vendredi 19 avril 2024
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Bruit, bouchons… Les élus en ont assez

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La qualité de vie a une nouvelle fois fait débat au Conseil national, lundi 5 novembre 2022, à l’occasion des discussions autour du budget primitif 2023. En cause : le bruit quotidien à Monaco, et la circulation automobile, avec de trop fréquents bouchons.

« Le marteau-piqueur impose sa loi d’acier à nos résidents et à nos pendulaires, sous l’œil impavide et les tympans déjà endommagés des pauvres ouvriers chargés de ces besognes. » Le ton se voulait lyrique, et incisif, au moment d’entamer les débats qui ont suivi l’examen du budget primitif 2023. Notamment chez Guillaume Rose, élu de la majorité Priorité Monaco (Primo !), et président de la commission environnement et qualité de vie au Conseil national. En cause : le bruit, et la circulation, deux points qui s’imposent trop à Monaco, selon cet élu, en quête de solutions concrètes pour y remédier : « Pendant cette mandature, nous avons vu naître une réglementation adaptée pour les nouveaux modes de déplacement. Je pense notamment aux trottinettes et autres engins électriques sympathiques, dont les voitures d’ailleurs, subventionnées pour diminuer bruit et pollution en ville. Nous avons vu aussi se créer une brigade de la qualité de vie dont chacun ici apprécie le dévouement et la bonne volonté. Celle des contrôleurs de chantier aussi d’ailleurs, mais sont-ils assez nombreux ? Assez bien équipés ? Assez « staffés » ? Mystère… » Puis, cet élu a enchaîné : « La réglementation sur le bruit et les nuisances de chantier ? Durcie depuis 2018. Les dérogations ? Officiellement moins nombreuses. Les outils technologiques permettant des chantiers moins bruyants ? Pas vraiment vus, ni surtout entendus, mais on nous affirme qu’ils y sont. Les écrans anti-bruit ? Visiblement achetés pas chers et pas efficaces, ils se permettent d’être verts, comme pour nous prendre encore plus pour des imbéciles. »

Gratuité des bus ?

Au milieu de ces nuisances, une solution serait toute trouvée aux yeux de Guillaume Rose : la gratuité des bus. « C’est un projet conjoint initié par le Conseil national, et mis en place par le gouvernement. Alors, quand sera annoncée la pérennisation de cette initiative magnifique, que certains au gouvernement essaient d’enterrer vivante après avoir enterré mort-nés les autres projets de mobilité ? Je n’en vois pas trace dans le [budget — NDLR] primitif. Par bonheur, il restera toujours la seconde chance du [budget — NDLR] rectificatif. » La gratuité des bus fait-elle partie des solutions pérennes pour autant ? « Non », considère le ministre d’État Pierre Dartout, pour qui il ne suffit pas que la fréquentation des bus augmente. Selon lui, il faut aussi que le nombre de voitures diminue en principauté. Et, à ce sujet, « le test n’est pas concluant à ce stade », assure Pierre Dartout, avant de rappeler que, dans la logique du « pas vers l’autre », le test de gratuité a été prolongé jusqu’au 2 janvier 2023 inclus. Selon lui, prolonger davantage ce dispositif n’est pas une solution : « Son coût n’est pas neutre pour les finances publiques, puisque cette mesure entraîne une perte de recettes évaluée entre 275 000 et 300 000 euros par mois. »