jeudi 25 avril 2024
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Sabrina Barbera, directrice de Blade Europe : « Nous espérons développer d’autres destinations et expériences autour du vol en hélicoptère »

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Pour s’implanter en Europe, l’opérateur d’hélicoptères Blade a décidé de miser sur la reprise des activités commerciales du groupe monégasque Monacair. Sabrina Barbera, directrice générale de Blade Europe, revient pour Monaco Hebdo sur cette opération bouclée en mai 2022, et évoque ses objectifs.

Blade a été créee quand ?

Blade a été lancée en 2014 par Rob Wiesenthal. C’est quelqu’un qui vient du milieu de la finance. Il a notamment travaillé chez Sony Corporation. Son idée est venue des embouteillages qu’il a souvent subis pour aller de Manhattan aux différents aéroports de New York [New York dispose de trois grands aéroports : JFK (John F. Kennedy), LaGuardia et Newark — NDLR]. Il a donc cherché à restructurer et à améliorer la mobilité urbaine. Pour cela, il s’est aperçu qu’il existait une possibilité de le faire par les airs, et que cette possibilité n’était pas vraiment exploitée.

Quelle a été la première décision prise par Rob Wiesenthal ?

Rob Wiesenthal a commencé par créer une application qui permettait aux gens qui devaient souvent prendre l’avion à New York de réserver facilement un hélicoptère. Il a donc imaginé une sorte de « Uber des airs ». Il a créé ce service en garantissant un certain nombre d’heures d’hélicoptères, et en les payant, quoi qu’il arrive, aux opérateurs d’hélicoptères de New York. Pour cela, il s’est chargé de trouver les clients.

Son concept était plus large qu’un simple vol en hélicoptère ?

Comme le vol en hélicoptère permet de gagner beaucoup de temps, Rob Wiesenthal a décidé de créer des espaces “lounge” pour accueillir les clients. Son idée, c’était de faire découvrir à chaque fois quelque chose de nouveau dans ces “lounge” : des boissons, des marques… Il a donc offert, en plus, un service marketing. De plus, Rob Wiesenthal a passé des accords avec des marques de voitures, comme par exemple Cadillac. Ce qui lui a permis de garantir le trajet jusqu’à l’aéroport, même si la météo n’était pas bonne.

Blade Nice Monaco Hélicoptère
« Etre présent en Europe était stratégique pour Rob Wiesenthal. Car l’Europe n’échappe pas aux problématiques d’embouteillages, et encore moins la Côte d’Azur. Ce regroupement sur la Côte d’Azur, et l’existence de la ligne Nice-Monaco, qui est un peu à l’image de ce qu’il peut se passer à New York, ont été des éléments déclencheurs. » Sabrina Barbera. Directrice générale de Blade Europe. © Photo Blade

Comment êtes-vous arrivée chez Blade ?

De mon côté, j’étais chez Airbus, et j’ai conduit l’investissement d’Airbus dans Blade aux Etats-Unis. C’est pour cela que j’ai été contactée, par la suite, par Rob Wiesenthal.

Aujourd’hui, Blade est implanté dans combien de pays ?

Sa plateforme a bien marché. Donc Rob Wiesenthal a commencé à travailler sur des événements, notamment des festivals, comme Coachella par exemple. Ensuite, il a décidé de se diversifier, et de proposer avec des jets ce qu’il faisait avec les hélicoptères. Pour cela, il a utilisé des hydravions. Là encore, le principe est le même : il a garanti un certain nombre d’heures, et il a créé des connexions pour les opérateurs présents sur ces marchés. L’idée est identique : gain de temps, services, création d’espaces “lounge”…

« Rob Wiesenthal a commencé par créer une application qui permettait aux gens qui devaient souvent prendre l’avion à New York de réserver facilement un hélicoptère. Il a donc imaginé une sorte de “Uber des airs” »

Comment Blade a-t-il traversé la période de Covid ?

Pendant la pandémie de Covid-19, Rob Wiesenthal a continué à garantir des heures de vol aux opérateurs, et il a mis en place la “medi-mobility” [la mobilité médicale — NDLR]. Si les hélicoptères ne transportaient plus des gens, ils pouvaient transporter des organes, du sang… Et cela serait plus rapide que par la route. Pour cela, il a racheté Trinity, une entreprise qui était sur ce marché, mais qui faisait les trajets par la route. Et il a déplacé cette activité dans les airs. Quelquefois, comme on ne peut pas se poser partout, le dernier “miles” est fait avec des véhicules. Cette branche “medi-mobility” a explosé, ce qui lui a permis d’acquérir de la notoriété. En 2020, Rob Wiesenthal a lancé un fonds d’investissement en bourse, qui a bien marché. Persuadé que ce modèle n’était pas seulement réservé à des villes comme New York, avec les fonds levés en bourse, il a financé une politique et une stratégie d’expansion.

