Un vibrant hommage a été rendu à la doyenne des Grimaldi, décédée à l’âge de 90 ans, le 18 mars dernier, lors de ses funérailles.
Le dernier adieu à la princesse Antoinette, qui s’est tenu jeudi dernier en la cathédrale de Monaco, aura été des plus poignants. A l’extérieur, plusieurs dizaines de bouquets de roses couvraient les marches de l’édifice. Vers 10 heures, la fanfare des carabiniers annonçait, par le roulement de ses tambours, l’arrivée du cercueil de la princesse. Drappé de rouge et de blanc, blason de la famille princière sur le dessus. Les familles Grimaldi et De Massy, unies dans la douleur, suivaient. Albert II et Charlène Wittstock précédant les princesses Caroline de Hanovre et Stéphanie de Monaco. A l’instar de la future épouse du prince, elles portaient un voile noir.
« Témoin d’une génération »
A l’intérieur de la cathédrale, près de six cents Monégasques, officiels compris, ont assisté aux obsèques de la défunte soeur du prince Rainier-III. Un bel hommage lui a été rendu. « La princesse Antoinette s’est pieusement endormie dans la mort. Chacun avait tissé des liens de tendresse et d’amitié avec elle. Elle était l’un des derniers témoins d’une génération qui a grandi sous le règne de Louis Ier », s’est exclamé l’archêveque de la principauté, Mgr Bernard Barsi, évoquant une « femme de passion, généreuse et enthousiaste ». Des anecdotes ont ponctué l’homélie du père Philippe Blanc. « Dans une de nos rencontres, la princesse Antoinette me disait?: « Ce n’est pas triste la mort. La mort, c’est la fin d’un voyage. » C’est arriver à une vie qui incomparablement supérieure à celle-ci et qui est éternelle », a-t-il indiqué. « Il y a une vingtaine d’années, j’avais eu l’occasion de m’entretenir avec la princesse Antoinette de la situation difficile de jeunes en Orient et, depuis lors, chaque mois, elle a veillé à ce que deux de ces jeunes puissent avoir éducation et nourriture », a ajouté le père Philippe Blanc.
La petite-fille de la défunte princesse, Mélanie-Antoinette, a tenu à souligner « la joie de vivre, la prévenance envers autrui », dont faisait preuve sa grand-mère. Inhumée en la chapelle de la Paix, à deux pas de la place de la Visitation, elle repose auprès de membres de sa famille qu’elle a beaucoup aimé?: son père, le prince Pierre?; son dernier époux, John Gilpin ainsi que sa fille, Christine-Alix de Massy. « Elle aimait la vie. Elle nous aimait. On l’aimait. » affirmait encore Mgr Bernard Barsi. Le registre des condoléances est disponible jusqu’au 22 avril à la conciergerie du palais princier.
