jeudi 28 mars 2024
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Encore 100 millions de pertes pour la SBM

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Face à la pandémie de Covid-19, la Société des Bains de Mer affiche pour 2020-2021 une perte de – 103,3 millions d’euros, contre un bénéfice de 22,6 millions d’euros pour l’exercice précédent. Avec un chiffre d’affaires quasiment divisé par deux et un plan social qui a coûté plus de 25 millions, la SBM a enregistré un résultat négatif historique. Mais le président-délégué de la SBM, Jean-Luc Biamonti, reste optimiste et a annoncé la restructuration totale du Café de Paris.

Après sept années passées avec un résultat opérationnel englué dans le rouge, et plus de 177 millions d’euros de pertes cumulées (voir notre tableau, par ailleurs), la Société des Bains de Mer (SBM) avait retrouvé des couleurs pour l’exercice 2019-2020, avec un résultat opérationnel à 22,6 millions. Mais la pandémie de Covid-19 est passée par là, et l’exercice suivant a brisé cet élan. La mine grave, le président-délégué de la SBM, Jean-Luc Biamonti, a dressé le bilan pour 2020-2021, à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires, le 24 septembre 2021. Et, comme chacun s’y attendait, ce bilan est très mauvais. Après avoir affiché un résultat opérationnel positif en mars 2020, la SBM a terminé l’exercice 2020-2021, clos le 31 mars 2021, avec un résultat opérationnel négatif, à -103,2 millions d’euros. Grâce aux bons résultats de la filiale BetClic qui a dégagé un résultat de 30,9 millions, le résultat net consolidé de la SBM s’affiche à -79,1 millions. En un temps quasi-record, un peu plus d’une heure seulement, Jean-Luc Biamonti a bouclé une assemblée générale au terme de laquelle, une fois encore, les actionnaires ne toucheront, bien évidemment, aucun dividende.

Pour convaincre, la SBM a proposé de toucher davantage d’argent en acceptant de quitter l’entreprise, qu’en continuant à travailler « jusqu’à 62 ou 63 ans », a indiqué le président-délégué de la SBM, sans montrer d’inquiétude particulière pour les 400 salariés à qui ce départ « avantageux » a été refusé

Plan social

Avec un chiffre d’affaires presque divisé par deux (336,9 millions d’euros en 2020-2021 contre 619,8 millions en 2019-2020), et même si le Covid-19 n’en est pas la raison profonde, puisque c’est un « déficit structurel » qui a été avancé comme motif principal par Jean-Luc Biamonti, la SBM a dû se lancer dans un plan social historique. Au total, 234 salariés de 57 ans au moins ont été retenus pour un départ, et deux salariés ont été licenciés contre leur volonté. Ce qui a amené une question de la part d’un actionnaire : « Ce « déficit structurel » n’aurait-il pas pu être appréhendé il y a une dizaine d’années, en supprimant tous les ans 20, 30 ou 40 postes suite à des départs à la retraite ? On serait arrivé au même résultat. » Jean-Luc Biamonti a répété que l’entreprise avait un « problème de profitabilité » qui aurait « bien sûr pu être résolu au fur et à mesure, mais on ne l’a pas fait ». Avant d’ajouter : « Le Covid-19 a donné une occasion de tout remettre à plat, en se demandant qu’est-ce qui allait advenir de la SBM ensuite. Nous avons saisi cette occasion pour se mettre en position de pouvoir redémarrer correctement, si la situation sanitaire s’améliorait. Pour le moment, à l’instant T, il semblerait que ce soit le cas. » Reste à connaître l’évolution de la crise sanitaire dans les mois à venir, car, à ce jour, rien ne permet d’assurer avec certitude que le Covid-19 cessera de peser sur l’économie mondiale. « Vous avez reçu plus de 600 demandes suite au plan social, soit presque 20 % des effectifs de la SBM et vous en avez retenu 234 : ne craignez-vous pas que cette désaffection des salariés pour la SBM, et à l’avenir pour le recrutement de nouveaux embauchés, ne pose problème ? » Jean-Luc Biamonti a rappelé que le plan social ne visait que les salariés qui ne seraient pas remplacés : « Si on a eu autant de demandes, c’est parce que ce plan social était particulièrement généreux. […] On a créé une cellule psychologique au cas où il y aurait de grandes difficultés. Je crois que nous avons eu deux personnes qui sont venues à cette cellule. Les gens sont partis plutôt contents   . Peut-être que la cellule psychologique était plus pour les gens qui voulaient partir, et qui n’ont pas pu partir. » Pour convaincre, la SBM a proposé de toucher davantage d’argent en acceptant de quitter l’entreprise, qu’en continuant à travailler « jusqu’à 62 ou 63 ans », a indiqué le président-délégué de la SBM, sans montrer d’inquiétude particulière pour les 400 salariés à qui ce départ « avantageux » a été refusé : « Je ne crois pas que ces salariés n’ont aucun intérêt pour l’entreprise. Nous avons même eu des gens à qui on avait accordé le départ qui ont changé d’avis, et qui sont restés. Donc j’espère que ces 400 salariés se mettront au travail. Et sinon, au fur et à mesure que l’âge de la retraite arrivera pour eux, ils nous quitteront. Je ne le crois pas, mais s’il y a un phénomène de désintérêt pour notre entreprise, il va se résoudre rapidement, puisque ce sont des gens qui ont plus de 57 ans, et qui partiront donc à la retraite dès que possible. » Le coût de ce plan social « généreux » est de 25,3 millions d’euros, mais il devrait permettre de réaliser une économie de « l’ordre de 18 millions par an, à partir de l’exercice 2021-2022 », a assuré Jean-Luc Biamonti.