Blade s’est alors implanté dans quels pays ?

Rob Wiesenthal a repris des routes au Canada, avec l’entreprise Heli Jet. Après, il s’est implanté en Inde, en s’associant avec des Indiens. C’est un pays où il y a un un gros potentiel pour l’hélicoptère, car il y a énormément d’embouteillages. Et puis, en 2022, Rob Wiesenthal a signé un “deal” avec Monacair.

En quoi consiste cet accord entre Blade et Monacair ?

En 2019, le groupe Monacair a racheté Héli Sécurité, une entreprise de transport en hélicoptères située sur la presqu’île de Saint-Tropez. Ensuite, au mois de juin 2022, Monacair a racheté Azur Hélicoptères, qui est installé à Cannes. Du coup, avec une trentaine d’hélicoptères au total, le groupe Monacair détient une flotte d’hélicoptères qui doit être la plus grande en Europe pour du vol charter privé. Environ 15 hélicoptères sont détenus en biens propres par Monacair, et le reste ce sont des appareils qui sont en management de différentes manufactures, comme Airbus ou Agusta, par exemple.

« Blade n’a pas racheté les hélicoptères de Monacair. Blade a racheté la partie services, réservation, et organisation des vols. Tout le reste est du ressort de l’opérateur. L’opérateur met en place un pilote, fait la maintenance de l’hélicoptère, et entretient les appareils »

Pourquoi Blade a décidé de se rapprocher de Monacair ?

Etre présent en Europe était stratégique pour Rob Wiesenthal. Car l’Europe n’échappe pas aux problématiques d’embouteillages, et encore moins la Côte d’Azur. Ce regroupement sur la Côte d’Azur, et l’existence de la ligne Nice-Monaco, qui est un peu à l’image de ce qu’il peut se passer à New York, ont été des éléments déclencheurs.

En quoi consiste l’accord signé entre Blade et Monacair ?

L’ADN de Blade, c’est de visualiser ce qu’il va se passer dans le futur. L’idée de Rob Wiesenthal, ce n’est pas de posséder les hélicoptères. C’est de rendre un service et de conclure des partenariats avec ceux qui ont les appareils, afin de leur garantir des heures de vol. Donc Blade n’a pas racheté les hélicoptères de Monacair. Blade a racheté la partie services, réservation, et organisation des vols. Tout le reste est du ressort de l’opérateur. L’opérateur met en place un pilote, fait la maintenance de l’hélicoptère, et entretient les appareils.

Blade emploie combien de salariés et réalise quel chiffre d’affaires dans le monde ?

Aujourd’hui, Blade emploie plus de 200 salariés dans le monde et le groupe Blade réalise un chiffre d’affaires de plus de 146 millions d’euros.

Sabrina Barbera Blade Europe
© Photo Blade

Quel est le montant du contrat signé entre Blade et Monacair ?

Le contrat signé entre Blade et Monacair est d’un peu moins de 48 millions d’euros. En 2019, avant la pandémie de Covid-19, les trois entreprises du groupe Monacair ont réalisé une centaine de millions d’euros de chiffre d’affaires, avec près de 125 000 passagers. Monacair fonctionne avec deux certificats de transporteur aérien [un agrément accordé à une compagnie aérienne, lui permettant de réaliser des opérations de transport commercial — NDLR] : l’un est monégasque pour Monacair. Azur Hélicoptères et Héli Sécurité ont été fusionnés dans un seul certificat de transporteur aérien français, qui est sous pavillon Héli Sécurité. Donc la marque Azur Hélicoptères et le certificat de transporteur aérien Azur ont disparu, pour être fusionnés avec Héli Sécurité.

« Le contrat signé entre Blade et Monacair est d’un peu moins de 48 millions d’euros. En 2019, avant la pandémie de Covid-19, les trois entreprises du groupe Monacair ont réalisé une centaine de millions d’euros de chiffre d’affaires, avec près de 125 000 passagers »

Ce rapprochement entre Blade et Monacair a eu un impact sur le nombre de salariés ?

Les effectifs de Monacair sont constants, et ils ont même grossi. Hors emplois saisonniers, nous avons 25 salariés en France et 25 salariés à Monaco. Ce qui relève du marketing et “business development” a été installé à Monaco. La comptabilité se trouve en France. Blade est venu pour investir fortement. Quarante-sept millions d’euros, ce n’est pas une petite somme. Blade a récupéré l’ensemble des salariés qui s’occupait de l’activité de réservation et de service clients, comme les chauffeurs, par exemple. Monacair a conservé les salariés liés au certificat de transporteur aérien : les pilotes, les opérateurs, le chef de la maintenance, les salariés chargés du kérosène… Comme Blade rajoute du service qui n’existait pas à un tel niveau, les effectifs sont appelés à augmenter. Nous sommes en train de créer des espaces “lounge” dans l’héliport de Monaco, qui est en rénovation [à ce sujet, lire notre article Transport aérien : la nouvelle héligare de Monaco en approche, publié dans ce numéro — NDLR], ce qui est une bonne nouvelle pour nous. Ce “lounge” est presque fini, il sera ouvert avant le Grand Prix de Monaco, comme le nouvel héliport, d’ailleurs.

