samedi 20 avril 2024

Night Business

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Le Life Club
Le Life Club a réuni « 4?000 personnes sur trois soirs », indique le directeur général du Life Club et du Ni Box, Richard Borfga. Selon lui, le chiffre d'affaires part sur « de bonnes bases ». © Photo Michael Alesi

L’été, les établissements de nuit sont les lieux privilégiés des fêtards. Qu’ils soient ouverts à l’année ou de manière éphémère, chaque club adopte sa propre stratégie pour se rendre attractif.

L’historique Jimmy’z, l’éphémère club Billionaire, le néo Life Club et autres Rascasse ou Living Room… Difficile de faire son choix parmi ces établissements qui pimentent la vie nocturne monégasque… Aujourd’hui, le Jimmy’z est sans aucun doute le club le plus ancien de la Principauté. Lancé par la chanteuse Régine en 1974, l’établissement géré désormais par Antonio Ierone s’appuie sur une clientèle fidèle. « Nous avons environ 70 % de nos clients qui sont des habitués, locaux comme internationaux », précise le gérant. Mettant le service à la personne au cœur de leur activité, les dirigeants du Jimmy’z font en sorte que « le client soit la star ». Ce qui ne les empêche pas pour autant d’en faire venir. Les 18-50 ans, dans un style « fashion chic », pourront aller y écouter « house, deep house et minimale », le tout mixé par des artistes tels que Boy George ou Sebastian Ingrosso. La programmation estivale du club a de quoi faire saliver, mais elle n’est pas là pour « faire du remplissage », précise Antonio Ierone. « Nous voulons seulement diversifier les soirées de manière à satisfaire notre clientèle », ajoute-t-il.

Éphémère et rénovation
A la différence du Jimmy’z, le club Billionaire, initié par Flavio Briatore lors des Grands Prix, prend place au Grimaldi Forum le temps d’un été. Sorte de « Caves du Roy version Monaco », comme l’explique Dany, manager de l’établissement, là aussi certaines stars du monde musical viendront le temps d’une soirée. Avec une « clientèle assez haut de gamme, issue de la finance, de la banque ou de l’immobilier, étrangers ou monégasques ». Il est préférable d’arriver accompagné. « Deux hommes seuls ne pourront rentrer », développe Dany. Être âgé de 25-30 ans minimum est une des conditions sine qua non pour accéder aux soirées qui seront animées, entre autres, par P. Diddy ou DJ Smash.
Le Ni Club n’est plus, place au Life Club. Richard Borfiga, nouveau directeur général de l’établissement, ainsi que de la Ni Box, et ancien patron du Karé (ment), risque de faire de l’ombre à ses concurrents. Si « la clientèle est assez âgée en semaine et plutôt jeune le weekend », il semble que l’ambiance véhiculée par l’ancienne discothèque du Grimaldi Forum soit de retour. La programmation est en cours « de grosses surprises sont à venir », confie le nouveau directeur.
De 200 à 350 euros la bouteille
Les établissements phares de la Principauté se rejoignent au moins sur un point?: personne ne pousse à la consommation, chacun étant libre de commander ce qu’il lui plaît, dans les quantités qu’il lui plaît. Il en coûtera tout de même aux alentours de 350 euros minimum pour une bouteille au Jimmy’z comme au Billionaire, et 200 euros au Life Club.
Avec une gamme élargie de boîtes de nuit, qui pourrait bien concurrencer les nuits cannoises, les noctambules monégasques peuvent aujourd’hui choisir entre être entouré d’habitués, côtoyer une clientèle estivale ou plonger dans la nostalgie du Karé (ment)… De quoi satisfaire tout le monde??