Par Romain Renner
«C’est une aide pour notre avenir ». Comme Julie et Sarah, 16 ans, ils étaient nombreux à assister à la dix-septième édition de la « journée des métiers », le jeudi 3 février. Organisée au collège Charles III, cette manifestation, qui réunissait près de 200 professionnels issus de divers corps de métiers, permet chaque année aux élèves de Troisième et de Première de découvrir les perspectives professionnelles qui s’offrent à eux. « Les jeunes sont libres de se déplacer où ils le souhaitent », explique Marie-Hélène Gamba. Pour la principale de l’établissement, les futurs étudiants, « globalement intéressés », ont surtout été attirés par les stands « des secteurs de la santé, de la sécurité et de la communication ».
Pour les collégiens et lycéens, cette rencontre avec les professionnels a été l’occasion de prendre contact avec les réalités professionnelles présentées par les exposants. Du moins pour le plus grand nombre. Car si les avis sont généralement positifs, Charlotte, élève de Première STG, à la recherche d’informations concernant le métier d’ingénieur, n’a pu trouver exactement ce qu’elle cherchait, « les stands étant trop généraux ». Quant à son ami Louis, il déplorait la « la trop grande place donnée à des secteurs d’activité peu intéressants comme l’administration ». Autre bémol pour ces adolescents?: à la « journée des métiers », on parle beaucoup d’emplois mais pas toujours des formations qui y amènent. Une déception pour Julie qui considère, avec ses camarades, qu’elle était là « pour ça ».
Reste que du côté des exposants, on se félicite de l’affluence et de l’intérêt manifesté par les jeunes lors de cette journée portes ouvertes. Une manifestation d’autant plus utile que selon les exposants, « les collégiens et lycéens n’ont pas encore d’idées précises de leur avenir professionnel. » Très prisé, les responsables du stand dédié à l’informatique, qui se targuent de « faire rêver » bon nombre d’ados, férus de jeux vidéos, sont conscients de cette ignorance?: « Les jeunes ne connaissent pas bien les métiers du secteur ». Et même si la première prise de contact ne crée pas forcément des vocations, du côté de l’administration, « premier employeur monégasque », on sait déjà que « presque 50 % des jeunes viendront solliciter un jour un travail ».
