vendredi 19 avril 2024
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Hydratation : comment mieux la surveiller ?

Publié le

Verre d'eau
© Photo D.R.

La déshydratation ne menace pas que pendant les grosses chaleurs d’été. De plus en plus d’experts s’alarment de déficits importants tout au long de l’année chez les adultes comme les enfants. Le Centre d’information sur l’eau vient de lancer un outil en ligne pour permettre à chacun de diagnostiquer ses carences. Eclairages…

Il y a la bouteille d’eau ou le thermos de thé traînant au coin du bureau, les cafés qui s’avalent au fil de la journée, les fruits et légumes aux repas… Chaque jour, 2,5 litres d’eau sont avalés par notre organisme pour compenser les liquides évaporés, transpirés et transformés. Mission délicate à en croire scientifiques et experts en physiologie qui s’inquiètent des déficits grandissants en hydratation dans la population générale. Si notre alimentation nous fournit automatiquement en moyenne un litre d’eau quotidienne, le litre et demi restant se boit à la bouteille, à la canette ou au robinet… Dans les faits pourtant, un adulte sur trois avalerait moins d’un litre d’eau par jour et 86 % des ados ne consommeraient pas le 1,5 litre requis.

Effets graves
Plus inquiétant : une étude conduite en 2010 par l’Institut européen d’expertise en physiologie auprès de plus de 500 élèves de 9 à 11 ans a montré que près des deux tiers étaient en déficit d’hydratation déjà au moment d’aller à l’école ! Les garçons (72 %) semblent plus concernés que les filles (51 %). Malgré les chocolat, café, jus d’orange ou eau, près de 70 % des jeunes boivent en réalité moins de 400 ml de fluide au petit déjeuner. Nettement insuffisant pour tenir la journée.
Le constat est d’autant moins rassurant que nos modes de vie ne vont pas vraiment dans le sens de plus grands apports liquides… Entre les médicaments qui accentuent la déshydratation et l’alimentation plus grasse qui apporte moins d’eau, la course quotidienne à l’hydratation se complique. Et les conséquences sont difficiles à mesurer, mais pas moins préoccupantes… « Il peut y avoir des effets graves chez les populations les plus sensibles, comme les enfants qui ont des besoins d’hydratation deux à trois fois plus importants ou chez les personnes âgées qui se déshydratent plus rapidement, explique le docteur Philippe Beaulieu, directeur du département santé du Centre d’information sur l’eau. Mais les déficits chroniques peuvent aussi entraîner des déséquilibres plus profonds et à plus long terme… » A la clé : moins d’eau entraînant un sang plus épais et un travail plus conséquent pour le cœur et les artères, un fonctionnement des reins plus difficile, l’apparition de migraines…

Diagnostic gratuit
« Avec l’hydratation, on agit à la fois sur une médecine d’urgence en cas de canicule et sur une médecine d’équilibre qui se joue toute l’année… » A condition de savoir quoi compenser et de pouvoir mesurer avec précision ses apports en eau. Pour y aider, le Centre d’information sur l’eau vient de mettre en ligne le premier outil diagnostic gratuit, conçu en partenariat avec le professeur Lecerf du CHU de Lille (1). « L’idée est de proposer un bilan complet qui ne se limite pas à ce que l’on boit, mais qui fasse le total des apports d’une « journée hydrique », détaille le docteur Beaulieu. On prend en compte tous les liquides, mais aussi tous les aliments que l’on avale, mis en rapport avec notre physiologie pour déterminer des besoins exprimés en équivalent verres d’eau. » Double enjeu à la clé : boire plus pour compenser, mais aussi adapter son hygiène de vie et son alimentation quotidienne pour favoriser une meilleure hydratation. Les autorités européennes viennent d’ailleurs récemment d’interdire aux producteurs d’eau d’affirmer que « boire réduit la déshydratation », car l’hydratation se joue également dans l’assiette et l’environnement… Preuve que la question est plus que jamais celle d’une médecine d’équilibre.

(1) http://www.cieau.com/bilan-hydratation

Pour Noël, achetez le robot… qui fait mincir !
Autom — c’est son petit nom — mesure 38 centimètres de haut et discutera de vos menus et calories à l’aide d’un écran tactile sur le ventre. Annoncé comme un vrai coach, le robot développé par des surdoués américains du célèbre MIT (Massachusetts institute of technology) vous interrogera sur vos habitudes alimentaires, vous conseillera, dodelinera de la tête quand il sera mécontent et déclinera le nombre de calories de quelques 75 000 aliments. Pour que la conversation de cette pipelette robotique ne devienne pas (trop) répétitive, il sera régulièrement mis à jour par ses créateurs. Prix de la « chose » : 199 dollars, d’ores et déjà pré-commandable on line même si la commercialisation ne débutera qu’en 2013 aux USA.
Bientôt des blouses de médecins… connectées à Facebook ?
Elles seraient réservées aux équipes d’urgentistes et permettraient de communiquer plus facilement et instantanément avec l’hôpital et les autres équipes qu’en utilisant des talkies-walkies ou téléphones portables. C’est une équipe de chercheurs de la Norwegian University of Science qui a mis au point cette veste connectée, avec microphone intégré au col, écran embarqué dans la manche et vibreur au niveau de la nuque. L’ensemble des fils sont cachés dans la doublure et l’urgentiste peut échanger en direct avec l’ensemble des groupes d’intervention pour demander de l’aide ou renseigner un diagnostic. A quand les androïdes urgentistes ?
Et demain, des vaccins envoyés… par email ?
L’idée vient de l’Américain Craig Venter, qui avait été le premier scientifique à tenter de séquencer le génome humain il y a dix ans. Aujourd’hui, l’homme d’affaires et scientifique annonce travailler sur des vaccins qui pourraient être recréés automatiquement à distance à l’aide de « bio-imprimantes ». Ces machines du futur issues des nanotechnologies fonctionneraient comme des imprimantes, remplaçant l’encre par… des molécules. En envoyant les séquences à recomposer par email, les imprimantes pourraient créer des vaccins en masse et très rapidement, aidant ainsi à lutter contre l’extension d’éventuelles pandémies. A suivre…