Le coût de ce plan social « généreux » est de 25,3 millions d’euros, mais il devrait permettre de réaliser une économie de « l’ordre de 18  millions par an, à partir de l’exercice 2021-2022 », a assuré Jean-Luc Biamonti

Rentabilité

Face au Covid-19, le secteur des jeux a souffert, et son chiffre d’affaires a chuté à 124,3 millions d’euros, contre 239,8 millions d’euros lors de l’exercice précédent [voir les graphiques par ailleurs — NDLR]. Il faut rappeler que tous les établissements de la SBM ont été fermés à cause de la crise sanitaire en avril et mai 2020. Les casinos de Monte-Carlo et du Café de Paris n’ont pu rouvrir qu’en juin 2020, alors qu’à cause du Covid-19 les limitations de déplacements restaient fortes. Enfin, pendant le deuxième semestre 2020, les horaires d’ouverture ont été limités, ce qui a aussi eu un impact sur la fréquentation des casinos de la principauté. Dans le détail, Covid oblige, les jeux de table ont donc réalisé un chiffre d’affaires de 41,2 millions (33 % du total de ce secteur) et les appareils automatiques 79,6 millions (64 %). Le Covid-19 a aussi précipité la fin du Sun Casino. On se souvient que déjà, en janvier 2013, des rumeurs de fermeture circulaient. Cette fois, c’est officiel, le Sun Casino est définitivement fermé. Et, dans l’immédiat, cela a un coût pour la SBM, qui a dû régler la totalité des loyers du bail signé avec le Fairmont jusqu’en juin 2023, soit 7,5 millions d’euros. « Nous faisons tous nos efforts pour remonter une partie de l’activité du Sun Casino au sein du grand casino. Le loyer payé au Fairmont était important, et, vu l’espace jeux que nous avons dans l’ensemble de notre entreprise, nous avons décidé d’arrêter, et de payer par anticipation les loyers manquants. En effet, nous n’avons pas pu trouver d’accord avec le propriétaire. Ça pénalise un peu l’exercice en cours, mais ça soulagera les exercices à venir », a assuré le président-délégué de la SBM. La fermeture du Sun Casino a rendu absolument nécessaire la rénovation du casino de Monte-Carlo. Du coup, une réorganisation est en cours, afin de l’ouvrir aux “fun players”, et ainsi, ne plus réserver ce casino uniquement aux très gros joueurs. Les signaux positifs sont venus de BetClic Everest Group (BEG), l’entreprise de jeux en ligne contrôlée à 50 % par la SBM. « Nous avons investi 186 millions d’euros dans BetClic, a expliqué Jean-Luc Biamonti. Grâce aux remontées d’argent déjà faites, à l’instant T, notre mise est réduite à 67 millions d’investissement. Donc, aujourd’hui, l’investissement dans BetClic ne représente plus que 67 millions, contre les 186 millions que nous avions mis au départ ». BEG a battu un record (1) de rentabilité, ce qui a permis à la SBM de toucher 30,9 millions, contre 8,7 millions en 2019-2020. Cette fois, la pandémie de Covid-19 a eu un effet positif, et a dopé les résultats de BetClic : « En avril et mai 2020, il n’y a pas eu de paris [sportifs — NDLR]. Mais, malgré ça, on a explosé le budget réalisé en 2019. En fait, on a fait en dix mois beaucoup mieux que le budget établi en novembre 2019 pour l’année 2020. » Et pour expliquer ce résultat exceptionnel, Jean-Luc Biamonti a pointé la crise sanitaire : « Pendant deux ou trois mois, il n’y a pas eu de matches de foot, donc il n’y a pas eu de paris. Mais, à partir du moment où les matches ont recommencé, comme les gens sont restés à la maison et qu’ils ont peu dépensé, ils ont beaucoup plus joué. Ce qui fait que nous avons fait une très bonne année avec BetClic. »

