant une résidence qui serait une « honte urbaine » et « obsolète dès sa mise à disposition », elle a carrément demandé 30 logements dès la prochaine commission d’attribution domaniale pour les foyers nécessitant un relogement. Malgré « l’émotion légitime », le conseiller de gouvernement à l’économie et aux finances, Jean Castellini, a tempéré la gravité des faits. « Nous n’aurons pas besoin d’un stock aussi important. » Au moment de la séance, le 7 décembre, seulement 14 sinistres étaient en cours de traitement. « Tous les appartements pourront être traités, notamment de manière préventive. On veut circonscrire ce problème le plus rapidement possible », a indiqué Castellini.

« Traumatisés »

Contrairement aux rumeurs, aucune démolition n’est prévue à cause de ces canalisations encastrées qui ont fui. Le conseiller de gouvernement à l’équipement, Marie-Pierre Gramaglia, a résumé le problème par l’émergence de deux phénomènes : une corrosion extérieure et intérieure des tuyaux. Au premier semestre 2017, une radiographie de tous les appartements sera réalisée. « Des mesures immédiates pour les prochaines opérations immobilières domaniales ont été prises pour que l’on ne fasse plus appel à ce procédé », a-t-elle certifié aux élus qui en avaient formulé la demande expresse. « On vous demande une opération vérité pour nos compatriotes traumatisés » a tout de même lancé l’ex-président HM du Conseil national, Laurent Nouvion. Le gouvernement venait pourtant de présenter les différentes mesures humaines et financières prises pour aider les résidents affectés. À savoir l’installation d’un interlocuteur administratif unique, le remboursement des loyers pour les personnes relogées et une division par deux du loyer pour les résidents ne pouvant jouir intégralement de leur habitation. « On a considérablement avancé. Un déménagement, c’est suffisamment traumatisant. Ce sont des problèmes humains et sociaux inacceptables », a conclu Jean Castellini.

(1) Lire notre article publié dans Monaco Hebdo n° 996.