jeudi 25 avril 2024
AccueilActualitésJudiciaire Dernière minute

 Dernière minute

Publié le

L’audience aura duré une journée pour le volet monégasque de l’affaire dite du casino d’Annemasse. Après une instruction de 12 ans, cinq prévenus, dont l’ancien proche de Charles Pasqua, Michel Tomi et sa fille Marthe Mondoloni, ont comparu mardi 15 janvier. Deux d’entre eux seulement étaient présents. Quatre prévenus étaient soupçonnés de blanchiment d’argent venant de la revente du casino d’Annemasse en 1995 à Monaco (100 millions de francs). Un établissement pour lequel Michel Tomi aurait corrompu Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur, en 1994, afin d’obtenir une exploitation de jeux. La contrepartie résiderait pour le parquet monégasque dans le soutien financier de la campagne du mouvement politique de Charles Pasqua aux élections européennes de 1999, à hauteur de 7,5 millions de francs, versés depuis un compte enregistré au Crédit foncier de Monaco au nom de Marthe Mondoloni. Le procureur Gérard Dubès a requis une peine de prison avec sursis et 60 000 euros d’amende pour Michel Tomi, 12 mois d’emprisonnement avec sursis assortis d’une amende de 30 000 euros pour Marthe Mondoloni et six mois de prison avec sursis auxquels s’ajoute une amende de 10 000 euros pour les trois autres prévenus. La défense composée de Me Léon-Lev Forster, Me Frank Lajoux, Me Christophe Ballerio, Me Richard Mullot et Me Lionel Moroni a plaidé la relaxe des cinq prévenus. Décision le 12 mars. Pour rappel, la cour de cassation française a relaxé Charles Pasqua de corruption en 2010 dans cette affaire, estimant que l’existence d’un pacte de corruption n’était « pas établie ». Plus d’informations dans le prochain numéro de Monaco Hebdo.