« Le taux d’occupation de nos hôtels pour le week-end du Grand Prix 2021 a été de 51 %, alors que d’habitude, on refuse du monde. » Jean-Luc Biamonti. Président-délégué de la SBM. © Photo Monte-Carlo Société des Bains de Mer

« Si on a eu autant de demandes, c’est parce que ce plan social était particulièrement généreux. […] On a créé une cellule psychologique au cas où il y aurait de grandes difficultés. Je crois que nous avons eu deux personnes qui sont venues à cette cellule. […] Peut-être que la cellule psychologique était plus pour les gens qui voulaient partir, et qui n’ont pas pu partir »

Jean-Luc Biamonti. Président-délégué de la SBM

Chute

Très logiquement, le secteur hôtelier a, lui aussi, beaucoup souffert de la crise sanitaire [voir les graphiques par ailleurs — NDLR]. Alors qu’il avait généré en 2019-2020 un chiffre d’affaires de 284,3 millions d’euros, il a chuté à 109 millions pour la période 2020-2021. Comme pour les casinos, la fermeture totale en avril et mai 2020 a lourdement pesé, même si l’hôtel de Paris et le Monte-Carlo Bay sont restés ouverts. « Nous avons fermé l’Hermitage, car il y avait un palace de trop sur la place. Comme dans chaque hôtel nous avons des résidents à l’année, nous avons déplacé ceux de l’Hermitage et, pour le même prix, on leur a offert la résidence à l’année à l’hôtel de Paris. Nous avons laissé ouvert quelques chambres de l’hôtel de Paris et du Monte-Carlo Bay pour pouvoir héberger ces clients que nous avons à l’année. Mais il y avait très peu d’autres clients dans ces hôtels », a glissé Jean-Luc Biamonti. Il aura fallu attendre jusqu’au 2 juin 2020 pour assister à une réouverture progressive des hôtels de la SBM. « Au Monte-Carlo Bay, par exemple, nous sommes très longtemps restés avec trois ou quatre étages fermés. Le Monte-Carlo Bay fonctionnait avec seulement 14 salariés. Un seul étage était ouvert, ainsi que les résidences du Bay. Résultat, le taux d’occupation a été de 26 %, contre 63 %. Mais, même s’il y a très peu de clients, la maintenance d’un hôtel coûte de l’argent, tout comme le concierge, la réception ou le room service. On a donc beaucoup de charges fixes et pas beaucoup de revenus », a ajouté le président-délégué de la SBM. Du côté des restaurants, la chute est aussi vertigineuse que dans les hôtels, avec un total de 427 000 couverts servis en 2020-2021, soit 584 000 couverts de moins qu’en 2019-2020. Même le prix moyen des repas a dévissé de 6 %, en raison d’une évolution du « mix de fréquentation des établissements ». Bref, là encore, les plages horaires restreintes pour les restaurants, couplés à la fermeture totale des spas, des piscines et des bars pendant le second semestre 2020, ont handicapé ce secteur. De son côté, le secteur locatif a rejoint le rayon des « bonnes nouvelles », puisqu’en 2020-2021, il a vu son chiffre d’affaires atteindre 106,2 millions d’euros, contre 96 millions lors de l’exercice précédent, ce qui représente une hausse de +11 % [voir les graphiques par ailleurs — NDLR]. Très logiquement, le résultat opérationnel progresse également à 71,9 millions, contre 69,5 millions. Dans le détail, c’est le secteur locatif résidentiel qui progresse le plus à 42,5 millions, avec une hausse de 11,1 millions par rapport à la période 2019-2020. La mise en location progressive des appartements du One Monte-Carlo a été pointée du doigt pour expliquer cette embellie. En revanche, les locations commerciales affichent un léger repli, à 63,7 millions, contre 64,6 millions en 2019-2020.

