vendredi 26 avril 2024
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Monaco offre son aide au Japon

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Sapeur-Pompiers départ pour le Japon
© Photo D.R.

Suite aux récents événements survenus sur le territoire japonais, la principauté a envoyé une unité de sapeurs-pompiers pour porter assistance aux populations touchées.

Vendredi 11 mars, dans l’après-midi, le nord-est du Japon était touché par un tremblement de terre de magnitude 8,9 sur l’échelle de Richter. S’ensuivit un tsunami avec des vagues d’une dizaine de mètres déferlant sur les côtes. Puis des explosions dans les réacteurs d’une centrale nucléaire. A Monaco, comme ailleurs, ce fut le choc. Plus encore pour la communauté japonaise. « C’est la stupéfaction et l’horreur qui prédominent chez les Japonais que je connais. Surtout vis-à-vis du nombre de victimes. Ils se sont rassurés en obtenant des nouvelles de leurs proches sur place. Il y a un sentiment d’impuissance aussi », indique Béatrice Projetti, secrétaire générale de l’association Monaco-Japon. Le prince Albert II a présenté ses « plus vives condoléances » à l’empereur du Japon.

Le consulat de Monaco à Tokyo ne recense aucun exilé monégasque. Cependant, la veille du séisme de magnitude 8,9, le patineur monégasque, Kim Lucine atterrissait au sud du Japon avec son père et entraîneur, Didier Lucine. Un stage de préparation était programmé sur l’île de Fukuoka, avec les patineurs français, en vue des championnats du monde de patinage artistique, prévus fin mars à Tokyo. Les Mondiaux annulés, Kim Lucine et son père ont été rapatriés en France, sains et saufs, lundi soir.

8 % des effectifs de Monaco

La principauté de Monaco a, pour la première fois et en accord avec la France (les accords ont été signés en 2004), détaché onze sapeurs-pompiers sur place. L’unité monégasque de sauvetage et déblaiement a rejoint le régiment d’instruction et d’intervention de la sécurité civile n° 7 (RIISC). Spécialisée dans la recherche de personnes ensevelies, elle représente 8 % des effectifs de Monaco. Elle est également formée à travailler en présence de contamination ou de de source radioactive. « J’ai établi un lien avec le capitaine Eric Niel, chef du détachement, afin d’avoir un compte-rendu journalier quant à la situation sur le terrain », explique le lieutenant-colonel Tony Varo, chef de corps des sapeurs-pompiers de Monaco. « Nos hommes sont équipés du matériel adéquat pour assurer leur protection. Chacun d’eux a également emporté un équipement individuel pour mesurer le taux d’exposition aux radiations à son retour », précise-t-il. Arrivés lundi dans l’après-midi, les sapeurs-pompiers monégasques sont engagés sur la plaine de Sendaï.

Sur place, la population japonaise tente de ne pas céder à la panique. « Il est difficile de généraliser les sentiments de chacun, surtout de ceux qui ont été directement atteints par les catastrophes successives. Il y a certes beaucoup d’inquiétude aux effets de l’accident des centrales nucléaires mais la plupart de la population reste sereine. […] Ils restent aussi solidaires avec les sinistrés et les dons semblent s’agrandir », indique Hiroharu Okamoto, adjoint au consul honoraire général de Monaco à Tokyo, pour qui le risque majeur reste les tsunamis. « Une fois que la situation sera stabilisée, nous devrons passer à la reconstruction de la région, qui sera longue et difficile. Il faudra bien sûr assister ceux qui ont été directement touchés. Le Japon est un pays certes avec les moyens nécessaires, mais je suis convaincu qu’une solidarité internationale continue apportera un immense courage et espoir », ajoute encore Hiroharu Okamoto. Une action de solidarité est d’ailleurs aujourd’hui initiée par la Croix-Rouge monégasque, en faveur des sinistrés japonais.