vendredi 29 mars 2024
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Social : ça bouge au Fairmont

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l'hôtel Fairmont
L'hôtel Fairmont © Photo Fairmont.

Dans un communiqué daté du 7 mai, les salariés de l’hôtel Fairmont ont menacé de lancer « une grève générale illimitée jusqu’à l’obtention de nos demandes. » A l’heure du bouclage du magazine, une première journée de grève était d’ailleurs envisagée vendredi 14 mai, de 8 à 18 heures. Une grève reconductible, selon l’avancée des négociations. A l’origine de ce mouvement social, « des méthodes de management tellement inédites qu’elles ont abouties à réhabiliter l’esclavage. » Contacté par Monaco Hebdo le 11 mai, le représentant des salariés, Francis Andreoli a expliqué : « On reproche à la direction un management très dur. En fait les problèmes remontent à 2008, avec l’arrivée du directeur général Xavier Rugeroni qui nous a demandé d’être polyvalent. Résultat, on fait tout et on fait rien. Et les salariés sont exténués. D’ailleurs, on nous demande toujours plus. De plus, les salariés qui partent à la retraite ne sont pas remplacés. Et puis, il y a aussi du harcèlement… » Alors que le communiqué évoque des « licenciements abusifs, démissions forcées, dépressions, accidents du travail, tentatives de suicides… » En début de semaine Andreoli a été reçu par les autorités monégasques. Et l’échange aurait été constructif. « Il y a environ 350 salariés au Fairmont. Je ne veux pas nuire au Prince et à la Principauté. Mais on veut des garanties de la part du gouvernement pour que des commissions d’enquêtes et d’experts soient nommées pour contrôle ce qu’il se passe dans l’hôtel. Car il n’y a que ça pour rassurer les salariés. Ce qui permettra d’éviter la grève », souligne Andreoli. Avant d’ajouter : « On a lancé une pétition. Et en 5 jours, on a recueilli 130 signatures. Or, la direction menace ces 130 salariés de licenciement s’ils ne dévoilent pas leurs noms. Mais le dialogue est lancé avec les autorités. Ce qui devrait permettre de protéger les emplois. J’ai aussi un rendez-vous de fixé à l’inspection du travail. Mais je suis assez optimiste. » A noter que les salariés ont aussi envoyé une lettre par fax au Prince Albert afin de solliciter son aide.
Contactée par Monaco Hebdo, la direction du Fairmont n’a pas été en mesure de répondre à nos questions avant le bouclage du magazine.