Cette fois, c’est officiel, le Sun Casino est définitivement fermé. Et, dans l’immédiat, cela a un coût pour la SBM, qui a dû régler la totalité des loyers du bail signé avec le Fairmont jusqu’en juin 2023, soit 7,5 millions d’euros

Futur

Mais, comme souvent, c’est devant que regarde Jean-Luc Biamonti. Il a donc évoqué le futur de la SBM qui, dans l’immédiat, passe par la rénovation totale du Café de Paris. Un permis de construire sera déposé en octobre 2021, avec l’espoir d’une validation pour le premier trimestre 2022. La brasserie du Café de Paris restera le rideau fermé dix à douze mois, avec pour objectif une réouverture en juin 2023. Bien évidemment, pas question de toucher au bâtiment en lui-même, qui conservera donc le style qui est le sien. « L’esprit des lieux sera respecté, a souligné Jean-Luc Biamonti. Nous avons retenu un architecte des bâtiments de France, qui est celui qui a refait l’hôtel Balmoral et la terrasse des jeux du grand casino. Il a donc l’habitude de respecter les bâtiments tels qu’ils existent et de les améliorer, sans les transformer complètement. » En plus de la brasserie, deux autres lieux de restauration sont prévus, ainsi qu’une terrasse de plus grande dimension au premier étage, avec toujours une vue sur la place du casino. À l’arrière du bâtiment, des boutiques seront créées, sans que le nom des futurs locataires n’ait été donné, pour le moment. Là encore, des terrasses seront aménagées, juste en face du jardin et de ses espaces verts. Quant au sous-sol du Café de Paris, il sera aussi en travaux, afin d’offrir des salles de repos et des vestiaires réaménagés. À l’emplacement du Moods, au moins quatre scénarios seraient étudiés, Jean-Luc Biamonti se limitant à évoquer un projet de “finger food”, faute de cuisine dans cet espace. Le casino du Café de Paris ne sera pas touché par cette rénovation, et il restera donc ouvert pendant ces travaux. Seulement quelques améliorations et modifications, notamment d’accès, concerneront ce casino. Du coup, la direction de la SBM réfléchit et cherche des solutions pour offrir aux clients un substitut au Café de Paris pendant sa période de fermeture, sans que rien ne filtre pour le moment. Seule certitude : « Il n’y pas de plan social de prévu pour cette opération », a promis le président-délégué de la SBM. Quant à l’hôtel Hermitage, en 2022, les seuls travaux concerneront des réfections de chambres.

SBM : 9 ans de chiffres d’affaires et de résultats nets

(en milliers d’euros)mars 2013mars 2014mars 2015mars 2016mars 2017mars 2018mars 2019Mars 2020Mars 2021
Chiffre d’affaires424 129472 512452 385461 386458 832474 589526 536619 827336 887
Résultat opérationnel-33 417-11 757-31 517-31 026-32 821-27 117-9 62122 637-103 251
Résultat net-51 34417 31010 175-29 074-36 380-14 5952 57726 115-79 110
Source : documents boursiers SBM. En milliers d’euros.
© Société des Bains de Mer
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« Nous avons investi 186 millions d’euros dans BetClic, a expliqué Jean-Luc Biamonti. Grâce aux remontées d’argent déjà faites, à l’instant T, notre mise est réduite à 67 millions d’investissement »

Incertitude

Dans l’immédiat, face à ces pertes record, la situation reste compliquée. En effet, depuis le 1er avril 2021 l’épidémie de Covid-19 n’a pas faibli et les différents variants détectés dans le monde [à ce sujet, lire notre article Coronavirus : le variant Mu attentivement suivi par l’OMS, publié dans Monaco Hebdo n°1208 — NDLR] incitent à la plus grande prudence. Cela se traduit déjà dans les comptes de la SBM par des chiffres très en deçà de ce que vise habituellement cette entreprise qui emploie 3 287 salariés en principauté, contre 3 822 en 2019-2020. En effet, le chiffre d’affaires consolidé du premier trimestre de l’exercice en cours, pour la période 1er avril 201 au 30 juin 2021 est de 110,9 millions d’euros. Le premier trimestre de ce nouvel exercice 2021-2022 a été décrit comme « très difficile » par Jean-Luc Biamonti. À commencer par mai 2021, un mois habituellement très important pour les comptes de la SBM, car il correspond à la période du Grand Prix de Monaco. « Le taux d’occupation de nos hôtels pour le week-end du Grand Prix 2021 a été de 51 %, alors que d’habitude, on refuse du monde », a souligné le président-délégué de la SBM. Ensuite, la période de juillet et août 2021 « s’est bien passée », a ajouté Jean-Luc Biamonti : « On a suffisamment rattrapé notre retard en juillet-août 2021, pour être fin août mieux que le budget que nous avions établi. Pour le moment, septembre 2021 est bon et octobre 2021 semble tenir. » En juillet-août 2021, le chiffre d’affaires serait en hausse de 53 % par rapport à juillet-août 2020. Alors que l’incertitude que fait peser la crise sanitaire pourrait perdurer encore en 2022, la SBM cherche des solutions pour continuer à financer son développement. Du coup, en juillet 2019, elle a lancé un programme d’émission de titres de créances négociables à court terme pour un total maximum de 150 millions d’euros. En parallèle, l’État monégasque s’est porté acquéreur de ces titres, dans une limite fixée à 120 millions, au cas où ils ne trouveraient pas d’acheteurs sur le marché. Le 21 juin 2021, l’encours de titres émis dans le cadre de ce programme était de 105 millions d’euros, et le 23 septembre 2021, il avait atteint 110 millions. Il faudra au moins ça pour permettre à la SBM de traverser cette très longue période d’incertitude.

