samedi 27 avril 2024
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Le gouvernement dit non à « Monaco Riviera »

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Gérard Spinelli
Gérard Spinelli © Photo Monaco Hebdo.

Interrogé le 23 novembre dernier par Monaco-Matin, le maire de Beausoleil Gérard Spinelli a évoqué la création d’une institution rassemblant Monaco, la Communauté d’agglomérations de la Riviera française et la Riviera italienne. La Principauté refuse net.

Former le pendant à l’Est des Alpes-Maritimes de la métropole Nice Côte d’Azur, qui se développe à l’Ouest du département. Tel est le but de « Monaco Riviera », un projet de communauté d’agglomération défendu par le maire de Beausoleil, Gérard Spinelli, dans les colonnes de Monaco-Matin, le 23 novembre dernier. « Il me semble indispensable qu’on puisse créer une entité à l’Est avec Monaco comme ville centre, incluant la Riviera française et à terme la Riviera italienne », a affirmé l’élu. Cette « structure de concertation commune », qui inclurait également la CARF, se pencherait principalement sur les questions d’urbanisme, de transports et d’environnement. « C’est indispensable si Monaco veut continuer à prospérer, d’accepter le fait qu’elle ne peut pas s’étendre sur la mer, et très difficilement en hauteur. Il faut donc bien qu’elle s’étende en faisant une coopération avec les territoires voisins », a martelé le maire de Beausoleil, citant pour exemples l’usine d’incinération de Fontvieille et les accès à ce quartier.

Gérard Spinelli persiste et signe

La sortie de Gérard Spinelli n’a, semble-t-il, guère plu au gouvernement monégasque, qui a répondu par voie de communiqué?: « Le gouvernement monégasque tient à faire savoir qu’il n’entre nullement dans ses intentions de s’associer aux dispositifs concernant l’organisation des communautés d’agglomération de l’Est du département des Alpes-Maritimes qui relèvent de la seule appréciation des autorités françaises compétentes concernées. La Principauté, en tant qu’Etat souverain, entretient des relations institutionnelles d’Etat à Etat avec la République française, notamment au travers de la tenue d’une commission mixte franco-monégasque qui traite des affaires de dimension nationale ». Autrement dit, Monaco traite directement et seulement avec les hautes autorités politiques de la France. Concernant les contacts avec les maires des communes voisines pour « les affaires locales », la Principauté s’en tient à ceux établis lors d’une commission mixte spécifique « périodique », instaurée depuis quelques années. L’ambassadeur de France à Monaco, le préfet des Alpes-Maritimes, le ministre d’Etat et le maire de Nice y participent. Le gouvernement monégasque a rappelé que « la Principauté prenait part depuis de nombreuses années à certains projets communs avec des municipalités voisines ». Une position qui n’a pas découragé pour autant Gérard Spinelli?: « Quand on sait les obstacles surmontés par Christian Estrosi pour réussir à créer la Métropole Nice Côte d’Azur, quand on voit les difficultés rencontrées par Cannes, Grasse, Antibes pour arriver à se fédérer autour d’un territoire cohérent, il est normal qu’à l’Est du département, l’idée de Monaco Riviera ait encore besoin de temps », analyse le maire de Beausoleil. Avant d’ajouter, combatif?: « A nous de convaincre la Principauté de la nécessité d’une structure informelle de concertation et de propositions sur des projets touchant le quotidien de la population du bassin monégasque. »