jeudi 18 avril 2024
AccueilDossierPékin 2022 : « L’essentiel sera de prendre du plaisir »

Pékin 2022 : « L’essentiel sera de prendre du plaisir »

Publié le

L’équipe monégasque de bobsleigh à deux, composée de Rudy Rinaldi (pilote) et de Boris Vain (pousseur), est arrivée lundi 31 janvier 2022 à Pékin, pour prendre part aux Jeux olympiques d’hiver, où ils espèrent faire un beau parcours. Et, surtout, prendre du plaisir. Avant leur départ, ils se sont confiés à Monaco Hebdo.

Votre objectif pour ces Jeux Olympiques (JO) ?

Rudy Rinaldi : On va se faire plus plaisir qu’en 2018. On arrive avec plus d’expérience, avec plus d’attentes aussi, certes. Mais, suite à nos deux problèmes de grosse blessure depuis ces quatre dernières années, l’objectif est d’avancer sans douleur. On sait de quoi on est capables quand on n’a pas mal, et quand tout roule. On n’a pas eu beaucoup de courses où tout a roulé comme on le voulait, donc on n’a pas d’objectifs de résultats. Même si on les a dans un coin de la tête. Donc, le but, c’est d’arriver là-bas sans douleur, et avec du plaisir. Faire ce qu’on sait faire, quand tout va bien.

Comment prendre du plaisir, malgré les conditions assez strictes liées au Covid-19 ?

Boris Vain : Je pense que ça ne va pas être évident. Mais, les JO, c’est magnifique, quoi qu’il arrive. Maintenant, on va tous bien respecter les règles du protocole qu’il faudra suivre, et rester bien sages. Et, comme l’a dit mon collègue, l’essentiel sera de prendre du plaisir.

C’est votre deuxième participation aux Olympiades : en quoi votre expérience va vous servir à Pékin ?

Boris Vain : Sur nos premiers Jeux, nous nous sommes tous les deux arrivés blessés, car nous sortions d’une grosse saison en terminant dixièmes des championnats du monde. On avait de grosses espérances et de gros objectifs. Mais, malheureusement, les blessures nous ont coupé l’herbe sous le pied. On est restés sur ces gros objectifs, donc nous étions énormément déçus. Là, on a quatre ans en plus, on connaît très bien le sport de haut niveau. On sait combien les petites erreurs coûtent cher, on sait qu’il faut être présent le jour J. Ces quatre années vont nous servir à coup sûr le 15 février.

« On a quatre ans en plus, on connaît très bien le sport de haut niveau, on sait combien les petites erreurs coûtent cher, on sait qu’il faut être présent le jour J »

Comment avez-vous traversé cette période Covid ?

Rudy Rinaldi : Pour nous, le Covid est plutôt bien tombé, puisqu’on en a profité pour se faire opérer. Du coup, on a connu une saison creuse, mais on a pu tester du nouveau matériel, et je pense que ça va nous servir pour ces JO. Mais le Covid nous a aussi touché deux fois cette année, moi en premier. Et on a loupé trois courses, ainsi que le plus important pour nous : Saint-Moritz. On avait le potentiel pour faire un beau résultat, entre 3ème et 8ème. Depuis quatre mois, ce n’est jamais très simple. Donc on va se servir de ça pour faire une belle performance aux Jeux.

Ce n’est pas trop stressant ?

Rudy Rinaldi : Si. Mais heureusement que d’autres nations ont fait des résultats un peu en deçà des attentes. Donc on a pu se qualifier de justesse, en se classant 32ème en coupe du monde, au terme de la saison 2021-2022.

Quel sera votre planning d’ici votre départ pour Pékin ?

Boris Vain : On part le 30 janvier, puis on enchaîne sur les descentes non officielles, les 1er et 2 février. Puis on continue avec les entraînements officiels le 11 février. Et, enfin, il y aura la compétition, les 14 et 15 février. D’ici le départ, on va continuer à s’entraîner deux fois par jour, à voir les kinés, et à vraiment peaufiner les derniers détails pour être les plus frais possibles et « performer ».

« Pour nous, le Covid-19 est plutôt bien tombé, puisqu’on en a profité pour se faire opérer »

Comment vous sentez-vous physiquement après avoir contracté le Covid-19 ?

Rudy Rinaldi : J’ai eu un peu chaud et j’étais un peu inquiet. Je suis resté deux semaines sans rien faire à part dormir, mais j’ai plutôt bien récupéré. Et ça n’a pas affecté mes performances.

Votre frère aîné [Anthony Rinaldi — NDLR] sera remplaçant dans l’équipe ?

Rudy Rinaldi : Oui. Ça fait deux ans qu’il s’entraîne tous les jours avec nous, alors qu’il travaille à côté. Il est papa de trois filles, et il quitte souvent sa famille pour être en déplacement avec nous, à l’étranger. Ce n’est jamais facile d’être remplaçant. On se sent souvent à l’écart, mais je sais qu’il le fait pour nous, et qu’il aime le bobsleigh depuis toujours. C’est grâce à lui que j’ai commencé. C’est lui qui m’a mis en contact avec notre manager, avant d’arrêter sa carrière.

Pour lire la suite de notre dossier sur les Jeux Olympiques de Pékin, cliquez ici.