1) Les résultats de BetClic sont publiés sur une année civile, donc du 1er janvier au 31 décembre.

Le futur de la SBM passe par la rénovation totale du Café de Paris. Un permis de construire sera déposé en octobre 2021, avec l’espoir d’une validation pour le premier trimestre 2022. La brasserie du Café de Paris restera le rideau fermé dix à douze mois, avec pour objectif une réouverture en juin 2023

Conseil d’administration : Brigitte Boccone-Pagès arrive, Michel Dotta s’en va

L’assemblée générale des actionnaires de la SBM qui s’est déroulée le 24 septembre 2021 a confirmé l’entrée de Brigitte Boccone-Pagès au poste d’administrateur de cette entreprise. Elle intègre donc le conseil d’administration jusqu’en 2025-2026. « Brigitte Boccone-Pagès nous apporte une grande connaissance de la principauté. Elle s’est déjà impliquée de façon très active sur deux gros dossiers importants pour notre entreprise », a souligné le président-délégué de la SBM, Jean-Luc Biamonti. Les mandats d’administrateurs de Pierre Svara et d’Ufipar SAS, l’une des holdings du groupe LVMH qui possède notamment des journaux comme Le Parisien ou Les Echos, représentée par Nicolas Bazire, ont été renouvelés jusqu’à l’exercice 2026-2027. « Je tiens à remercier M. Michel Dotta qui a atteint la limite d’âge et qui ne peut malheureusement pas être renouvelé. M. Dotta était avec nous depuis plus de dix ans. Il nous a apporté une aide précieuse, plus particulièrement dans le domaine immobilier, qui est sa grande spécialité, mais aussi en étant président des thermes marins », a lancé Jean-Luc Biamonti.

Sécurité : La SBM victime d’une « grosse attaque informatique »

« Nous avons incontestablement un peu de retard en matière informatique et, essentiellement, de digitalisation de l’entreprise. On est en train d’essayer de rattraper ce retard. Nous mettons pas mal d’argent dans ce programme. C’est non négociable. Il faut absolument que nous avancions là-dessus. La digitalisation de l’entreprise nous permettra de mieux nous adapter et de mieux servir le client. » Le 24 septembre 2021, devant les actionnaires de la SBM, le président-délégué, Jean-Luc Biamonti a évoqué le retard pris en termes de numérisation par son entreprise. C’est désormais un dossier prioritaire, et il compte bien avancer à marche forcée sur ce sujet. L’autre priorité qui en découle, c’est la cybersécurité, qui est aujourd’hui devenue un véritable casse-tête pour la plupart des entreprises du monde entier. En effet, les plus grandes entreprises du monde, Amazon, Apple ou Microsoft, n’y échappent pas. À tel point, que certains experts évoquent même l’émergence d’une véritable « industrie cybercriminelle » capable d’infliger de sérieux dégâts et d’impacter les profits de beaucoup d’entreprises. Même la SBM n’est pas épargnée, comme l’a révélé Jean-Luc Biamonti : « Nous avons fait face à une grosse attaque informatique, dont on s’est bien sorti. Mais nous avons beaucoup de tentatives régulières de pénétration de nos systèmes. Donc nous sommes obligés d’investir pour nous protéger. C’est un peu le gendarme et le voleur. Chaque fois que nous augmentons nos protections, en face, ils sont de plus en plus malins. C’est donc un sujet sur lequel il faudra continuer à beaucoup investir. »