Et à l’aéroport de Nice ?

A Nice, nous allons réaliser des travaux plus conséquents. Nous avons obtenu les autorisations de l’aéroport. Deux espaces “lounge” de 50 m2 chacun seront créés au terminal 1 et 2. Autre projet : ne plus avoir à repasser les contrôles de sécurité à Nice, et pouvoir directement aller au terminal concerné, pour prendre son avion. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Nous sommes en train de travailler avec les autorités monégasques, et cela va être mis en place. Cela est rendu possible grâce aux améliorations que les autorités monégasques ont apportées sur cet héliport. Cela n’aurait pas été possible avant. C’est une excellente nouvelle. Cela va faciliter les échanges internationaux avec Monaco.

Pourquoi installer le “business development” de Blade à Monaco ?

J’ai installé le “business development” de Blade à Monaco, parce que je pense qu’il y a un potentiel énorme de services vis-à-vis de la principauté pour rayonner autour. Et en particulier sur l’Italie. Or, il y avait peu de développement fait par le groupe Monacair vers l’Italie. C’est ce que nous souhaitons développer. Portofino, le lac de Côme, Milan… Au-delà de 500 kilomètres, il faut refaire le plein en carburant de l’hélicoptère. Mais il est possible d’aller partout, et même jusqu’en Sicile. Grâce à nos partenaires, on peut proposer un vol en jet, et le dernier tronçon en hélicoptère.

« Nous sommes en train de créer des espaces “lounge” dans l’héliport de Monaco, qui est en rénovation […]. A Nice, nous allons réaliser des travaux plus conséquents. Nous avons obtenu les autorisations de l’aéroport. Deux espaces “lounge” de 50 m2 chacun seront créés au terminal 1 et 2 »

Suite à la hausse du prix du kérosène, vos tarifs ont augmenté ?

Il y a eu une hausse des prix. Cette hausse n’est pas uniquement liée au fait que Blade a repris cette activité, et qu’il y a désormais des services proposés autour des vols. L’augmentation est surtout liée au coût des pièces des hélicoptères. Blade paie l’ensemble de la maintenance des hélicoptères. C’est inclus dans l’heure de vol que l’on paie au groupe Monacair, et que nous lui garantissons. Le prix du fuel explique aussi la hausse des tarifs.

Pour faire un trajet Monaco-Nice, combien ça coûte ?

Pour un trajet Monaco-Nice, le prix est de 195 euros. Pour les clients réguliers de cette ligne, des forfaits peuvent être mis en place, pour diminuer le prix du trajet. Normalement, il y a un vol toutes les 30 minutes. Nous avons relancé cette ligne qui était en difficulté après la période de Covid, en faisant notamment pas mal de publicité autour. Nous commercialisons cette ligne pour le compte d’Héli Sécurité et de Monacair. Car, en ce qui nous concerne, l’opérateur qui dispose de cette ligne, c’est Monacair pour la partie monégasque, et c’est Héli Sécurité pour la France.

Le crash d’un hélicoptère de Monacair sur les hauteurs de Villefranche-sur-Mer le 25 novembre 2022 pèse sur votre activité ?

C’est la première fois qu’un accident touche Monacair depuis sa création en 1988. Les accidents d’hélicoptères sont rares, mais la rareté choque. Cet accident a été géré dans le cadre d’une cellule de crise par l’opérateur. Comme pour tout accident d’hélicoptère, une enquête a été ouverte. Il y a toujours une cellule psychologique qui est ouverte pour ce genre d’accident. Elle a également été gérée par Monacair, car cela est lié au certificat de transporteur aérien. L’impact immédiat, c’est que nous n’avions plus accès à certains hélicoptères, contraints de rester provisoirement au sol, par mesure de précaution. Donc, on a nécessairement vendu moins.

Quels sont les trajets les plus demandés ?

Parmi les trajets les plus demandés, on trouve évidemment Nice. L’été, il y a aussi l’Italie, Saint-Tropez, et Cannes. Pendant l’hiver, les destinations « montagne » plaisent beaucoup, notamment vers Courchevel, Genève, Gstaad, et vers la Suisse, en général.

Parfois accusé de pollution sonore et écologique, l’hélicoptère doit aussi faire sa mue environnementale ?

