mardi 23 avril 2024
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Boutiques aux Boulingrins : « Un buzz international »

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En raison de la destruction du Sporting d’hiver et du lifting de l’Hôtel de Paris, une vingtaine de boutiques de luxe seront relogées dans les Jardins des Boulingrins durant la durée des travaux. Pour permettre leur installation, une cinquantaine d’arbres seront déplacés.

En 2014, les Jardins des Boulingrins (25 ans d’âge) n’auront plus du tout le même visage. Et pour cause. En raison du double chantier Sporting d’hiver/Hôtel de Paris à 600 millions d’euros, 25 boutiques éphémères y seront installées durant la durée des travaux. Soit au moins 4 ans. Pour reloger ces 2 600 m2 de commerces, la SBM avait opté au départ pour du classique, avec l’installation de « pavillons Baltard » avant de changer son fusil d’épaule. Finalement, c’est le projet de l’architecte parisien Richard Martinet qui a été retenu. Les kiosques de style « Belle époque » ont donc été délaissés au profit de… gros galets (des bâtiments aux formes arrondies) qui mesureront entre 200 et 800 m2. « Ces galets préparés en usine, seront acheminés à Monaco en pièces détachées, et ensuite montés sur place. Probablement dans le courant du mois de janvier 2014 », annonce Daniel Lambrecht, le directeur immobilier de la SBM. Et pour lui, pas de doute. Cette opération sera esthétiquement « exceptionnelle » et créera, à coup sûr, un « buzz international sur Monaco. » Le slogan choisi par la SBM pour définir cette opération est d’ailleurs évocateur : « Une nouvelle expérience shopping »…

5 000 euros/m2
En revanche, les 25 enseignes de luxe relogées devront bel et bien mettre la main à la poche. Une sorte de « participation aux frais » leur a été demandée, plus ou moins onéreuse selon la taille du galet, fixée à 5 000 euros par m2. « C’est une participation mineure par rapport à l’investissement que fait la SBM », souligne toutefois Lambrecht. Cette sorte de « pas-de-porte éphémère » n’aurait d’ailleurs essuyé selon lui « aucune contestation » par les boutiques concernées. A voir… Mais pour rendre possible la construction de ces galets éphémères, une opération en amont s’impose. Une partie des arbres existants dans les jardins des Boulingrins doit être en effet déplacée. Au total, une cinquantaine d’arbres seront ainsi transplantés et mis en culture en pépinière. De quoi donner du pain sur la planche aux 38 jardiniers du département environnement de la SBM. « Tous les gros sujets à transplanter, seront transportés sur trois lieux de stockage : l’un se trouvant à proximité du New beach sur un terrain de bord de route en front de mer, l’autre étant la pépinière de la Vigie à côté du Monte-Carlo Beach, le troisième site, dénommé Fondivine, est situé sur la moyenne corniche », précise encore la SBM.
« Végétaux chouchoutés »
Pour faire les choses dans les règles de l’art, la SBM a même fait appel à un architecte-paysagiste bien connu en méditerranée : Jean Mus. « Tous les végétaux vont être chouchoutés, assure-t-il. L’opération sera effectuée dans un souci de conservation du patrimoine. Il n’est pas question de trahir la tradition végétale des jardins. Ces travaux de transplantation doivent être effectués selon les espèces, en terre chaude, en fin de printemps, ou terre froide, en septembre, pour éviter le stress racinaire. Les travaux en terre chaude, c’est le cas pour les palmiers, débuteront le 14 juin et dureront environ 6 semaines. »
Mais que les Monégasques et les touristes se rassurent. Une fois les travaux finis, les Jardins des Boulingrins retrouveront leur apparence originelle. Tous les végétaux bichonnés, retrouveront leur terre. Une dizaine d’espèces supplémentaires seront même introduites. Quant au budget, il n’est pas encore fixe, mais il devrait dépasser les 100 000 euros.