jeudi 25 avril 2024
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PIB : « Il faut rester
très prudent »

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Malgré une hausse de 6,6 %, le PIB monégasque n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant la crise.

« Notre PIB est très volatile. Surtout dans une économie comme la nôtre qui est asymétrique en raison de l’étroitesse de notre territoire et de la concentration de beaucoup d’entreprises. Du coup, il faut prendre cette hausse avec quelques réserves. Il faut rester prudent. » Le conseiller pour les finances et l’économie, Marco Piccinini a expliqué devant la presse le 13 novembre pourquoi il n’était pas question de se laisser gagner par l’euphorie.

Impact
Il faut dire qu’avec un PIB 2011 à 4,37 milliards d’euros, Monaco n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise. Après une année 2009 en baisse de -11,5 % et une reprise en 2010 à +2,1 %, le PIB reste encore assez loin du niveau de 2008, qui s’affichait alors à 4,49 milliards d’euros. Voilà pourquoi Marco Piccinini a affiché de la retenue au moment d’annoncer ces chiffres pourtant encourageants.
La faute à la crise qui génère toujours autant d’inquiétude chez les patrons. Et surtout une quasi-absence de visibilité dans une économie où les perspectives de croissance semblent quasi nulle pour 2013. Or, la principauté est bien sûr soumise aux aléas de l’économie internationale. Ce que confirme le gouvernement : « Monaco s’inscrit dans la tendance des économies européennes. Cette tendance est amplifiée, à la hausse comme à la baisse. » De plus, l’économie monégasque est aussi tributaire d’un tissu d’entreprises assez particulier. Avec quelques grosses entreprises dont la santé a un impact assez fort sur le PIB.

« Croissance »
Une situation très particulière qui explique la volatilité du PIB monégasque. Secteur par secteur, c’est en tout cas l’immobilier qui signe le meilleur résultat, avec une hausse de 31,3 %, devant les services aux entreprises, le commerce de détail et l’industrie. A noter la chute du commerce de gros, à -6,6 %. En revanche, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration progresse, à +4,4 %.
Mais si pour le gouvernement, c’est l’emploi qui a été le moteur de la reprise en 2010 (+3,8 %), pour 2011, c’est une autre logique qui a été observée : « La croissance a été tirée par les recettes fiscales (+9 %) et l’excédent brut d’exploitation des entreprises (+9,2 %) qui se reconstituent après deux ans de repli. La masse salariale globale continue de progresser (+3,8 %). »
Enfin, le PIB par salarié s’affiche à 86 487 euros, ce qui représente une hausse de 3,9 % : « Il évolue moins vite que le PIB global du fait d’une situation dynamique de l’emploi (+2,6 % du nombre de salariés au 31 décembre 2011) », souligne le gouvernement.