vendredi 29 mars 2024
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Conseil national vs SBM : UM appelle au calme

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C’est lors d’un point presse organisé au conseil national que les élus de l’opposition Union monégasque ont demandé que cesse la « guerre de tranchées » entre Laurent Nouvion et Jean-Luc Biamonti.

Ils ne pouvaient pas rester à l’écart des débats autour de la SBM. Le 27 septembre, Jean-François Robillon et Jean-Louis Grinda, deux des élus Union Monégasque, ont tenu une conférence de presse afin de s’exprimer sur les récents remous entre conseil national et Société des Bains de Mer. « Nous ne pouvons pas laisser penser qu’il y a une guerre de tranchées entre le conseil et la direction de la SBM », a immédiatement avancé Robillon. Avant de pointer les sorties répétées de son successeur à la tête de l’assemblée à l’encontre de la société ou du gouvernement. Trois jours avant, Laurent Nouvion avait en effet une nouvelle fois dénoncé un manque de communication autour des projets financiers, sociaux et industriels de la SBM, de la part du conseiller pour les finances Jean Castellini. Au grand étonnement de Robillon, qui ne comprend guère non plus le désappointement de Nouvion de n’avoir toujours pas rencontré John Galvani. « Il est fortement mécontent parce que le directeur des jeux n’est pas venu dire bonjour et lui expliquer ce qu’il voulait faire, mais où est donc inscrit le fait que le directeur des jeux doit venir expliquer la politique de la société au conseil national ? On est vraiment en dehors des institutions. »

Apaisement et propositions
Pour Jean-Louis Grinda, l’heure doit être à l’apaisement. L’homme se propose même de jouer le « démineur ». « Il faut prendre de la hauteur par rapport à ce sujet extrêmement important. Le président de Renaissance disait dans la presse qu’il s’agit d’une « vendetta personnelle entre le président du CN et le président délégué de la SBM, Jean-Luc Biamonti » *. On doit sortir de cela. » Parmi les raisons invoquées par le néophyte du conseil national, il y a le risque de crisper les relations entre l’assemblée et la SBM, tout comme le climat social, qui tendait à s’améliorer. Pire, pour Grinda, cette tension pourrait même amener d’éventuels investisseurs à revoir leurs projets dans le cadre de l’augmentation de capital de la SBM.
Seul point de convergence avec la majorité : le directeur de l’opéra est « choqué que le projet de loi de désaffectation n’ait pas encore été présenté aux élus ». Selon lui, Biamonti aurait également contribué à attiser le feu avec les conseillers nationaux en annonçant que le projet de Sporting d’Hiver serait réalisé, avec ou sans loi de désaffectation. « Cette déclaration de Biamonti est maladroite parce qu’elle pourrait laisser penser qu’il a peu de considération pour le conseil national. Il devrait plutôt arrondir les angles, et faire son possible pour convaincre que le projet est bon ».

* Laurent Nouvion a lui, affirmé, qu’il n’existait aucun différend personnel avec un homme « qu’il connaît depuis plus de 30 ans ».

« Vendre le Balmoral au FRC »

Devant la presse, les deux élus UM ont lancé leur idée pour financer les travaux du Sporting et de l’Hôtel de Paris, au-delà de l’augmentation de capital ou de l’endettement de la SBM. « Il y a un moyen de prendre de l’argent à court terme. Nous proposons de vendre le Balmoral au Fonds de réserve constitutionnel. Cette résidence hôtelière rapporte 5 millions d’euros par an à la SBM et vaut dans les 250 millions. C’est une bonne affaire et un investissement rentable pour le FRC. Et pour la SBM, ça fait une rentrée d’argent immédiate de 250 millions, ce qui peut faire moins d’emprunt, ou moins d’entrée au capital. » UM propose de laisser le Balmoral en gestion à la SBM. Si elle est séduisante sur le papier, la proposition a sans doute peu de chances d’aboutir. Jean-Luc Biamonti avait déjà décliné l’idée quand la question a été posée par KBL Richelieu lors de l’assemblée générale des actionnaires.