vendredi 19 avril 2024
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Monoïkos 1297 « Notre histoire, c’est avant tout une histoire d’amitié »

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Leticia de Massy et Charlotte de Pariente, fondatrices de la marque monégasque Monoïkos 1297, sont revenues sur leur aventure entrepreneuriale, à l’occasion de la présentation de leur dernière collection d’objets de luxe « Le prince explorateur », au Yacht Club de Monaco, le 27 juin 2022.

Votre marque se nomme Monoïkos 1297 : pourquoi « 1297 » ?

Leticia de Massy : Cela correspond à la date de la prise de la forteresse par le premier des Grimaldi, François Grimaldi [mort en 1309 — NDLR] dit « le Rusé » [Malizia en italien — NDLR], qui a pris la forteresse, déguisé en moine, avant de s’installer avec sa petite équipe d’hommes. C’était il y a 725 ans.

Votre marque est donc une référence historique ?

Leticia de Massy : On met en avant l’histoire de la principauté depuis ses origines, en utilisant l’un des premiers noms trouvés au sujet du port de Monaco, qui a été trouvé dans des écrits d’un philosophe grec, et qui parle du port de Monaco en faisant référence à Monoïkos.

« On met en avant l’histoire de la principauté depuis ses origines, en utilisant l’un des premiers noms trouvés au sujet du port de Monaco »

Comment a débuté votre aventure entrepreneuriale ?

Charlotte de Pariente : Nous nous sommes rencontrées il y a presque six ans, quand je suis arrivée en principauté. Nous sommes d’abord devenues amies. Et l’an dernier, des circonstances ont fait que c’était le bon moment pour se lancer.

© Photo Iulian Giurca / Monaco Hebdo

Vous travaillez avec des acteurs locaux ?

Leticia de Massy : On travaille avec un imprimeur local, la maison Doro, basée à Monaco depuis trois générations, et qui fait un travail exceptionnel. Cet imprimeur collabore avec de grandes maisons du monde entier. On a beaucoup travaillé avec eux, et on a eu beaucoup de chance qu’ils nous prennent pour client.

Pourquoi de la chance ?

Leticia de Massy : Parce que nous sommes toutes petites, et que nous venons de débuter. Normalement, les artisans produisent d’énormes quantités. Or, nous n’avons pas les moyens d’en faire autant, aujourd’hui. Il a donc fallu les convaincre de miser sur le futur de la marque, pour qu’un jour on sorte 25 000 boites par collection.

Vous avez vocation à augmenter votre production vers de tels chiffres ?

Charlotte de Pariente : Oui et non, car l’ADN de la marque, c’est aussi le luxe et l’exclusivité. Le but n’est pas non plus de faire des tonnes et des tonnes d’unités.

Leticia de Massy : Exactement. Chaque collection est une édition limitée.

Vous présentez d’ailleurs une nouvelle collection ?

Charlotte de Pariente : Il s’agit de la collection « Le prince explorateur », en l’honneur de la commémoration du centenaire de la mort d’Albert Ier (1848-1922), le plus savant et le plus explorateur des princes. On a voulu le mettre à l’honneur.

Monoïkos 1927, Charlotte de Pariente, Leticia de Massy
© Photo Iulian Giurca / Monaco Hebdo

Comment cela se traduit à travers vos produits ?

Charlotte de Pariente : Sur chacune des boites et articles, on a essayé de mettre en avant le prince Albert Ier. On retrouve les deux bateaux d’exploration, le Princesse-Alice et l’Hirondelle, la petite voiture des rallyes automobiles de 1911, des lieux de découverte marins, le Jardin Exotique, la Constitution… Tous ces domaines dans lequel le prince a été un acteur majeur. Ainsi que la rose des vents, qui est le symbole de marins.

Où trouve-t-on vos produits ?

Charlotte de Pariente : La collection « Le prince explorateur » est vendue à la boutique du Yacht Club de Monaco et à celle du Grimaldi Forum.

Leticia de Massy : À la boutique du Grimaldi Forum, car c’est la boutique de l’exposition destinée cette année à la marque Louboutin. Christian Louboutin s’est beaucoup inspiré de la collection et du cabinet de curiosités du prince Albert Ier, au musée océanographique.

Vous aimeriez inspirer d’autres femmes, qui aimeraient tenter la même aventure que vous, dans le luxe ?

Charlotte de Pariente : On adorerait, mais on n’a pas cette prétention. Notre histoire, c’est avant tout une histoire d’amitié, celle de deux amies qui se sont rencontrées et retrouvées, et qui ont monté cette entreprise. Ç’aurait pu être un homme et une femme, mais c’est deux femmes.

Chiffres : que vend MONOÏKOS 1297 et à quels prix ?

La marque monégasque Monoïkos 1297 commercialise toute une série de produits de luxe. Notamment des draps de plage (450 euros), des bougies (98 euros), des étoles et paréos (280 euros), ou encore un Malicieux, un ruban ornementé, 100 % soie, en hommage au premier Grimaldi surnommé ainsi (135 euros). Chaque collection est proposée en édition limitée.