vendredi 26 avril 2024
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L’ASM, pourvoyeur de talents

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Le centre de formation de l’AS Monaco (4ème français en 2011/2012) est reconnu pour sortir quelques pépites chaque année. Nombreux sont ceux qui ont porté les couleurs de l’équipe de France et ont intégré de grandes équipes européennes après avoir été formés à Monaco. Une tradition qui perdure aujourd’hui encore.

Le football français connaît actuellement une crise financière, qui pousse ses clubs, notamment en Ligue 1, à se séparer de ses meilleurs éléments. Un effet de mode qui fait le bonheur du championnat anglais, à l’image d’Arsenal, Newcastle ou des Queens Park Rangers. Dernièrement, les Magpies ont d’ailleurs fait signer pas moins de 5 joueurs issus du championnat de France lors de ce mercato hivernal. Pour pallier à ces départs, les clubs de l’hexagone n’hésitent plus à donner leur chance aux jeunes issus de leur centre de formation. A l’image de l’OM ou l’OL, qui trustent les premières places du championnat en compagnie du PSG, et qui intègrent de plus en plus de jeunes dans le groupe professionnel, l’ASM en fait de même cette année, et ce malgré les moyens financiers mis à disposition par le président Rybolovlev.

Ossature « made in Monaco »
Depuis le début du championnat, et malgré les arrivées de plusieurs internationaux à l’intersaison, Claudio Ranieri s’appuie sur une ossature de joueurs formés au club. S’il n’avait du temps de jeu que lors des coupes nationales, Martin Sourzac est le numéro deux au poste de gardien de but. Le jeune Nampalys Mendy s’est imposé au milieu de terrain, au point de devenir incontournable depuis quelques mois. Poumon de l’entre-jeu, ce Varois de naissance est d’ailleurs courtisé par des clubs de L1 (Nice, Marseille), et l’ASM aura tout intérêt à le prolonger afin de ne pas le voir s’envoler en fin de saison. Yannick Ferreira-Carrasco est l’autre satisfaction de la première partie de saison asémiste. Le Belge n’a pas mis longtemps à convaincre son coach de lui confier l’aile gauche. De l’autre côté, Tristan Dingomé éprouve un peu plus de mal à faire son trou, mais Ranieri ne tarit pas d’éloges sur son compte. Valère Germain, le plus expérimenté de tous, réalise une saison correcte avec 17 titularisations (6 buts 3 passes), le plus souvent aligné en soutien d’Ibrahima Touré. Si son temps de jeu est plus famélique que celui de ses compères du centre, Layvin Kurzawa semble incarner le futur de l’ASM dans un aspect défensif, Claudio Ranieri s’étant visiblement opposé à son départ pour Brest. Reste à voir si le joueur réussira à déloger Tzavellas de son couloir gauche.

Source de revenus
A l’instar d’autres clubs, l’ASM a parfois dû se séparer de certains de ses jeunes. Parfois par manque de considération, parfois par nécessité économique, ou par la simple volonté du joueur d’aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs. Lors de la descente du club en L2, les départs les plus regrettables pour l’ASM restent sans doute ceux de Nicolas Nkoulou, qui fait aujourd’hui les beaux jours de l’OM et de Stéphane Ruffier. Camerounais, ce jeune défenseur de 23 ans impressionne par sa maturité, et est pisté par les plus grands clubs (Chelsea, Barcelone). Pour Ruffier, ce sont les dirigeants stéphanois qui se frottent les mains d’avoir récupéré un dernier rempart de cet acabit, qui plus est candidat à l’équipe de France. D’autres, sont partis en plus mauvais termes, comme Yohan Mollo. Aujourd’hui en prêt à Saint-Etienne, ce dernier avait exprimé sa rancœur à l’encontre de Guy Lacombe, son ancien entraîneur sur le Rocher.

Le retour des anciens
Quoi de mieux que d’anciens joueurs formés au club pour reprendre le flambeau de la formation. C’est sans doute ce qu’ont dû se dire les dirigeants de l’ASM lorsqu’ils ont choisi leurs éducateurs. Sylvain Legwinski, Manu Dos Santos, Bruno Irles et Frédéric Barilaro sont de cette trempe. Les carrières de Legwinski et Dos Santos, qui sont passés par des clubs comme Bordeaux ou l’OM, incarnent l’esprit de l’ASM, avec un vécu au plus haut niveau. De quoi apporter un plus dans la formation des futurs Henry, Thuram, ou autres Bruno Bellone.