vendredi 19 avril 2024
AccueilCultureLe Prix Zepter au « Merlin grec »

Le Prix Zepter au « Merlin grec »

Publié le

Vassilis Alexakis et madeleine zepter
© Photo D.R.

Pour son édition 2012, le prix littéraire Zepter a été remis à Vassilis Alexakis pour L’enfant grec, déjà lauréat du prix de la langue française 2012 et préselectionné par le Renaudot et le Goncourt.

«Vassilis Alexakis, vous que l’on qualifie, à juste titre, de Merlin grec, merci pour ce livre qui nous rend heureux. » Ce livre qui émoustille les zygomatiques, c’est L’enfant grec, lauréat 2012 du Prix Zepter. Pour Madeleine Zepter, résidente monégasque et créatrice de ce prix littéraire, qui récompense les ouvrages d’écrivains européens écrits ou traduits en français, le choix du « plus francophone des auteurs grecs » s’imposait. « La langue française est bien le personnage de L’Enfant grec. Celui qui nous entraîne dans la mythologie du Jardin du Luxembourg. Vous puisez dans la littérature, convoquez les vivants et les morts », affirme la mécène serbe. Dans L’enfant grec, le narrateur raconte en effet comment suite à un accident vasculaire, sa vie se résume à quelques promenades entre son hôtel et le Jardin du Luxembourg. Un quotidien où il se prête à rêver et à faire revivre des personnages truculents, réels ou fantomatiques, comme Marie-Paule, la dame Pipi des toilettes du site, Odile et sa soeur Georgette, patronnes du théâtre de Guignol mais aussi D’Artagnan, Tarzan, Zorro, Robin des Bois, Don Quichotte, Robinson Crusoé ou encore Jean Valjean et Cosette. Et même Carla Bruni… Pour Vassilis Alexakis, L’enfant grec est « un livre sur la vie et la mort, sur la santé et la maladie, le mouvement et l’immobilité, le geste et la parole, le mensonge et la vérité, la mémoire et l’oubli, la richesse et la pauvreté, la naïveté et la ruse. J’ai failli ajouter l’être et le néant, mais je me suis retenu »…

Hommage à Raoul Mille
C’est le 23 novembre dernier que le jury littéraire composé, entre autres(1), de l’académicien Michel Déon, Patrick Poivre d’Arvor, Denis Tillinac, Dominique Bona, Jacques Gantié et Franz-Olivier Giesbert(1), a remis son prix à l’auteur grec. Pour le 10ème anniversaire du prix, il a quitté le Fouquet’s parisien pour le Centre universitaire méditerranéen de Nice. Objectif : rendre hommage à l’écrivain Raoul Mille, l’un des membres fondateurs du jury, décédé cette année. Le député-maire de Nice Christian Estrosi était là. « Raoul Mille était mon ami. Et il n’a eu de cesse de promouvoir et célébrer la littérature », a-t-il déclaré au sujet de son adjoint disparu.
Lors des précédentes éditions, le prix Zepter a récompensé les Italiennes Margaret Mazzantini, Simonetta Greggio, la Slovène Brina Svit, deux auteurs irlandais Joseph O’Connor et John Banville, le Norvégien Per Petterson, l’Ecossais John Burnside, l’Espagnol Andrès Trapiello et le Britannique Ian McEwan. Presque toute l’Europe des livres…

L’enfant grec de Vassilis Alexakis. Editions Stock. 20 euros.
(1) D’autres membres du jury n’avaient pu faire le déplacement à Nice. Il s’agit de Frédéric Beigbeder (Prix Interallié, Prix Renaudo), Patrick Besson (Prix de l’Académie française, Prix Renaudot), Eric Neuhoff (Prix Interallié, Grand prix du roman de l’Académie française) et Vladan Radoman (Prix Sainte-Beuve).

Le design a aussi son prix
Le 24 novembre, c’est à Monaco, dans la boutique Zepter de l’avenue Saint-Laurent, que le premier prix du design Artzept (10 000 euros) a été remis à Petr Siedlaczek. Le Tchèque a été récompensé pour sa conception originale d’un œuf démontable multifonctionnel, composé de nombreux ustensiles de cuisine.