Blade ne possède pas d’hélicoptères en « propre », parce que nous pensons que le modèle des appareils va évoluer. Nous préférons être flexibles sur le changement de mode de transport qui va s’opérer. C’est pour cela que Blade a signé des accords avec plusieurs entreprises qui créent le futur du transport vertical, de façon électrique. Ainsi, nous travaillons principalement avec Airbus, Eve, Wisk, Beta et Magnix. Notre objectif, c’est aussi de contribuer à développer ce genre de technologies pour aller vers un monde plus propre en termes de CO2. En 2018, il y avait un nombre conséquent d’entreprises qui travaillaient sur la création de véhicules électriques à décollage vertical. Aujourd’hui, une centaine environ ont levé des fonds. Et il y a environ une dizaine de “players” dont Airbus, Magnix, Wisk, Eve, Lilium, Volocopter, Vertical Lift, Joby, Beta, Archer… Le jour où ces entreprises seront opérationnelles et qu’elles auront obtenu les certifications nécessaires, nous pourrons leur garantir des heures de vol.

« Pour 2023, nous visons le même nombre de vols charters qu’en 2022, auxquels s’ajoute la relance significative de la ligne Monaco-Nice, c’est-à-dire 30 millions d’euros. Et même plus, car nous espérons développer d’autres destinations et d’expériences autour du vol en hélicoptère : visite de vignobles, expériences culinaires… »

En attendant que fait Blade pour lutter contre le réchauffement climatique ?

En attendant que ces technologies soient opérationnelles, Blade propose une compensation carbone sur l’ensemble de ses vols, que ce soit aux Etats-Unis, au Canada, en Inde, ou en Europe. Toutes les heures pendant lesquelles Blade vole sont converties en crédit carbone. Cet argent est ensuite investi dans des entreprises qui contribuent à détruire le CO2. Nous avons identifié trois entreprises de ce genre, qui sont Seneca Meadow LFG, Whirlpool HFO Amana, et Merom Farms Biomass Project. Pour diversifier notre portefeuille de compensation carbone, nous allons ensuite chercher des entreprises européennes.

Quoi d’autre ?

Nous allons aussi commencer à remplacer les vans qui vont chercher nos clients par des vans électriques. A Monaco, le prochain qui sera acheté sera électrique. Le gouvernement monégasque a installé des bornes de recharge, ce qui nous permet de faire cet achat. En revanche, dans la presqu’île de Saint-Tropez, c’est beaucoup moins bien équipé. Je vais donc travailler avec les municipalités concernées, pour que nous puissions commencer à faire ces changements, et ainsi, passer à l’électrique.

Comment se déroule le début d’année 2023 ?

Le mois de janvier 2023 a été calme, ce qui est habituel. En février, il y a toujours quelques craintes, car s’il ne fait pas beau, on ne peut pas voler. Or, il y a eu davantage de mauvais temps et de moins bonnes conditions de neige qu’en février 2022, qui était une année exceptionnelle. Pourtant, nous avons réussi à générer un chiffre d’affaires identique. Enfin, le mois de mars 2023 a été moins conséquent que prévu, mais nous avons eu deux fois plus de mauvais temps qu’en mars 2022. En effet, en mars 2022, il y a eu trois jours de mauvais temps. En mars 2023, il y a eu 11 jours de mauvais temps pendant lesquels nous n’avons pas pu voler. Il faut savoir qu’à la montagne, il peut faire beau à Courchevel, mais s’il y a des nuages de basse altitude pour atterrir à Genève, on ne peut pas voler, parce qu’on ne peut pas passer le plafond. En termes de chiffre d’affaires, la météo constitue la partie aléatoire pendant l’hiver. Pour comparer d’une année à l’autre, il faut donc tenir compte du nombre de jours de mauvais temps.

Quels sont vos objectifs chiffrés pour 2023 ?

Comme toute bonne compagnie qui se respecte, pour 2023, nous visons le même nombre de vols charters qu’en 2022, auxquels s’ajoute la relance significative de la ligne Monaco-Nice, c’est-à-dire 30 millions d’euros. Et même plus, car nous espérons développer d’autres destinations et expériences autour du vol en hélicoptère : visite de vignobles, expériences culinaires… Enfin, il faut savoir qu’en 2022, Monacair fonctionnait sous la forme de trois entreprises séparées. Il n’y avait donc aucune optimisation de flotte. En 2023, nous pensons que nous serons plus efficaces. Blade a tout numérisé, ce qui n’était pas le cas auparavant. Nous avons apporté une vraie digitalisation dans la partie opérationnelle. Cela va nous permettre de fluidifier l’utilisation de notre flotte, de proposer plus de vols, et d’offrir davantage de flexibilité pour les clients. Nous avons mis au point un logiciel, Blade Operating System (BOS), qui permet d’organiser au mieux l’utilisation des hélicoptères, et ainsi de gagner en efficacité.

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